Démarches d'urbanisme : Urbanisme : construire et rénover

Vous avez un projet d'urbanisme ? Que vous soyez particulier, professionnel·le ou une entreprise, les services mutualisés de Bordeaux métropole vous accompagnent dans vos démarches. Un permis de construire ou de déclaration préalable, des procédures dématérialisées sont disponibles directement en ligne, 24h/24, 7 jours/7.

Publié le – Mis à jour le

Avant de débuter toute construction ou modification d’un bien immobilier, il est important de vérifier le Plan Local d’Urbanisme (PLU) en vigueur dans votre commune. Le PLU détermine les règles d’occupation du sol et les orientations en matière d’aménagement. Si votre projet nécessite une intervention spécifique, il est recommandé de contacter le service d’urbanisme de Bordeaux Métropole pour obtenir des informations personnalisées.

Quelle(s) démarche(s) pour mon projet ?

Pour les travaux de moindre importance, comme les petites extensions ou les aménagements intérieurs, une déclaration préalable de travaux est souvent requise. Pour des projets plus conséquents, comme la construction d’une maison individuelle, un permis de construire est généralement exigé. Ces démarches impliquent la constitution d’un dossier comprenant des plans, des formulaires administratifs et parfois des pièces complémentaires.

Les différents conseils ci-dessous permettent de mieux comprendre les règles d’urbanisme et de mieux identifier votre projet.

  1. Je consulte le règlement d’urbanisme : Les règles diffèrent selon la zone où se situe votre projet sur la commune. Elles sont définies dans le Plan Local d’Urbanisme de Bordeaux Métropole (PLU 3.1)
  2. Le Cadastre :  Il vous est possible d’obtenir des informations sur votre parcelle cadastrale depuis le site : https://www.cadastre.gouv.fr/
  3. Le certificat d’urbanisme : il est possible de demander un certificat d’urbanisme pour obtenir des informations sur le terrain faisant l’objet de travaux.

En fonction de la nature de mon projet, j’obtiens une autorisation d’urbanisme.
La délivrance d’une autorisation d’urbanisme permet à la commune de vérifier la conformité des travaux par rapport aux règles d’urbanisme. Selon l’importance des travaux, il faut déposer un permis (Permis de construire, Permis d’aménager…) ou une déclaration préalable de travaux.

Les différentes demandes d’Autorisation d’Occupation du Sol (AOS)

  • Demande préalable (DP) ou Permis de construire (PC)
  • Transfert de permis de construire ou de permis d’aménager
  • Permis de démolir
  • Permis d’aménagement permet de contrôler les aménagements affectant l’utilisation du sol d’un terrain (exemple : impact environnemental).

Guichet unique en ligne

Bordeaux Métropole propose un guichet unique en ligne pour les usagers disponible 24h/7j, facilitant ainsi la centralisation des démarches. Une plateforme en ligne dédiée aux démarches fournit les informations nécessaires et les formulaires téléchargeables.

  1. Je me connecte au portail de dépôt numérique et je créais un compte
  2. Je saisis en ligne le Cerfa correspondant à ma demande
  3. Je dépose les pièces composant mon dossier
  4. Je valide mon dépôt pour recevoir un récépissé indiquant le délai d’instruction.
  5. Je suis de l’état d’avancement de l’instruction de votre dossier.

Je dépose mon dossier

Attention, le dépôt d’un dossier papier en mairie reste possible. Mais contrairement au dépôt en ligne, il ne permet pas de disposer d’un suivi en temps réel de l’état d’avancement de l’instruction de votre dossier.

Une fois votre dossier validé, arrive l’étape tant attendue de la réalisation !

La durée de validité d’un permis de construire est de 3 ans. Ce délai peut être prorogé 2 fois pour une durée d’1 an.

