Démarches d'urbanisme : Urbanisme : construire et rénover

Vous avez un projet d'urbanisme, que vous soyez particulier, professionnel·le ou une entreprise, les services mutualisés de Bordeaux métropole vous accompagnent dans vos démarches. Un permis de construire ou de déclaration préalable, des procédures dématérialisées sont disponibles directement en ligne, 24h/24, 7 jours/7.

Publié le – Mis à jour le

Avant de débuter toute construction ou modification d’un bien immobilier, il est important de vérifier le Plan Local d’Urbanisme (PLU) en vigueur dans votre commune. Le PLU détermine les règles d’occupation du sol et les orientations en matière d’aménagement. Si votre projet nécessite une intervention spécifique, il est recommandé de contacter le service d’urbanisme de Bordeaux Métropole pour obtenir des informations personnalisées.

Quelle(s) démarche(s) pour mon projet ?

Pour les travaux de moindre importance, comme les petites extensions ou les aménagements intérieurs, une déclaration préalable de travaux est souvent requise. Pour des projets plus conséquents, comme la construction d’une maison individuelle, un permis de construire est généralement exigé. Ces démarches impliquent la constitution d’un dossier comprenant des plans, des formulaires administratifs et parfois des pièces complémentaires.

Les différents conseils ci-dessous permettent de mieux comprendre les règles d’urbanisme et de mieux identifier votre projet.

  1. Je consulte le règlement d’urbanisme : Les règles différentes selon la zone où se situe votre projet sur la commune. Elles sont définies dans le Plan Local d’Urbanisme de Bordeaux Métropole (PLU 3.1)
  2. Le Cadastre :  Il vous est possible d’obtenir des informations sur votre parcelle cadastrale à l’accueil du service urbanisme, Mairie de Bègles, mais aussi depuis le site : https://www.cadastre.gouv.fr/
  3. Le certificat d’urbanisme : il est possible de demander un certificat d’urbanisme pour obtenir des informations sur le terrain faisant l’objet de travaux.

En fonction de la nature de mon projet, j’obtiens une autorisation d’urbanisme.
La délivrance d’une autorisation d’urbanisme permet à la commune de vérifier la conformité des travaux par rapport aux règles d’urbanisme. Selon l’importance des travaux, il faut déposer un permis (Permis de construire, Permis d’aménager…) ou une déclaration préalable de travaux.

Les différentes demandes d’Autorisation d’Occupation du Sol (AOS)

  • Demande préalable (DP) ou Permis de construire (PC)
  • Transfert de permis de construire ou de permis d’aménager
  • Permis de démolir
  • Permis d’aménagement permet de contrôler les aménagements affectant l’utilisation du sol d’un terrain (exemple : impact environnemental).

Guichet unique en ligne

Bordeaux Métropole propose un guichet unique en ligne pour les usagers disponible 24h/7j, facilitant ainsi la centralisation des démarches. Une plateforme en ligne dédiée aux démarches fournit les informations nécessaires et les formulaires téléchargeables.

  1. Je me connecte au portail de dépôt numérique et je créais un compte
  2. Je saisis en ligne le Cerfa correspondant à ma demande
  3. Je dépose les pièces composant mon dossier
  4. Je valide mon dépôt pour recevoir un récépissé indiquant le délai d’instruction.
  5. Je suis en temps réel de l’état d’avancement de l’instruction de votre dossier.

Je dépose mon dossier

Attention, le dépôt d’un dossier papier en mairie reste possible. Mais contrairement au dépôt en ligne, il ne permet pas de disposer d’un suivi en temps réel de l’état d’avancement de l’instruction de votre dossier.

Une fois votre dossier validé, arrive l’étape tant attendue de la réalisation !

La durée de validité d’un permis de construire est de 3 ans. Ce délai peut être prorogé 2 fois pour une durée d’1 an.

