Démarches d'urbanisme : Urbanisme : construire et rénover

Vous avez un projet d'urbanisme ? Que vous soyez particulier, professionnel·le ou une entreprise, les services mutualisés de Bordeaux métropole vous accompagnent dans vos démarches. Un permis de construire ou de déclaration préalable, des procédures dématérialisées sont disponibles directement en ligne, 24h/24, 7 jours/7.

Publié le – Mis à jour le

Avant de débuter toute construction ou modification d’un bien immobilier, il est important de vérifier le Plan Local d’Urbanisme (PLU) en vigueur dans votre commune. Le PLU détermine les règles d’occupation du sol et les orientations en matière d’aménagement. Si votre projet nécessite une intervention spécifique, il est recommandé de contacter le service d’urbanisme de Bordeaux Métropole pour obtenir des informations personnalisées.

Quelle(s) démarche(s) pour mon projet ?

Pour les travaux de moindre importance, comme les petites extensions ou les aménagements intérieurs, une déclaration préalable de travaux est souvent requise. Pour des projets plus conséquents, comme la construction d’une maison individuelle, un permis de construire est généralement exigé. Ces démarches impliquent la constitution d’un dossier comprenant des plans, des formulaires administratifs et parfois des pièces complémentaires.

Les différents conseils ci-dessous permettent de mieux comprendre les règles d’urbanisme et de mieux identifier votre projet.

  1. Je consulte le règlement d’urbanisme : Les règles diffèrent selon la zone où se situe votre projet sur la commune. Elles sont définies dans le Plan Local d’Urbanisme de Bordeaux Métropole (PLU 3.1)
  2. Le Cadastre :  Il vous est possible d’obtenir des informations sur votre parcelle cadastrale depuis le site : https://www.cadastre.gouv.fr/
  3. Le certificat d’urbanisme : il est possible de demander un certificat d’urbanisme pour obtenir des informations sur le terrain faisant l’objet de travaux.

En fonction de la nature de mon projet, j’obtiens une autorisation d’urbanisme.
La délivrance d’une autorisation d’urbanisme permet à la commune de vérifier la conformité des travaux par rapport aux règles d’urbanisme. Selon l’importance des travaux, il faut déposer un permis (Permis de construire, Permis d’aménager…) ou une déclaration préalable de travaux.

Les différentes demandes d’Autorisation d’Occupation du Sol (AOS)

  • Demande préalable (DP) ou Permis de construire (PC)
  • Transfert de permis de construire ou de permis d’aménager
  • Permis de démolir
  • Permis d’aménagement permet de contrôler les aménagements affectant l’utilisation du sol d’un terrain (exemple : impact environnemental).

Guichet unique en ligne

Bordeaux Métropole propose un guichet unique en ligne pour les usagers disponible 24h/7j, facilitant ainsi la centralisation des démarches. Une plateforme en ligne dédiée aux démarches fournit les informations nécessaires et les formulaires téléchargeables.

  1. Je me connecte au portail de dépôt numérique et je créais un compte
  2. Je saisis en ligne le Cerfa correspondant à ma demande
  3. Je dépose les pièces composant mon dossier
  4. Je valide mon dépôt pour recevoir un récépissé indiquant le délai d’instruction.
  5. Je suis de l’état d’avancement de l’instruction de votre dossier.

Je dépose mon dossier

Attention, le dépôt d’un dossier papier en mairie reste possible. Mais contrairement au dépôt en ligne, il ne permet pas de disposer d’un suivi en temps réel de l’état d’avancement de l’instruction de votre dossier.

Une fois votre dossier validé, arrive l’étape tant attendue de la réalisation !

La durée de validité d’un permis de construire est de 3 ans. Ce délai peut être prorogé 2 fois pour une durée d’1 an.

Pour vous permettre de réaliser les travaux dans les meilleures conditions, voici quelques règles à suivre :

  • Affichage légale : Dès qu’une autorisation d’urbanisme ou une décision de non-opposition vous est accordée, vous avez l’obligation d’afficher cette autorisation sur votre terrain. Cet affichage doit être visible depuis la rue pendant deux mois consécutifs minimum et doit être maintenu pendant toute la durée des travaux.
  • Pour permettre à vous et/ou aux différents corps de métier d’intervenir (benne, camion, échafaudage, etc.), il est nécessaire d’effectuer une demande de permission ou d’autorisation de voirie, de permis de stationnement, ou d’autorisation d’entreprendre des travaux et de la renvoyer, une fois complétée, à : espaces-publics@mairie-begles.fr
  • Respecter les horaires, à savoir les jours ouvrables : Correspond à tous les jours de la semaine, à l’exception du jour de repos hebdomadaire (généralement le dimanche) et des jours fériés habituellement non travaillés dans l’entreprise de 8h00 à 20h00 (ou de 7h30 à 19h30). Des dérogations par arrêté préfectoral ou municipal peuvent cependant être délivrées concernant les horaires des travaux, mais aussi les plages horaires d’utilisation de certains engins particulièrement bruyants.
  • Prévenir vos voisins : plus qu’un geste de courtoisie, c’est aussi une manière de se protéger contre une plainte éventuelle. Pour informer vos voisins, le meilleur moyen est de leur adresser un courrier. Votre lettre devra contenir des informations essentielles telles que le type de travaux et leur durée.