Pour vous permettre de réaliser les travaux dans les meilleures conditions, voici quelques règles à suivre :

  • Affichage légale : Dès qu’une autorisation d’urbanisme ou une décision de non-opposition vous est accordée, vous avez l’obligation d’afficher cette autorisation sur votre terrain. Cet affichage doit être visible depuis la rue pendant deux mois consécutifs minimum et doit être maintenu pendant toute la durée des travaux.
  • Pour permettre à vous et/ou aux différents corps de métier d’intervenir (benne, camion, échafaudage, etc.), il est nécessaire d’effectuer une demande de permission ou d’autorisation de voirie, de permis de stationnement, ou d’autorisation d’entreprendre des travaux et de la renvoyer, une fois complétée, à : espaces-publics@mairie-begles.fr
  • Respecter les horaires, à savoir les jours ouvrables : Correspond à tous les jours de la semaine, à l’exception du jour de repos hebdomadaire (généralement le dimanche) et des jours fériés habituellement non travaillés dans l’entreprise de 8h00 à 20h00 (ou de 7h30 à 19h30). Des dérogations par arrêté préfectoral ou municipal peuvent cependant être délivrées concernant les horaires des travaux, mais aussi les plages horaires d’utilisation de certains engins particulièrement bruyants.
  • Prévenir vos voisins : plus qu’un geste de courtoisie, c’est aussi une manière de se protéger contre une plainte éventuelle. Pour informer vos voisins, le meilleur moyen est de leur adresser un courrier. Votre lettre devra contenir des informations essentielles telles que le type de travaux et leur durée.

Bon à savoir

Le délai d’instruction est de 1 mois pour les déclarations préalables. Le délai de droit commun d’un permis de construire est de 2 mois pour les maisons individuelles, et de 3 mois pour tout autre permis (collectifs, entreprises…). Ces différents délais peuvent être plus long, si le projet se situe dans le périmètre des Bâtiments de France.

Dans les 15 jours qui suivent le dépôt du dossier et durant toute l’instruction, un avis de dépôt de demande de permis de construire précisant les caractéristiques essentielles de votre projet est affiché en mairie.

La durée de validité d’un permis de construire est de 3 ans. Ce délai peut être prorogé 2 fois pour une durée d’1 an.

Il vous est possible de consulter un dossier de permis de construire, sauf pendant sa période d’instruction, car à ce stade, il ne constitue qu’un document préparatoire, non communicable et non consultable :

  • Pour les dossiers déposés avant le 1er janvier 2022, la consultation s’effectue en mairie sur rendez-vous,
  • Pour les dossiers déposés après le 1er janvier 2022, la consultation s’effectue en ligne via le guichet unique

Permanences en mairie

Vous avez des questions, votre projet nécessite un accompagnement spécifique, vous pouvez prendre rendez-vous en mairie avec un·e instructeur·trice.

La prise de rendez-vous se fait uniquement par téléphone au 05 56 49 88 37

Outrage à agent

Vous êtes policier, chauffeur de bus, enseignant et vous avez subi des paroles ou des gestes qui portent atteinte à votre dignité ou au respect dû à vos fonctions ? Il peut s’agir d’un outrage à agent. Si vous êtes victime d’un tel délit, vous pouvez déposer plainte. Si l’outrage à agent a eu lieu sur internet, vous pouvez effectuer un signalement même si vous en êtes uniquement témoin. Nous vous présentons les informations à connaître.

    L’outrage à agent est un acte malveillant (paroles, gestes, envoi d’un objet, etc.) en lien avec la mission d’un agent public et qui porte atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction qu’il exerce.

    L’outrage à agent se manifeste de différentes façons :

    • Paroles insultantes, humiliantes, etc. Par exemple, une personne insulte une enseignante au sein d’un établissement scolaire

    • Actions du corps, mimiques ou attitude qui expriment clairement le mépris ou la colère de l’auteur des faits pour la personne à laquelle il s’adresse (exemple : le fait de suivre un agent de la  SNCF  pendant plusieurs heures)

    • Menaces verbales

    • Envoi par lettre ou message (courriel,  SMS , etc.) d’écrits ou d’images insultants, menaçants, déshonorants, etc.

    • Envoi d’objets quelconques (exemple : l’envoi de nourriture sur le maire d’une commune).