Pour vous permettre de réaliser les travaux dans les meilleures conditions, voici quelques règles à suivre :

  • Affichage légale : Dès qu’une autorisation d’urbanisme ou une décision de non-opposition vous est accordée, vous avez l’obligation d’afficher cette autorisation sur votre terrain. Cet affichage doit être maintenu pendant toute la durée des travaux.
  • Pour permettre à vous et/ou aux différents corps de métier d’intervenir (benne, camion, échafaudage, etc.), il est nécessaire d’effectuer une demande de permission ou d’autorisation de voirie, de permis de stationnement, ou d’autorisation d’entreprendre des travaux et de la renvoyer, une fois complétée, à : espaces-publics@mairie-begles.fr
  • Respecter les horaires, à savoir les jours ouvrables : Correspond à tous les jours de la semaine, à l’exception du jour de repos hebdomadaire (généralement le dimanche) et des jours fériés habituellement non travaillés dans l’entreprise de 8h00 à 20h00 (ou de 7h30 à 19h30). Des dérogations par arrêté préfectoral ou municipal peuvent cependant être délivrées concernant les horaires des travaux, mais aussi les plages horaires d’utilisation de certains engins particulièrement bruyants.
  • Prévenir vos voisins : plus qu’un geste de courtoisie, c’est aussi une manière de se protéger contre une plainte éventuelle. Pour informer vos voisins, le meilleur moyen est de leur adresser un courrier. Votre lettre devra contenir des informations essentielles telles que le type de travaux et leur durée.

Bon à savoir

Le délai d’instruction est de 1 mois pour les déclarations préalables. Le délai de droit commun d’un permis de construire est de 2 mois pour les maisons individuelles, et de 3 mois pour tout autre permis (collectifs, entreprises…). Ces différents délais peuvent être plus long, si le projet se situe dans le périmètre des Bâtiments de France.

Dans les 15 jours qui suivent le dépôt du dossier et durant toute l’instruction, un avis de dépôt de demande de permis de construire précisant les caractéristiques essentielles de votre projet est affiché en mairie.

La durée de validité d’un permis de construire est de 3 ans. Ce délai peut être prorogé 2 fois pour une durée d’1 an.

Il vous est possible de consulter un dossier de permis de construire en mairie sauf pendant sa période d’instruction, car à ce stade, il ne constitue qu’un document préparatoire, non communicable et non consultable.

Permanences en mairie

Vous avez des questions, votre projet nécessite un accompagnement spécifique, vous pouvez prendre rendez-vous en mairie avec un·e instructeur·trice.

La prise de rendez-vous se fait uniquement par téléphone au 05 56 49 88 37

Recouvrement de dette en Europe : injonction de payer et règlement des petits litiges

Une personne vous doit de l’argent (facture impayée, dette non contestable…) et vous n’arrivez pas à en obtenir le paiement, vous pouvez demander au juge une injonction de payer. L’injonction de payer européenne est une procédure simplifiée qui se fonde sur l’utilisation de formulaires types. Pour les litiges n’excédant pas 5 000 € , il existe une procédure simplifiée de règlement des petits litiges. Nous vous donnons les informations à connaître.

Affaire civile

L’injonction de payer européenne permet de se faire rembourser une dette quand le débiteur refuse de payer. C’est une procédure judiciaire gratuite qui n’impose pas de se présenter devant le tribunal. Le créancier introduit une demande au moyen d’un formulaire type à envoyer au tribunal. La procédure suit son cours, sans nécessiter d’autres interventions de sa part. C’est une procédure simplifiée et accélérée applicable aux créances transnationales (hors Danemark) non contestées par le débiteur.

    Une injonction de payer européenne peut être demandée :

    • Dans tous les pays de l’Union européenne à l’exception du Danemark

    • En matière civile et commerciale

    • Dans les litiges transfrontaliers. Il s’agit des litiges dans lesquels une des parties a son domicile ou sa résidence habituelle dans un autre pays que le pays de la juridiction saisie.

    À savoir

    Elle ne peut pas être utilisée en matière fiscale, douanière ou administrative, de responsabilité de l’État et de sécurité sociale. Elle ne peut pas non plus être utilisée dans les litiges relatifs auxrégimes matrimoniaux, aux successions et aux faillites.

    La créance dont le paiement est réclamé doit remplir les conditions suivantes :

    • Avoir pour origine un contrat

    • Être , c’est-à-dire qu’elle ne peut pas raisonnablement être contestée par le débiteur. Elle doit être arrivée à échéance et son montant doit être déterminé.

    • Ne pas être  prescrite .

    L’injonction de payer européenne peut être demandée quel que soit le montant de la créance.

    Dépôt de la requête

    Le demandeur doit présenter sa demande au moyen du formulaire A.

  • Injonction de payer européenne
  •  L’Atlas judiciaire européen  permet de savoir sur quel support la demande peut être introduite.

