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Publié le – Mis à jour le
Budget primitif 2024 (intégral)
Synthèse du Compte Administratif 2023 et du Budget Primitif 2024
Un investissement inédit cette année de plus de 30M€, autofinancé à 47% grâce son épargne nette.
Si jusqu’à présent les dépenses d’investissement de la Ville étaient moins élevées que la moyenne nationale (189 €/hab en 2022 contre 344 €/hab pour les communes de même strate), elles remontent à 800 €/hab en 2024. La Ville lance en 2024 un plan d’investissement sans précédent, avec près de 63 M€ qui seront investis d’ici 2026, un record. Les dépenses d’investissement du budget primitif 2024 s’élèvent à plus de 30 M€, contre 20 M € en 2023. Cette accélération des dépenses d’investissement s’explique par l’arrivée à maturité des projets de mandat qui seront livrés ou lancés d’ici 2026. Ils représenteront 81 % des dépenses d’investissement en 2024, contre 51 % au budget primitif 2023.
Le cap ambitieux de la mandature a été conservé et les projets, notamment d’équipement, se concrétisent en 2024 tels que :
La nouvelle cuisine centrale municipale et sa cuisine pédagogique est le deuxième plus gros poste de dépenses d’investissement en 2024 : 5,6 M€, soit 58 % du coût total estimé du projet.
Les premières dépenses importantes du nouveau musée de la Création Franche avec son auditorium (300 K €) et du futur gymnase polyvalent (190 K €) apparaissent aussi en 2024.
En 2024, plus de 9 M€ des dépenses d’investissement seront consacrées à l’éducation qui reste le premier budget de la Ville. Le territoire béglais étant très attractif et accueillant de plus en plus de familles avec des enfants, cela nécessite de développer les capacités d’accueil de nos structures scolaires et périscolaires par la construction de nouveaux bâtiments. De plus, la Ville partage avec l’Éducation Nationale la volonté d’améliorer les conditions d’apprentissage des élèves en mettant en œuvre les mesures de dédoublement et d’allègement du nombre d’élèves par classes, mais également en travaillant sur la qualité d’accueil avec notamment le réaménagement et la végétalisation des cours d’école. Plus précisément, en matière d’éducation, il s’agit des investissements suivants :
Le montant du plan Energie reste significatif en 2024 avec le démarrage du plan Photovoltaïque et le changement du système d’énergie de la piscine : 759 K€.
Enfin, 2 M€ sont inscrits dans la perspective de l’acquisition du Parc des Sœurs.
De plus, le parvis Gambetta sera végétalisé pour un montant de plus de 150 K€.
Concernant le patrimoine municipal, les travaux courants sont estimés à 1,329 M€ en 2024 et sont consacrés à l’entretien de nos bâtiments, et aux travaux de sécurité des bâtiments.
Les travaux courant d’espaces publics sont estimés à 1,087 M€ en 2024 et concernent essentiellement les travaux d’éclairage public et de réseaux, mais également les travaux d’aménagement et de voirie, favorisant l’accessibilité et un meilleur partage de l’espace public.
Au total, la Ville alloue cette année 5 199 K € de subventions aux associations et établissements publics du territoire, contre 5 051 K € en 2023 (+ 2,93 %). Cette augmentation est essentiellement liée aux subventions des deux établissements publics (+0,22 M€), dont 1 460 K€ pour le CCAS et 870 K€) pour le Centre social et culturel l’Estey, pour lesquels les subventions ont été revalorisées respectivement de 9,8 % et 11,5 %, afin de maintenir un bon niveau de service et un soutien accru en direction notamment des publics les plus fragiles.
Près de 2 376 K€ sont attribués aux associations :
La Ville mène une politique volontariste en faveur du secteur associatif local, permettant de soutenir des actions culturelles, sportives, éducatives, solidaires, de transition environnementale ou encore de transition économique, à destination de tous les publics. Les subventions ne représentent en outre que les deux tiers de l’accompagnement financier global de la Ville aux associations du territoire, qui prennent aussi la forme de concours en nature et de prestations.
Les charges de personnel augmentent de 8,07 %, soit +1,6 M€ cette année : elles s’élèvent à 20 877 K € en 2024, contre 19 318 K€ en 2023.