    Pour que l’infraction d’outrage à agent soit retenue, il est nécessaire que les 3 conditions suivantes soient remplies :

    • L’auteur des faits doit avoir connaissance de la qualité de la personne outragée (agent dépositaire de l’autorité publique ou chargé d’une mission de service public)

    • L’auteur des faits doit s’adresser directement à l’agent public ou faire en sorte que ses propos lui soient rapportés (par exemple, dans la rue ou sur le mur d’un réseau social)

    • L’auteur des faits doit avoir conscience que l’acte qu’il commet porte atteinte à la dignité de cet agent ou au respect dû à sa fonction.

    Attention

    Il ne faut pas confondre l’outrage à agent avec d’autres infractions telles que les violences physiques ou l’injure. Les violences physiques nécessitent qu’un coup soit porté à l’agent public. L’injure ne nécessite pas que les propos soient directement adressés à la victime.

    Cette infraction est constituée dès lors que l’outrage est commis à l’encontre d’un agent dépositaire de l’autorité publique ou d’un agent chargé d’une mission de service public.

    Un agent dépositaire de l’autorité publique est une personne qui détient un pouvoir de sanction et de contrainte et qui peut les utiliser au cours de l’exercice des fonctions qui lui sont confiées par l’État.

    Plusieurs corps d’agent public sont considérés comme dépositaires de l’autorité publique, notamment :

    • Policiers municipaux ou nationaux

    • Agents de surveillance de la voie publique

    • Gendarmes

    • Militaires

    • Magistrats

    • Douaniers

    • Agents de l’administration pénitentiaire (exemple : gardiens de prison)

    • Inspecteurs des finances publiques

    • Inspecteurs du travail

    • Sapeur pompier professionnel, sapeur pompier volontaire et marin-pompier.

      Un agent chargé d’une mission de service public est une personne qui accomplit, volontairement ou sur demande des autorités publiques, un service d”intérêt général.

      Parmi les agents chargés d’une mission de service public, on compte notamment les :

      • Enseignants

      • Agents hospitaliers (personnel médical et administratif des hôpitaux publics)

      • Agents des transports publics (exemple : employés des entreprises publiques de transport comme la  SNCF  ou la  RATP )

      • Agents des collectivités territoriales (exemple : employés de mairie, agents France services)

      • Greffiers

      • Mandataires judiciaires.

        L’outrage à agent peut être commis dans les lieux du quotidien (exemple : dans la rue, dans un commissariat, dans un train, etc.) ou sur internet.

        Dans certains cas, les victimes et/ou témoins d’une telle infraction peuvent effectuer un signalement.

        Aucun mécanisme de signalement n’est prévu lorsque l’outrage à agent est commis dans les lieux du quotidien.

        Si vous souhaitez dénoncer ces faits, vous devez déposer plainte.

          Signalement sur PHAROS

          Toute personne, victime ou témoin d’un outrage à agent sur internet (exemple : envoi d’une vidéo menaçante à un enseignant) peut faire un signalement à la police ou à la gendarmerie depuis  PHAROS .

          Cette plateforme est ouverte aux majeurs comme aux mineurs.

          À savoir

           PHAROS  ne traite pas les cas urgents. En cas d’urgence (exemple : infraction en cours), vous pouvez contacter la police ou la gendarmerie au 17, le Samu au 15 ou les pompiers au 18.

          Si les équipes de  PHAROS  estiment que le contenu est illicite, le signalement est transmis aux autorités compétentes (exemple : services d’enquête de la Police nationale ou de la Gendarmerie nationale). Une enquête peut être menée sous l’autorité du procureur de la République.

          Par ailleurs, les policiers et gendarmes peuvent contacter l’hébergeur du site ou de la plateforme concerné et lui demander de supprimer le contenu outrageant.

          Signalement à l’hébergeur

          Si vous êtes victime ou témoin d’un outrage à agent commis sur internet, vous pouvez faire un signalement à l’hébergeur du site ou de la plateforme en ligne concerné.