    Il permet également de déterminer dans quelle langue établir la demande (langue officielle de l’État membre d’exécution, sauf s’il accepte une autre langue officielle de l’Union européenne).

    La juridiction compétente est en principe celle du lieu du domicile du défendeur. D’autres critères de compétence peuvent être applicables, par exemple le lieu de situation de l’immeuble concerné par la créance.

    À noter

    Une demande introduite à l’encontre d’un consommateur doit être faite devant la juridiction dont dépend le domicile du consommateur.

    Le demandeur n’a pas l’obligation de joindre des pièces justificatives avec le formulaire.

    La juridiction peut demander de compléter ou rectifier la demande dans un délai qu’elle fixe.

    Délivrance d’une ordonnance d’injonction de payer européenne

    La juridiction saisie examine la requête.

    Si le formulaire A est correctement rempli, elle délivre l’injonction de payer européenne au moyen du formulaire E.

    La juridiction délivre l’injonction dans les meilleurs délais. En principe il s’agit d’un délai de 30 jours à compter de l’instruction de la demande.

    L’injonction de payer européenne est signifiée ou notifiée au défendeur selon les règles du droit national du pays où la signification ou la notification doit être effectuée.

    Si le défendeur ne fait pas opposition dans les délais, elle devient exécutoire.

    En cas de rejet d’une ordonnance d’injonction de payer européenne

    La juridiction peut rejeter la demande au moyen du formulaire D notamment si la demande n’est pas fondée (créance prescrite, ou non exigible…).

    Le demandeur est informé des motifs du rejet.

    Il n’y a pas d’appel possible.

    Le demandeur peut introduire une nouvelle demande d’ordonnance d’injonction de payer européenne.

    Le défendeur a 30 jours après la notification ou la signification pour former opposition.

    À savoir

    Le jour de la signification ou de la notification ne compte pas dans le calcul du délai. Si la fin du délai tombe un jour férié, un samedi ou un dimanche, le délai prend fin à l’expiration de la dernière heure du jour ouvrable suivant.

    Pour former opposition, le défendeur utilise le formulaire type (formulaire F) qui lui est transmis avec l’injonction de payer.

  • Injonction de payer européenne
  • Il peut également former opposition par lettre ou par tout autre moyen de communication accepté par le pays membre d’origine (par la voie électronique par exemple).

    Le litige est examiné par la juridiction qui a rendu l’injonction de payer européenne.

    Si aucune opposition n’est formée dans le délai de 30 jours, l’injonction de payer européenne est déclarée exécutoire. Pour cela, la juridiction envoie le formulaire G au demandeur.

    L’ordonnance d’injonction de payer européenne peut être exécutée directement dans tout pays de l’Union européenne.

Pour les litiges transfrontaliers (hors Danemark), il existe une procédure européenne de règlement des petits litiges. Elle s’applique aux créances d’un montant maximum de 5 000 € . L’avocat n’est pas obligatoire.

    Une procédure de règlement des petits litiges peut être engagée :

    • Dans tous les pays de l’Union européenne à l’exception du Danemark

    • En matière civile et commerciale

    • Dans les litiges transfrontaliers. Il s’agit des litiges dans lesquels une des parties a son domicile ou sa résidence habituelle dans un autre pays que le pays de la juridiction saisie.

    Cette procédure peut être utilisée dans les cas suivants :

    • Pour obtenir le paiement d’une créance issue d’un contrat. Le montant de la dette doit être inscrite sur le contrat. Il peut s’agir, par exemple, d’un achat auprès d’un commerçant, d’un emprunt, d’une facture impayée, d’un découvert bancaire, d’un loyer impayé. La créance ne doit pas être  prescrite . Elle doit être arrivée à échéance et son montant doit être déterminé

    • Pour obliger une personne à exécuter un contrat (par exemple, obtenir la livraison de marchandise)

    • Pour obtenir réparation d’un dommage.

    Dans les 3 cas, le montant du litige ne doit pas excéder 5 000 € hors frais et intérêts.

    À savoir

    cette procédure est exclue dans certains domaines. Par exemple en matières fiscale, douanière et administrative, responsabilité de l’État, état et capacité des personnes, créance alimentaire, régimes matrimoniaux, testament, succession.

    Le demande se fait à l’aide du formulaire A auquel doivent être joints les justificatifs nécessaires (bon de commande, facture, courriers échangés entre les parties, expertises…).