Bon à savoir

Le délai d’instruction est de 1 mois pour les déclarations préalables. Le délai de droit commun d’un permis de construire est de 2 mois pour les maisons individuelles, et de 3 mois pour tout autre permis (collectifs, entreprises…). Ces différents délais peuvent être plus long, si le projet se situe dans le périmètre des Bâtiments de France.

Dans les 15 jours qui suivent le dépôt du dossier et durant toute l’instruction, un avis de dépôt de demande de permis de construire précisant les caractéristiques essentielles de votre projet est affiché en mairie.

La durée de validité d’un permis de construire est de 3 ans. Ce délai peut être prorogé 2 fois pour une durée d’1 an.

Il vous est possible de consulter un dossier de permis de construire, sauf pendant sa période d’instruction, car à ce stade, il ne constitue qu’un document préparatoire, non communicable et non consultable :

  • Pour les dossiers déposés avant le 1er janvier 2022, la consultation s’effectue en mairie sur rendez-vous,
  • Pour les dossiers déposés après le 1er janvier 2022, la consultation s’effectue en ligne via le guichet unique

Permanences en mairie

Vous avez des questions, votre projet nécessite un accompagnement spécifique, vous pouvez prendre rendez-vous en mairie avec un·e instructeur·trice.

La prise de rendez-vous se fait uniquement par téléphone au 05 56 49 88 37

Perquisition

La perquisition est une mesure d’enquête visant à rechercher les preuves lors de la commission d’une infraction en tout lieu. La procédure est encadrée et se déroule sous le contrôle d’un officier de police judiciaire ou d’un juge. Nous vous expliquons son déroulement.

    La perquisition est la fouille d’un lieu par un officier de police judiciaire ou sous son contrôle, dans le but d’y trouver des éléments de preuves d’une infraction (documents, objets, fichiers informatiques..).

    La perquisition n’est pas une remise volontaire de pièces aux policiers et gendarmes, c’est un acte contraignant.

    La perquisition peut se dérouler dans les lieux suivants :

    • Locaux d’habitation (domicile du suspect, d’un complice présumé ou d’un témoin)

    • Annexes de locaux d’habitation (garage, box, etc.)

    • Locaux d’une entreprise ou d’un service public (bureaux, entrepôts, etc.)

    • Locaux professionnels d’un avocat, d’un médecin, d’un notaire ou d’un commissaire de justice (anciennement huissier de justice et commissaire-priseur judiciaire)

    Attention

    la fouille d’une voiture (hors véhicules d’habitation comme un camping-car) n’est pas considérée comme une perquisition et relève d’autres règles.

    La procédure à suivre pour déclencher la perquisition dépend de la nature des locaux à visiter et du juge qui dirige l’enquête principale.

    Le procureur de la République dirige l’enquête de flagrance et l’enquête préliminaire. Lors de ces enquêtes, la police ou la gendarmerie n’a pas besoin d’une autorisation écrite du procureur pour engager une perquisition. Elle doit se faire sous le contrôle d’un officier de police judiciaire ( OPJ ) présent sur les lieux. Il doit rendre compte du résultat au procureur.

      Le juge d’instruction dirige l’information judiciaire. Lors de cette enquête, la police ou la gendarmerie doit avoir son autorisation écrite pour pouvoir mener toute perquisition. On parle d’une .

          Il est possible d’effectuer une perquisition du cabinet ou du domicile d’un avocat.

          Elle doit être réalisée directement par un juge et non par la police ou la gendarmerie. Le  JLD  doit rendre une décision motivée permettant au juge de faire la perquisition. Le bâtonnier ou son délégué doit également être présent.

          Cette procédure s’applique aux perquisitions des locaux de l’ordre des avocats ou des  CARPA . Elle concerne aussi le cabinet ou le domicile du bâtonnier.

          Les saisies ne peuvent pas concerner des faits sans rapport avec l’enquête en cours. La perquisition ne doit pas porter atteinte au libre exercice de la profession d’avocat (assistance, représentation…). Les documents saisis ne doivent pas être couverts par le secret professionnel.