          En effet, les hébergeurs doivent mettre en place des mécanismes de signalement permettant de les alerter en cas de publication d’un contenu illégal sur un site internet ou une plateforme en ligne (exemple : réseaux sociaux).

          Ce dispositif doit être visible et accessible à tous. Il permet de renseigner :

          • Vos coordonnées (nom, prénom, adresse mail, etc.)

          • Les raisons pour lesquelles vous estimez que le contenu est outrageant

          • La localisation précise du contenu signalé (par exemple, l’adresse URL).

          À la suite de votre signalement, l’hébergeur vous envoie un accusé de réception. Il doit agir dans un délai très court.

          S’il estime que le contenu est illicite, il doit immédiatement :

          • Prévenir les autorités compétentes (exemple : le procureur de la République)

          • Le retirer d’internet ou en bloquer l’accès.

          L’hébergeur qui ne prévoit pas un tel dispositif ou qui ne respecte pas ses obligations encourt des sanctions pénales.

          À noter

          Certains hébergeurs disposent de mécanismes de signalement qui leur sont propres. Il en est ainsi pour les réseaux sociaux tels que  X (anciennement Twitter),  Facebook  ,  Instagram  , Snapchat  , TikTok, .

          Si vous vous estimez victime d’un outrage à agent, vous pouvez déposer plainte contre l’auteur des faits (ou contre X, si vous ne connaissez pas son identité).

          Vous pouvez également vous constituer partie civile pour obtenir des dommages et intérêts.

          Votre plainte doit être déposée dans un délai de 6 ans à compter de la commission des faits.

          Pour déposer plainte, vous pouvez vous déplacer au commissariat ou à la gendarmerie de votre choix. Vous avez également la possibilité d’écrire au procureur de la République.

          À noter

          L’outrage à agent étant un délit, vous pouvez également déposer une citation directe au greffe de l’audiencement pénal.

          Pour déposer plainte, vous devez vous rendre dans le commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie de votre choix.

          Où s’adresser ?

           Commissariat 

          Où s’adresser ?

           Gendarmerie 

          Les services de police ou de gendarmerie sont obligés d’enregistrer votre plainte si vous êtes victime d’une infraction.

          Lors du dépôt de plainte, vous êtes reçu et entendu par un policier ou un gendarme. À la fin de cet entretien, vous recevez un récépissé et une copie de votre plainte si vous la demandez.

          Le dépôt de plainte mène à une enquête de police qui peut aboutir à la condamnation de l’auteur de l’outrage.

          À noter

          Vous pouvez demander l’assistance d’un avocat. Ce professionnel peut être présent dès le dépôt de plainte jusqu’à l’éventuel jugement de l’auteur des faits par le  tribunal correctionnel .

          Où s’adresser ?

           Avocat 

            Vous pouvez porter plainte auprès du procureur de la République.

            Pour cela, vous devez envoyer un courrier au tribunal judiciaire du lieu de l’infraction ou du domicile de l’auteur de l’infraction.

            Où s’adresser ?

             Tribunal judiciaire 

            Votre courrier doit préciser les éléments suivants :

            • Informations d’état civil (vos noms, prénoms, etc.) et vos coordonnées complètes (adresse et numéro de téléphone)

            • Récit détaillé des faits, date et lieu de l’infraction

            • Nom de l’auteur supposé si vous le connaissez (sinon, la plainte sera déposée contre X)

            • Nom et adresse des éventuels témoins de l’infraction

            • Description et estimation provisoire ou définitive du préjudice

            • Documents de preuve (exemple : certificats médicaux, arrêts de travail, factures diverses, constats…)

            • Éventuelle volonté de vous constituer partie civile.

            Vous pouvez utiliser le modèle de courrier suivant :

            Vous pouvez envoyer votre plainte par lettre recommandée avec accusé de réception, par lettre simple ou par lettre suivie.

            Un récépissé vous est remis dès que les services du procureur de la République ont enregistré votre plainte.

