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Publié le – Mis à jour le
Mots d’amour ou paroles engagées, peinture abstraite, fresque géante, images colorées ou humoristiques, les graffitis embellissent la ville et sont l’expression d’un mouvement artistique contemporain. Le street art ou art urbain est né dans les années 60 aux États-Unis. Depuis, il s’est développé en Europe avec l’urbanisation et le développement des villes. Aujourd’hui, beaucoup d’artistes de rue sont aussi exposés dans les galeries d’art contemporain. La rue devient ainsi un tremplin.
À Bègles, les graffitis sauvages ont toujours fleuri. Mais depuis quelques années, des artistes reconnus se sont emparés des murs de la ville, lors du carnaval 2020 par exemple par le collectif 1000 M2 ou plus récemment dans le cadre d’un festival d’art mural aux Terres Neuves au mois mai.
Au 46-48 de la rue Ferdinand Buisson, se nichent des ateliers d’artistes, les 1000M2. Si la galerie d’art n’ouvre que pour certaines occasions, les murs extérieurs ont été investis par les artistes Charle Zarl, MT, Vincent Sereks, Landry Munoz, Trakt, Darry Perier, Epis et bien d’autres. Les fresques murales changent régulièrement et le lieu singulier mérite le détour.
De nombreuses œuvres murales monumentales ornent le quartier des Terres-Neuvess. Chaque année, le festival d’Art mural ajoute des œuvres à cette exposition géante. Porté par les agences Nadau Architecture & Faye Architectes et Associés, en partenariat avec la ville de Bègles.
JKing – Entre-deux : une fresque au sol mesurant 600 m², sur le terrain de basket du stade Serge Duhourquet
« J’ai voulu proposer une vision colorée et contrastée, entre le chaud et le froid, la lune et le soleil, l’immensément grand et l’infiniment petit. Mon œuvre parle de contraste et de complémentarité. Elle parle des liens qui réunissent et ceux qu’on pensait contraires. Un peu à l’image de Bègles où le moderne et l’ancien cohabitent dans des ambiances de renouvellement, sans pour autant oublier les fondations passées. […] L’adversité saine et la tolérance dynamique riment alors avec passion, un élément central dans ma vie et celle des sportifs, attirant tout sur son passage. Le titre Entre-deux fait référence à un type de remise en jeu, notamment pour débuter les matchs, et il illustre parfaitement la fresque et son thème : deux éléments hétérogènes, qui s’acceptent petit à petit autour d’un sujet commun, jusqu’à ce qu’ils forment un élément à part entière. »
Nicole Salgar – Los Senderos : la plus grande fresque murale de la métropole sur une façade du BT6
« Pour cette œuvre, j’ai incorporé la flore et la faune locale afin que les habitants du quartier puissent s’identifier à ce qu’il y a sur le mur. J’ai compris qu’il y avait beaucoup de personnes immigrées ou de diverses origines dans le quartier des Terres Neuves. Mon objectif est donc d’amener de la couleur à toutes ces personnes qui viennent d’ailleurs et qui vivent ici. En échangeant avec des habitants, j’ai aussi appris que l’oiseau que j’ai choisi (un passereau) n’est pas un oiseau local, mais un migrateur qui vient ici au printemps et à l’automne. Ce qui est intéressant puisqu’il est, lui aussi, quelque part un immigré, ce qui fait écho à mon œuvre. »
Rouge Hartley – La lisière
Bordalo II et son équipe : Mateus Roq et Terrible Kid – Big Hippos : un bas-relief composé de matériaux recyclés sur un mur du stade Duhourquet, de 30 mètres de haut sur 10 mètres de large.
Cette gigantesque structure réalisée au Stade Duhourquet à Bègles s’inscrit à son tour dans la série de l’artiste BIG TRASH ANIMALS. Ces œuvres sont composées de matériaux en fin de vie, de poubelles abîmées, de pneus usés, d’appareils électroménagers défectueux, de pare-chocs endommagés, etc. « L’idée est de représenter la nature elle-même, en l’occurrence les animaux, à partir de matériaux qui sont responsables de leur destruction. »
De portée culturelle et sociale, le festival d’art mural explore les relations entre art et espace public, la notion de faire ensemble prend tout son sens. L’artiste Yseult et les habitant·es ont réalisé deux fresques monumentales sur les murs de la salle Saint-Maurice, durant la seconde édition du Festival d’Art Mural.
Une fresque murale sur le thème de l’égalité femmes-hommes se situe place Marcel Paul. Elle a été réalisée par des habitantes accompagnées d’une graffeuse professionnelle Eleart.
Le projet de murs de l’égalité a été porté par le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF), Domofrance et Médusyne, dans cinq communes de la métropole.
En hommage à Masha Amini, jeune femme iranienne décédée tragiquement le 16 septembre 2022, une fresque participative, à l’initiative du Conseil Municipal des Jeunes de Bègles, a été réalisée pendant la rentrée des associations en septembre 2023 à la Plaine des Sports.
À l’occasion de l’édition 2020 du carnaval, la ville de Bègles, 1000 m² et ses artistes résidents, ont proposé un carnaval sans défilé (à cause de la crise sanitaire) en imaginant un parcours d’œuvres à travers la ville.
Arpentez les rues Béglaises à la recherche des pépites street art qui se cachent en ville et faites-les nous découvrir.
Photographiez des graffitis dans la ville et publiez-les avec le hashtag #beglesstreetart !