          À savoir

          le secret professionnel n’est pas opposable en cas de fraude fiscale, de corruption ou de blanchiment de ces délits et de financement du terrorisme.

            La perquisition des locaux d’un média ou le domicile privé d’un journaliste ou son véhicule professionnel doit être réalisée directement par un juge.

            La perquisition doit respecter le libre exercice de la profession de journaliste. Elle ne peut pas avoir pour but l’identification d’une source, ni retarder de manière injustifiée ou empêcher la diffusion de l’information. La personne présente sur le lieu de la perquisition peut s’opposer à la saisie d’un document ou de tout objet.

              La perquisition du cabinet d’un médecin, de l’étude d’un notaire ou d’un commissaire de justice doit être réalisée directement par un juge. Le responsable de l’ordre ou de l’organisation professionnelle concerné doit être présent.

                La perquisition des locaux abritant des éléments couverts par le secret de la défense nationale doit être réalisée directement par un juge. Elle se fait en présence du président de la Commission du secret de la défense nationale ou de son représentant.

                  La perquisition des locaux d’un tribunal ou du domicile d’un juge doit être réalisée directement par un juge sur décision motivée. Elle doit se dérouler en présence du premier président de la cour d’appel ou du premier président de la Cour de cassation ou de son délégué.

                    Les heures où peuvent avoir lieu une perquisition peuvent être différentes selon les types d’infractions ou les locaux perquisitionnés.

                    Une perquisition doit commencer entre 6h et 21h. Une perquisition commencée avant 21h peut se finir après cette heure.

                      En cas d’infraction liée à la criminalité organisée, au terrorisme, ou au trafic de stupéfiants, une perquisition peut débuter avant 6h et après 21h. Cet acte d’enquête s’appelle perquisition de nuit .

                        En cas d’infraction liée au proxénétisme ou à la prostitution des mineurs, une perquisition peut être opérée à toute heure du jour et de la nuit.

                          À savoir

                          En cas de crime flagrant, une perquisition de nuit peut être autorisée par le  JLD  ou le juge d’instruction.

                          L’occupant est celui qui habite ou travaille dans le lieu concerné (le locataire et non le propriétaire bailleur par exemple).

                          Pour les locaux d’une entreprise, l’occupant est le dirigeant.

                          À savoir

                          si la perquisition vise un enfant mineur qui vit au domicile de ses parents, ce sont ces derniers qui doivent donner leur accord et sont présents. En l’absence des parents, l’ OPJ  doit désigner 2 témoins majeurs.

                          Les règles diffèrent selon le type d’enquête.

                          Flagrant délit

                          L’accord et la présence de l’occupant ne sont pas obligatoires. L’ OPJ  peut employer la force pour entrer.

                          En cas d’absence de l’occupant, si l’ OPJ  arrive à le contacter, il l’invite à désigner un représentant de son choix servant de témoin.

                          Si l’ OPJ  ne peut pas joindre l’occupant absent, il choisit lui-même 2 témoins majeurs en dehors des policiers ou gendarmes relevant de son autorité administrative.

                          Ces témoins peuvent être, par exemple, des voisins ou des passants. Ils doivent accepter sous peine d’une amende de 150 € .

                          Enquête préliminaire

                          L’accord doit obligatoirement être donné par écrit par l’occupant.

                          Il existe une exception pour les infractions punies de plus de 3 ans de prison. Si les nécessités de l’enquête l’exigent, le  JLD  peut autoriser une perquisition sans l’accord de l’occupant.

                          La perquisition se déroule en présence de l’occupant mais ce dernier peut être absent.

                          Si l’ OPJ  arrive à contacter l’occupant absent, il l’invite à désigner un représentant de son choix servant de témoin.

                          Si l’ OPJ  ne peut pas joindre l’occupant absent, il choisit lui-même 2 témoins majeurs en dehors des policiers ou gendarmes relevant de son autorité administrative.

                          Ces témoins peuvent être par exemple des voisins ou des passants. Ils doivent accepter sous peine d’une amende de 150 € .

                          Lorsqu’une personne faisant l’objet de la perquisition se trouve gardée à vue ou détenue pour une infraction liée à la criminalité organisée, sa présence lors des opérations peut poser problème. Si son transport sur place paraît devoir être évité, le  JLD  sur demande du procureur de la République doit donner son accord pour que la perquisition se déroule en son absence. La perquisition se réalise alors en présence de 2 témoins ou d’un représentant de la personne.

                          À savoir

                          lorsque les perquisitions ont pour but de prévenir une atteinte grave à la sécurité des personnes et des biens, la fouille des véhicules et l’inspection visuelle des bagages sont autorisées. Cela concerne les infractions liées au terrorisme, aux stupéfiants, aux armes, aux explosifs et les vols aggravés ou le recel.