            Le dépôt de plainte mène à une enquête qui peut aboutir à la condamnation de l’auteur de l’outrage.

            Si vous vous constituez partie civile, vous pouvez obtenir des dommages et intérêts.

            À noter

            Vous pouvez demander l’assistance d’un avocat. Ce professionnel peut être présent dès le dépôt de plainte jusqu’à l’éventuel jugement de l’auteur des faits par le  tribunal correctionnel .

            Où s’adresser ?

             Avocat 

            En tant qu’agent public (fonctionnaire ou contractuel), victime d’une infraction telle que l’outrage, vous bénéficiez d’une protection fonctionnelle.

            Ainsi, l’administration employeuse règle les frais liés à votre affaire (exemple : honoraires d’avocat). Elle peut aussi vous verser directement une somme d’argent pour réparer le préjudice que vous (ou vos proches) avez subi.

            Dans ce cas, elle a le droit de mener une action en justice contre l’auteur des faits pour récupérer cette somme. Pour cela, il faut que vous (ou le ministère public) ayez déjà engagé des poursuites contre cet individu (par exemple, en déposant plainte).

            À la suite de votre dépôt de plainte, l’auteur d’un outrage à agent peut être poursuivi puis condamné à des sanctions pénales par le tribunal correctionnel .

            Cette infraction est punie différemment selon le statut de l’agent public.

            Les peines encourues par l’auteur d’un outrage à agent dépositaire de l’autorité publique dépendent de la fonction exercée par l’agent.

            L’outrage commis envers un agent dépositaire de l’autorité publique est puni d’une peine de :

            • 1 an de prison et de 15 000 € d’amende s’il est le fait d’une seule personne

            • 2 ans de prison et de 30 000 € d’amende s’il est le fait de plusieurs personnes.

              L’outrage à magistrat ou à toute autre personne travaillant au sein d’une juridiction (exemple : greffier) est puni d’une peine d’un an de prison et de 15 000 € d’amende.

              Lorsque l’outrage est commis durant une audience, ces peines s’élèvent à 2 ans de prison et 30 000 € d’amende.

              À noter

              Ces peines s’appliquent à l’auteur d’un outrage commis à l’encontre d’un juré.

                L’outrage commis à l’encontre d’un sapeur-pompier ou d’un marin-pompier est puni d’une peine de :

                • 1 an de prison et de 15 000 € d’amende s’il est le fait d’une seule personne

                • 2 ans de prison et de 30 000 d’amende s’il est le fait de plusieurs personnes.

                    Les peines encourues varient en fonction de plusieurs éléments :

                    • Qualité de l’agent qui subit l’outrage

                    • Lieu où il a été commis.

                    L’outrage commis à l’encontre d’un agent chargé d’une mission de service public est puni :

                      L’outrage commis envers l’agent d’un exploitant de réseau de transport public de personnes est puni d’une peine de 6 mois de prison et de 7 500 € d’amende.

                        L’outrage à agent commis à l’intérieur ou aux abords d’un établissement scolaire est puni d’une peine de 6 mois de prison et de 7 500 € d’amende.

                          Injure – Diffamation – Incitation à la haine

                            Outrage à agent

                            Vous êtes policier, chauffeur de bus, enseignant et vous avez subi des paroles ou des gestes qui portent atteinte à votre dignité ou au respect dû à vos fonctions ? Il peut s’agir d’un outrage à agent. Si vous êtes victime d’un tel délit, vous pouvez déposer plainte. Si l’outrage à agent a eu lieu sur internet, vous pouvez effectuer un signalement même si vous en êtes uniquement témoin. Nous vous présentons les informations à connaître.

                              L’outrage à agent est un acte malveillant (paroles, gestes, envoi d’un objet, etc.) en lien avec la mission d’un agent public et qui porte atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction qu’il exerce.