  • Demande de règlement des petits litiges en Europe
  • Le formulaire et les justificatifs doivent être présentés dans la langue de la juridiction saisie ou dans toute autre langue que la juridiction accepte.

    Le montant du litige doit être converti dans la devise utilisée par la juridiction saisie.

    L’avocat n’est pas obligatoire.

    La comparution des parties n’est pas nécessaire devant la juridiction. Cependant, une audience peut se tenir à la demande des parties ou de la juridiction.

    À savoir

    dans la plupart des pays membres, des droits de greffe sont à payer à la juridiction pour engager la procédure. Le montant de ces droits est variable.

    Compétence territoriale

    Le tribunal compétent est en général soit le tribunal du lieu où est établi le demandeur, soit le tribunal du lieu où est établi le défendeur.

     L’Atlas judiciaire européen  permet de trouver le tribunal compétent.

    À noter

    Une demande introduite à l’encontre d’un consommateur doit être faite devant la juridiction dont dépend le domicile du consommateur.

    Transmission du formulaire et des justificatifs

    Le formulaire et les justificatifs doivent être transmis à la juridiction par courrier ou par tout autre moyen de communication accepté par elle. Il peut aussi être déposé sur place.

     L’Atlas judiciaire européen  permet de savoir par quel moyen la demande peut être transmise.

    Vérification par la juridiction

    La juridiction vérifie les points suivants :

    • Le formulaire est correctement rempli

    • Les justificatifs sont joints

    • La demande relève bien de sa compétence

    • La demande est fondée.

    En cas de problème (sur la compétence, le fondement de la demande…,), la juridiction le fait savoir au demandeur au moyen du formulaire B.

    La juridiction invite le demandeur à corriger sa demande dans un certain délai.

    Si le délai n’est pas respecté, la juridiction peut rejeter la demande ou accorder exceptionnellement un délai supplémentaire.

    Communication de la demande entre les parties

    La juridiction a 14 jours à compter de la réception du formulaire A pour transmettre une copie de la demande au défendeur.

    Cette communication est faite par notification ou signification du formulaire C auquel est joint une copie des pièces justificatives du demandeur.

  • Demande de règlement des petits litiges en Europe
  • Le défendeur a 30 jours (sauf prolongation exceptionnelle) à compter de la notification ou de la signification pour répondre. Il peut admettre la demande ou la contester en tout ou partie.

    S’il ne répond pas, la juridiction statue sur la demande.

    S’il répond dans le délai, il peut utiliser le formulaire C ou répondre par tout autre moyen. Sa réponse peut être accompagnée de ses justificatifs.

  • Demande de règlement des petits litiges en Europe
  • Une copie de la réponse et des justificatifs du défendeur sont adressés au demandeur dans un délai de 14 jours. Le demandeur a un nouveau délai de 30 jours pour répondre.

    Demande d’audience

    Si elle l’estime nécessaire pour trancher le litige, la juridiction décide de tenir ou non une audience.

    Si une audience doit être tenue, la juridiction cite les parties à comparaître et l’audience doit se tenir dans un délai de 30 jours.

    La juridiction peut décider que la présence de l’un ou l’autre des parties n’est pas nécessaire. Elle peut tenir une audience par vidéoconférence ou toutes autres technologies de communication.

    Décision

    La juridiction rend sa décision dans un délai de 30 jours à partir de l’audience ou après réception de toutes les informations nécessaires pour statuer.

    La juridiction notifie ou signifie la décision à toutes les parties.

    La décision est exécutoire même si un recours est formé.

    Exécution de la décision

    Le créancier qui obtient un jugement en sa faveur (le créancier judiciaire ) peut le faire exécuter si le débiteur ne s’exécute pas spontanément.

    Le créancier judiciaire doit produire une copie de la décision et un certificat relatif à la décision , qu’il demande au moyen du formulaire D.

  • Demande de règlement des petits litiges en Europe
  • Ce formulaire est complété par la juridiction, puis lui est renvoyé.

    L’exécution de la décision ou son aménagement (demande de délai, de suspension temporaire…) se fait en fonction de la loi du pays membre où la décision doit être exécutée.

    L’existence d’une voie de recours contre la décision dépend de la législation de chaque pays membre.

    Le défendeur peut demander le réexamen de la décision. Il a un délai de 30 jours à compter du jour où il a eu effectivement connaissance de la décision.

    Ce réexamen ne peut être demandé qu’après avoir exercé la voie de recours prévue par le pays membre.