Cette hausse est liée principalement à l’ouverture d’une école en septembre 2024, la création d’un service développement économique et emploi, au renfort de l’équipe des ASVP pour augmenter la présence sur le terrain et les missions d’ilotage. La Ville prend également des décisions volontaristes en faveur de la qualité de vie au travail et du pouvoir d’achat des agent·es, avec pour cette année :
Enfin, les charges à caractère général sont en baisse : 7 290 K€ en 2024, contre 8 515 K€ en 2023 (-14,39 %, soit -1,3 M€). Cette diminution importante est liée aux économies réalisées sur les fluides d’une part et, d’autre part, à une gestion rigoureuse et responsable de l’ensemble des services. La Ville est engagée dans une démarche d’amélioration continue de son fonctionnement et d’optimisation de ses ressources financières humaines et matérielles : projet d’administration et plan de gestion durable dès le début du mandat.
Également, dans un objectif indispensable de transition énergétique, la Ville s’inscrit dans une stratégie climat de meilleure gestion des ressources sur le plus long terme. Toutes ces actions (régulation plus fine du chauffage et adaptation des températures à l’usage de chaque bâti, amélioration de la gestion des ressources en électricité et en eau, fermeture de la piscine durant les grandes vacances scolaires, notamment) ont permis de faire face à la hausse continue du prix de l’énergie et des matières premières depuis 2020 (baisse de 20 % les consommations de fluides, soit une économie de 600 K€ en 2023).
Plus globalement, pour sécuriser son fonctionnement, dans un contexte de rigueur budgétaire imposée par l’État et d’incertitude, les collectivités locales ayant de moins en moins la maitrise de leurs recettes (perte cumulée de la DGF de près de 20 M€ en 10 ans), la Ville de Bègles a enclenché en 2014 une démarche au long cours : le Pacte Citoyen Béglais. Il vise à interroger sa façon de produire le service public local et son champ d’intervention, pour apporter une réponse au plus près des besoins des Béglais·es, dans un principe de justice dans l’accès aux services et une meilleure accessibilité. Cette démarche a permis une utilisation la plus réfléchie et pertinente possible des deniers publics, et de dégager des marges de manœuvre, permettant de faire face aux besoins et attentes d’une population locale en croissance, aux nouveaux coûts de fonctionnement induits par un plan d’investissement ambitieux, ainsi qu’aux différentes réformes nationales, toujours imprévisibles et globalement défavorables aux collectivités.
Elles sont de 51 545 K en 2024, contre 53 260 K en 2023, soit -3,22 % et comprennent principalement des impôts et taxes (31 879 K€ en 2024), des dotations (6 494 K€ en 2024) et des produits des services rendus (3 205 K€ en 2024). Les recettes de fonctionnement de la Ville sont plus contraintes que la moyenne (estimées à 1352 €/hab pour 2024 contre une moyenne de 1494 €/hab pour les communes de même strate).
Cela s’explique par la faiblesse de ses impôts directs du fait de valeurs locatives cadastrales les plus faibles de la métropole (Valeurs Locatives Moyennes applicables à la Taxe Foncière d’un ménage en 2023 : 1895€). Depuis 2012, la Ville n’a pas fait évoluer ces taux.
Par ailleurs, le niveau des recettes est corrélé à des choix tarifaires axés sur l’équité d’accès aux services publics : tarification sociale pour la restauration collective, les TAPS et l’école de musique par exemple ; tarifs peu élevés pour le spectacle vivant, le cinéma, la piscine, l’adhésion à l’Estey ; voire souvent gratuité par exemple pour la bibliothèque, l’offre de loisirs pendant les vacances, la Fête de la morue…
Enfin, les recettes de la Ville sont affaiblies par la perte cumulée de la Dotation Globale de Fonctionnement de l’Etat de près de 20 M€ en 10 ans.
Les recettes d’investissements s’élèvent à 18 549 K€ en 2024. Il s’agit principalement :
En effet, la Ville va pouvoir autofinancer à 47% ses investissements inédits, grâce à une épargne nette dégagée par une gestion efficiente et une situation saine. Ses dépenses d’investissements seront également couvertes par l’emprunt à hauteur de 41 %.