                              L’outrage à agent se manifeste de différentes façons :

                              • Paroles insultantes, humiliantes, etc. Par exemple, une personne insulte une enseignante au sein d’un établissement scolaire

                              • Actions du corps, mimiques ou attitude qui expriment clairement le mépris ou la colère de l’auteur des faits pour la personne à laquelle il s’adresse (exemple : le fait de suivre un agent de la  SNCF  pendant plusieurs heures)

                              • Menaces verbales

                              • Envoi par lettre ou message (courriel,  SMS , etc.) d’écrits ou d’images insultants, menaçants, déshonorants, etc.

                              • Envoi d’objets quelconques (exemple : l’envoi de nourriture sur le maire d’une commune).

                              Pour que l’infraction d’outrage à agent soit retenue, il est nécessaire que les 3 conditions suivantes soient remplies :

                              • L’auteur des faits doit avoir connaissance de la qualité de la personne outragée (agent dépositaire de l’autorité publique ou chargé d’une mission de service public)

                              • L’auteur des faits doit s’adresser directement à l’agent public ou faire en sorte que ses propos lui soient rapportés (par exemple, dans la rue ou sur le mur d’un réseau social)

                              • L’auteur des faits doit avoir conscience que l’acte qu’il commet porte atteinte à la dignité de cet agent ou au respect dû à sa fonction.

                              Attention

                              Il ne faut pas confondre l’outrage à agent avec d’autres infractions telles que les violences physiques ou l’injure. Les violences physiques nécessitent qu’un coup soit porté à l’agent public. L’injure ne nécessite pas que les propos soient directement adressés à la victime.

                              Cette infraction est constituée dès lors que l’outrage est commis à l’encontre d’un agent dépositaire de l’autorité publique ou d’un agent chargé d’une mission de service public.

                              Un agent dépositaire de l’autorité publique est une personne qui détient un pouvoir de sanction et de contrainte et qui peut les utiliser au cours de l’exercice des fonctions qui lui sont confiées par l’État.

                              Plusieurs corps d’agent public sont considérés comme dépositaires de l’autorité publique, notamment :

                              • Policiers municipaux ou nationaux

                              • Agents de surveillance de la voie publique

                              • Gendarmes

                              • Militaires

                              • Magistrats

                              • Douaniers

                              • Agents de l’administration pénitentiaire (exemple : gardiens de prison)

                              • Inspecteurs des finances publiques

                              • Inspecteurs du travail

                              • Sapeur pompier professionnel, sapeur pompier volontaire et marin-pompier.

                                Un agent chargé d’une mission de service public est une personne qui accomplit, volontairement ou sur demande des autorités publiques, un service d”intérêt général.

                                Parmi les agents chargés d’une mission de service public, on compte notamment les :

                                • Enseignants

                                • Agents hospitaliers (personnel médical et administratif des hôpitaux publics)

                                • Agents des transports publics (exemple : employés des entreprises publiques de transport comme la  SNCF  ou la  RATP )

                                • Agents des collectivités territoriales (exemple : employés de mairie, agents France services)

                                • Greffiers

                                • Mandataires judiciaires.

                                  L’outrage à agent peut être commis dans les lieux du quotidien (exemple : dans la rue, dans un commissariat, dans un train, etc.) ou sur internet.

                                  Dans certains cas, les victimes et/ou témoins d’une telle infraction peuvent effectuer un signalement.

                                  Aucun mécanisme de signalement n’est prévu lorsque l’outrage à agent est commis dans les lieux du quotidien.

                                  Si vous souhaitez dénoncer ces faits, vous devez déposer plainte.

                                    Signalement sur PHAROS

                                    Toute personne, victime ou témoin d’un outrage à agent sur internet (exemple : envoi d’une vidéo menaçante à un enseignant) peut faire un signalement à la police ou à la gendarmerie depuis  PHAROS .

                                    Cette plateforme est ouverte aux majeurs comme aux mineurs.

                                    À savoir

                                     PHAROS  ne traite pas les cas urgents. En cas d’urgence (exemple : infraction en cours), vous pouvez contacter la police ou la gendarmerie au 17, le Samu au 15 ou les pompiers au 18.