    Le réexamen d’une décision est possible dans les situations suivantes :

    • Le défendeur n’a pas reçu le formulaire de demande

    • Le défendeur n’a pas été cité à comparaître en temps utile pour préparer sa défense

    • Le défendeur était dans l’impossibilité de contester la demande pour des raisons échappant à sa volonté (par exemple, hospitalisation).

    La juridiction peut rejeter la demande de réexamen.

    Si elle l’accepte, la décision est annulée. Le créancier doit alors commencer une nouvelle procédure.

    Les frais suivants peuvent être dus par les parties :

    • Droits de greffe pour engager la procédure, dus dans la plupart des pays membres

    • Frais de tenue d’audience

    • Frais supplémentaires (en cas d’intervention d’avocat, de témoins, d’experts ou de vidéoconférence lors de l’audience…).

    En principe, la partie qui perd le procès doit payer à l’autre partie les frais de procédure évalués par la juridiction.

    Des frais d’exécution de la décision (par exemple, des frais de commissaire de justice) peuvent également être dus.

Recouvrement de dette en Europe : injonction de payer et règlement des petits litiges

Une personne vous doit de l’argent (facture impayée, dette non contestable…) et vous n’arrivez pas à en obtenir le paiement, vous pouvez demander au juge une injonction de payer. L’injonction de payer européenne est une procédure simplifiée qui se fonde sur l’utilisation de formulaires types. Pour les litiges n’excédant pas 5 000 € , il existe une procédure simplifiée de règlement des petits litiges. Nous vous donnons les informations à connaître.

Affaire civile

L’injonction de payer européenne permet de se faire rembourser une dette quand le débiteur refuse de payer. C’est une procédure judiciaire gratuite qui n’impose pas de se présenter devant le tribunal. Le créancier introduit une demande au moyen d’un formulaire type à envoyer au tribunal. La procédure suit son cours, sans nécessiter d’autres interventions de sa part. C’est une procédure simplifiée et accélérée applicable aux créances transnationales (hors Danemark) non contestées par le débiteur.

    Une injonction de payer européenne peut être demandée :

    • Dans tous les pays de l’Union européenne à l’exception du Danemark

    • En matière civile et commerciale

    • Dans les litiges transfrontaliers. Il s’agit des litiges dans lesquels une des parties a son domicile ou sa résidence habituelle dans un autre pays que le pays de la juridiction saisie.

    À savoir

    Elle ne peut pas être utilisée en matière fiscale, douanière ou administrative, de responsabilité de l’État et de sécurité sociale. Elle ne peut pas non plus être utilisée dans les litiges relatifs auxrégimes matrimoniaux, aux successions et aux faillites.

    La créance dont le paiement est réclamé doit remplir les conditions suivantes :

    • Avoir pour origine un contrat

    • Être , c’est-à-dire qu’elle ne peut pas raisonnablement être contestée par le débiteur. Elle doit être arrivée à échéance et son montant doit être déterminé.

    • Ne pas être  prescrite .

    L’injonction de payer européenne peut être demandée quel que soit le montant de la créance.

    Dépôt de la requête

    Le demandeur doit présenter sa demande au moyen du formulaire A.

  • Injonction de payer européenne
  •  L’Atlas judiciaire européen  permet de savoir sur quel support la demande peut être introduite.

    Il permet également de déterminer dans quelle langue établir la demande (langue officielle de l’État membre d’exécution, sauf s’il accepte une autre langue officielle de l’Union européenne).

    La juridiction compétente est en principe celle du lieu du domicile du défendeur. D’autres critères de compétence peuvent être applicables, par exemple le lieu de situation de l’immeuble concerné par la créance.

    À noter

    Une demande introduite à l’encontre d’un consommateur doit être faite devant la juridiction dont dépend le domicile du consommateur.

    Le demandeur n’a pas l’obligation de joindre des pièces justificatives avec le formulaire.

    La juridiction peut demander de compléter ou rectifier la demande dans un délai qu’elle fixe.

    Délivrance d’une ordonnance d’injonction de payer européenne

    La juridiction saisie examine la requête.

    Si le formulaire A est correctement rempli, elle délivre l’injonction de payer européenne au moyen du formulaire E.

    La juridiction délivre l’injonction dans les meilleurs délais. En principe il s’agit d’un délai de 30 jours à compter de l’instruction de la demande.