                                    Si les équipes de  PHAROS  estiment que le contenu est illicite, le signalement est transmis aux autorités compétentes (exemple : services d’enquête de la Police nationale ou de la Gendarmerie nationale). Une enquête peut être menée sous l’autorité du procureur de la République.

                                    Par ailleurs, les policiers et gendarmes peuvent contacter l’hébergeur du site ou de la plateforme concerné et lui demander de supprimer le contenu outrageant.

                                    Signalement à l’hébergeur

                                    Si vous êtes victime ou témoin d’un outrage à agent commis sur internet, vous pouvez faire un signalement à l’hébergeur du site ou de la plateforme en ligne concerné.

                                    En effet, les hébergeurs doivent mettre en place des mécanismes de signalement permettant de les alerter en cas de publication d’un contenu illégal sur un site internet ou une plateforme en ligne (exemple : réseaux sociaux).

                                    Ce dispositif doit être visible et accessible à tous. Il permet de renseigner :

                                    • Vos coordonnées (nom, prénom, adresse mail, etc.)

                                    • Les raisons pour lesquelles vous estimez que le contenu est outrageant

                                    • La localisation précise du contenu signalé (par exemple, l’adresse URL).

                                    À la suite de votre signalement, l’hébergeur vous envoie un accusé de réception. Il doit agir dans un délai très court.

                                    S’il estime que le contenu est illicite, il doit immédiatement :

                                    • Prévenir les autorités compétentes (exemple : le procureur de la République)

                                    • Le retirer d’internet ou en bloquer l’accès.

                                    L’hébergeur qui ne prévoit pas un tel dispositif ou qui ne respecte pas ses obligations encourt des sanctions pénales.

                                    À noter

                                    Certains hébergeurs disposent de mécanismes de signalement qui leur sont propres. Il en est ainsi pour les réseaux sociaux tels que  X (anciennement Twitter),  Facebook  ,  Instagram  , Snapchat  , TikTok, .

                                    Si vous vous estimez victime d’un outrage à agent, vous pouvez déposer plainte contre l’auteur des faits (ou contre X, si vous ne connaissez pas son identité).

                                    Vous pouvez également vous constituer partie civile pour obtenir des dommages et intérêts.

                                    Votre plainte doit être déposée dans un délai de 6 ans à compter de la commission des faits.

                                    Pour déposer plainte, vous pouvez vous déplacer au commissariat ou à la gendarmerie de votre choix. Vous avez également la possibilité d’écrire au procureur de la République.

                                    À noter

                                    L’outrage à agent étant un délit, vous pouvez également déposer une citation directe au greffe de l’audiencement pénal.

                                    Pour déposer plainte, vous devez vous rendre dans le commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie de votre choix.

                                    Où s’adresser ?

                                     Commissariat 

                                    Où s’adresser ?

                                     Gendarmerie 

                                    Les services de police ou de gendarmerie sont obligés d’enregistrer votre plainte si vous êtes victime d’une infraction.

                                    Lors du dépôt de plainte, vous êtes reçu et entendu par un policier ou un gendarme. À la fin de cet entretien, vous recevez un récépissé et une copie de votre plainte si vous la demandez.

                                    Le dépôt de plainte mène à une enquête de police qui peut aboutir à la condamnation de l’auteur de l’outrage.

                                    À noter

                                    Vous pouvez demander l’assistance d’un avocat. Ce professionnel peut être présent dès le dépôt de plainte jusqu’à l’éventuel jugement de l’auteur des faits par le  tribunal correctionnel .

                                    Où s’adresser ?

                                     Avocat 

                                      Vous pouvez porter plainte auprès du procureur de la République.

                                      Pour cela, vous devez envoyer un courrier au tribunal judiciaire du lieu de l’infraction ou du domicile de l’auteur de l’infraction.

                                      Où s’adresser ?

                                       Tribunal judiciaire 

                                      Votre courrier doit préciser les éléments suivants :

                                      • Informations d’état civil (vos noms, prénoms, etc.) et vos coordonnées complètes (adresse et numéro de téléphone)

                                      • Récit détaillé des faits, date et lieu de l’infraction

                                      • Nom de l’auteur supposé si vous le connaissez (sinon, la plainte sera déposée contre X)

                                      • Nom et adresse des éventuels témoins de l’infraction

                                      • Description et estimation provisoire ou définitive du préjudice

                                      • Documents de preuve (exemple : certificats médicaux, arrêts de travail, factures diverses, constats…)

                                      • Éventuelle volonté de vous constituer partie civile.

                                      Vous pouvez utiliser le modèle de courrier suivant :

                                      Vous pouvez envoyer votre plainte par lettre recommandée avec accusé de réception, par lettre simple ou par lettre suivie.

                                      Un récépissé vous est remis dès que les services du procureur de la République ont enregistré votre plainte.

                                      Le dépôt de plainte mène à une enquête qui peut aboutir à la condamnation de l’auteur de l’outrage.

                                      Si vous vous constituez partie civile, vous pouvez obtenir des dommages et intérêts.

                                      À noter

                                      Vous pouvez demander l’assistance d’un avocat. Ce professionnel peut être présent dès le dépôt de plainte jusqu’à l’éventuel jugement de l’auteur des faits par le  tribunal correctionnel .

                                      Où s’adresser ?

                                       Avocat 

                                      En tant qu’agent public (fonctionnaire ou contractuel), victime d’une infraction telle que l’outrage, vous bénéficiez d’une protection fonctionnelle.

                                      Ainsi, l’administration employeuse règle les frais liés à votre affaire (exemple : honoraires d’avocat). Elle peut aussi vous verser directement une somme d’argent pour réparer le préjudice que vous (ou vos proches) avez subi.

                                      Dans ce cas, elle a le droit de mener une action en justice contre l’auteur des faits pour récupérer cette somme. Pour cela, il faut que vous (ou le ministère public) ayez déjà engagé des poursuites contre cet individu (par exemple, en déposant plainte).

                                      À la suite de votre dépôt de plainte, l’auteur d’un outrage à agent peut être poursuivi puis condamné à des sanctions pénales par le tribunal correctionnel .

                                      Cette infraction est punie différemment selon le statut de l’agent public.

                                      Les peines encourues par l’auteur d’un outrage à agent dépositaire de l’autorité publique dépendent de la fonction exercée par l’agent.

                                      L’outrage commis envers un agent dépositaire de l’autorité publique est puni d’une peine de :

                                      • 1 an de prison et de 15 000 € d’amende s’il est le fait d’une seule personne

                                      • 2 ans de prison et de 30 000 € d’amende s’il est le fait de plusieurs personnes.

                                        L’outrage à magistrat ou à toute autre personne travaillant au sein d’une juridiction (exemple : greffier) est puni d’une peine d’un an de prison et de 15 000 € d’amende.

                                        Lorsque l’outrage est commis durant une audience, ces peines s’élèvent à 2 ans de prison et 30 000 € d’amende.

                                        À noter

                                        Ces peines s’appliquent à l’auteur d’un outrage commis à l’encontre d’un juré.

                                          L’outrage commis à l’encontre d’un sapeur-pompier ou d’un marin-pompier est puni d’une peine de :

                                          • 1 an de prison et de 15 000 € d’amende s’il est le fait d’une seule personne

                                          • 2 ans de prison et de 30 000 d’amende s’il est le fait de plusieurs personnes.

                                              Les peines encourues varient en fonction de plusieurs éléments :

                                              • Qualité de l’agent qui subit l’outrage

                                              • Lieu où il a été commis.

                                              L’outrage commis à l’encontre d’un agent chargé d’une mission de service public est puni :

                                                L’outrage commis envers l’agent d’un exploitant de réseau de transport public de personnes est puni d’une peine de 6 mois de prison et de 7 500 € d’amende.

                                                  L’outrage à agent commis à l’intérieur ou aux abords d’un établissement scolaire est puni d’une peine de 6 mois de prison et de 7 500 € d’amende.

                                                    Injure – Diffamation – Incitation à la haine

                                                      Contact