    L’injonction de payer européenne est signifiée ou notifiée au défendeur selon les règles du droit national du pays où la signification ou la notification doit être effectuée.

    Si le défendeur ne fait pas opposition dans les délais, elle devient exécutoire.

    En cas de rejet d’une ordonnance d’injonction de payer européenne

    La juridiction peut rejeter la demande au moyen du formulaire D notamment si la demande n’est pas fondée (créance prescrite, ou non exigible…).

    Le demandeur est informé des motifs du rejet.

    Il n’y a pas d’appel possible.

    Le demandeur peut introduire une nouvelle demande d’ordonnance d’injonction de payer européenne.

    Le défendeur a 30 jours après la notification ou la signification pour former opposition.

    À savoir

    Le jour de la signification ou de la notification ne compte pas dans le calcul du délai. Si la fin du délai tombe un jour férié, un samedi ou un dimanche, le délai prend fin à l’expiration de la dernière heure du jour ouvrable suivant.

    Pour former opposition, le défendeur utilise le formulaire type (formulaire F) qui lui est transmis avec l’injonction de payer.

  • Injonction de payer européenne
  • Il peut également former opposition par lettre ou par tout autre moyen de communication accepté par le pays membre d’origine (par la voie électronique par exemple).

    Le litige est examiné par la juridiction qui a rendu l’injonction de payer européenne.

    Si aucune opposition n’est formée dans le délai de 30 jours, l’injonction de payer européenne est déclarée exécutoire. Pour cela, la juridiction envoie le formulaire G au demandeur.

    L’ordonnance d’injonction de payer européenne peut être exécutée directement dans tout pays de l’Union européenne.

Pour les litiges transfrontaliers (hors Danemark), il existe une procédure européenne de règlement des petits litiges. Elle s’applique aux créances d’un montant maximum de 5 000 € . L’avocat n’est pas obligatoire.

    Une procédure de règlement des petits litiges peut être engagée :

    • Dans tous les pays de l’Union européenne à l’exception du Danemark

    • En matière civile et commerciale

    • Dans les litiges transfrontaliers. Il s’agit des litiges dans lesquels une des parties a son domicile ou sa résidence habituelle dans un autre pays que le pays de la juridiction saisie.

    Cette procédure peut être utilisée dans les cas suivants :

    • Pour obtenir le paiement d’une créance issue d’un contrat. Le montant de la dette doit être inscrite sur le contrat. Il peut s’agir, par exemple, d’un achat auprès d’un commerçant, d’un emprunt, d’une facture impayée, d’un découvert bancaire, d’un loyer impayé. La créance ne doit pas être  prescrite . Elle doit être arrivée à échéance et son montant doit être déterminé

    • Pour obliger une personne à exécuter un contrat (par exemple, obtenir la livraison de marchandise)

    • Pour obtenir réparation d’un dommage.

    Dans les 3 cas, le montant du litige ne doit pas excéder 5 000 € hors frais et intérêts.

    À savoir

    cette procédure est exclue dans certains domaines. Par exemple en matières fiscale, douanière et administrative, responsabilité de l’État, état et capacité des personnes, créance alimentaire, régimes matrimoniaux, testament, succession.

    Le demande se fait à l’aide du formulaire A auquel doivent être joints les justificatifs nécessaires (bon de commande, facture, courriers échangés entre les parties, expertises…).

  • Demande de règlement des petits litiges en Europe
  • Le formulaire et les justificatifs doivent être présentés dans la langue de la juridiction saisie ou dans toute autre langue que la juridiction accepte.

    Le montant du litige doit être converti dans la devise utilisée par la juridiction saisie.

    L’avocat n’est pas obligatoire.

    La comparution des parties n’est pas nécessaire devant la juridiction. Cependant, une audience peut se tenir à la demande des parties ou de la juridiction.

    À savoir

    dans la plupart des pays membres, des droits de greffe sont à payer à la juridiction pour engager la procédure. Le montant de ces droits est variable.

    Compétence territoriale

    Le tribunal compétent est en général soit le tribunal du lieu où est établi le demandeur, soit le tribunal du lieu où est établi le défendeur.

     L’Atlas judiciaire européen  permet de trouver le tribunal compétent.

    À noter

    Une demande introduite à l’encontre d’un consommateur doit être faite devant la juridiction dont dépend le domicile du consommateur.

    Transmission du formulaire et des justificatifs

    Le formulaire et les justificatifs doivent être transmis à la juridiction par courrier ou par tout autre moyen de communication accepté par elle. Il peut aussi être déposé sur place.

     L’Atlas judiciaire européen  permet de savoir par quel moyen la demande peut être transmise.

    Vérification par la juridiction

    La juridiction vérifie les points suivants :

    • Le formulaire est correctement rempli

    • Les justificatifs sont joints

    • La demande relève bien de sa compétence

    • La demande est fondée.

    En cas de problème (sur la compétence, le fondement de la demande…,), la juridiction le fait savoir au demandeur au moyen du formulaire B.

    La juridiction invite le demandeur à corriger sa demande dans un certain délai.

    Si le délai n’est pas respecté, la juridiction peut rejeter la demande ou accorder exceptionnellement un délai supplémentaire.

    Communication de la demande entre les parties

    La juridiction a 14 jours à compter de la réception du formulaire A pour transmettre une copie de la demande au défendeur.

    Cette communication est faite par notification ou signification du formulaire C auquel est joint une copie des pièces justificatives du demandeur.

  • Demande de règlement des petits litiges en Europe
  • Le défendeur a 30 jours (sauf prolongation exceptionnelle) à compter de la notification ou de la signification pour répondre. Il peut admettre la demande ou la contester en tout ou partie.

    S’il ne répond pas, la juridiction statue sur la demande.

    S’il répond dans le délai, il peut utiliser le formulaire C ou répondre par tout autre moyen. Sa réponse peut être accompagnée de ses justificatifs.

  • Demande de règlement des petits litiges en Europe
  • Une copie de la réponse et des justificatifs du défendeur sont adressés au demandeur dans un délai de 14 jours. Le demandeur a un nouveau délai de 30 jours pour répondre.

    Demande d’audience

    Si elle l’estime nécessaire pour trancher le litige, la juridiction décide de tenir ou non une audience.

    Si une audience doit être tenue, la juridiction cite les parties à comparaître et l’audience doit se tenir dans un délai de 30 jours.

    La juridiction peut décider que la présence de l’un ou l’autre des parties n’est pas nécessaire. Elle peut tenir une audience par vidéoconférence ou toutes autres technologies de communication.

    Décision

    La juridiction rend sa décision dans un délai de 30 jours à partir de l’audience ou après réception de toutes les informations nécessaires pour statuer.

    La juridiction notifie ou signifie la décision à toutes les parties.

    La décision est exécutoire même si un recours est formé.

    Exécution de la décision

    Le créancier qui obtient un jugement en sa faveur (le créancier judiciaire ) peut le faire exécuter si le débiteur ne s’exécute pas spontanément.

    Le créancier judiciaire doit produire une copie de la décision et un certificat relatif à la décision , qu’il demande au moyen du formulaire D.

  • Demande de règlement des petits litiges en Europe
  • Ce formulaire est complété par la juridiction, puis lui est renvoyé.

    L’exécution de la décision ou son aménagement (demande de délai, de suspension temporaire…) se fait en fonction de la loi du pays membre où la décision doit être exécutée.

    L’existence d’une voie de recours contre la décision dépend de la législation de chaque pays membre.

    Le défendeur peut demander le réexamen de la décision. Il a un délai de 30 jours à compter du jour où il a eu effectivement connaissance de la décision.

    Ce réexamen ne peut être demandé qu’après avoir exercé la voie de recours prévue par le pays membre.

    Le réexamen d’une décision est possible dans les situations suivantes :

    • Le défendeur n’a pas reçu le formulaire de demande

    • Le défendeur n’a pas été cité à comparaître en temps utile pour préparer sa défense

    • Le défendeur était dans l’impossibilité de contester la demande pour des raisons échappant à sa volonté (par exemple, hospitalisation).

    La juridiction peut rejeter la demande de réexamen.

    Si elle l’accepte, la décision est annulée. Le créancier doit alors commencer une nouvelle procédure.

    Les frais suivants peuvent être dus par les parties :

    • Droits de greffe pour engager la procédure, dus dans la plupart des pays membres

    • Frais de tenue d’audience

    • Frais supplémentaires (en cas d’intervention d’avocat, de témoins, d’experts ou de vidéoconférence lors de l’audience…).

    En principe, la partie qui perd le procès doit payer à l’autre partie les frais de procédure évalués par la juridiction.

    Des frais d’exécution de la décision (par exemple, des frais de commissaire de justice) peuvent également être dus.

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