                          Information judiciaire

                          L’accord de l’occupant n’est pas exigé. L OPJ  peut employer la force pour rentrer.

                          Si la perquisition a lieu au domicile de la personne mise en examen par le juge d’instruction, elle doit être présente ou désigner un représentant. Sinon, l’ OPJ  désigne 2 témoins.

                          Si la perquisition a lieu dans un domicile autre que celui de la personne mise en examen, la personne chez laquelle elle s’effectue est invitée à y assister.

                          Si elle est absente ou refuse, la perquisition se déroule en présence de 2 de ses parents ou alliés présents sur les lieux ou en présence de 2 témoins.

                          Saisie des preuves

                          Les preuves saisies sont rassemblées, listées et placées sous scellés pour être utilisées dans le cadre de la procédure pénale.

                          Les données informatiques peuvent être saisies directement à la source (saisie d’un disque dur) ou copiées sur un support physique (clé USB par exemple).

                          Il est également possible d’accéder à distance à des données se situant en dehors du lieu de la perquisition à l’aide d’un ordinateur se trouvant sur place. Par exemple, pour consulter des courriers électroniques, un compte client sur un site internet ou des fichiers sur un serveur.

                          Demande d’annulation des preuves

                          Si la personne visée par la perquisition n’a pas fait l’objet de poursuites dans les 6 mois qui ont suivis, elle peut demander son annulation au  JLD .

                          La demande doit se faire par déclaration au greffe de la juridiction où la perquisition a été réalisée ou devant celle où la procédure a été ouverte. La demande peut être présentée dans un délai d’un an à compter de la date à laquelle elle en a eu connaissance.

                          Où s’adresser ?

                           Tribunal judiciaire 

                          Les personnes présentes peuvent être obligées de rester sur place le temps de la perquisition si elles sont en mesure de fournir des renseignements sur les preuves saisies. Elles n’ont pas le droit à l’assistance d’un avocat.

                          Si une personne est placée en garde à vue, la perquisition se déroule sans son avocat.

                          La personne qui a subi un préjudice matériel peut faire une demande d’indemnisation au ministère de la Justice pour obtenir réparation.

                          Où s’adresser ?

                           Ministère de la justice 

                          Attention

                          La personne qui demande l’indemnisation doit être tiers à la procédure justifiant la perquisition, c’est-à-dire qu’elle ne doit pas être le mis en cause ni la partie civile. 

                          Exemple

                          le propriétaire d’un logement qu’il loue dont la porte a été forcée dans le cadre d’une perquisition peut obtenir, sous certaines conditions, une indemnisation pour les dégradations subies.

                        Perquisition

                        La perquisition est une mesure d’enquête visant à rechercher les preuves lors de la commission d’une infraction en tout lieu. La procédure est encadrée et se déroule sous le contrôle d’un officier de police judiciaire ou d’un juge. Nous vous expliquons son déroulement.

                          La perquisition est la fouille d’un lieu par un officier de police judiciaire ou sous son contrôle, dans le but d’y trouver des éléments de preuves d’une infraction (documents, objets, fichiers informatiques..).

                          La perquisition n’est pas une remise volontaire de pièces aux policiers et gendarmes, c’est un acte contraignant.

                          La perquisition peut se dérouler dans les lieux suivants :

                          • Locaux d’habitation (domicile du suspect, d’un complice présumé ou d’un témoin)

                          • Annexes de locaux d’habitation (garage, box, etc.)

                          • Locaux d’une entreprise ou d’un service public (bureaux, entrepôts, etc.)

                          • Locaux professionnels d’un avocat, d’un médecin, d’un notaire ou d’un commissaire de justice (anciennement huissier de justice et commissaire-priseur judiciaire)

                          Attention

                          la fouille d’une voiture (hors véhicules d’habitation comme un camping-car) n’est pas considérée comme une perquisition et relève d’autres règles.

                          La procédure à suivre pour déclencher la perquisition dépend de la nature des locaux à visiter et du juge qui dirige l’enquête principale.

                          Le procureur de la République dirige l’enquête de flagrance et l’enquête préliminaire. Lors de ces enquêtes, la police ou la gendarmerie n’a pas besoin d’une autorisation écrite du procureur pour engager une perquisition. Elle doit se faire sous le contrôle d’un officier de police judiciaire ( OPJ ) présent sur les lieux. Il doit rendre compte du résultat au procureur.

                            Le juge d’instruction dirige l’information judiciaire. Lors de cette enquête, la police ou la gendarmerie doit avoir son autorisation écrite pour pouvoir mener toute perquisition. On parle d’une .

                                Il est possible d’effectuer une perquisition du cabinet ou du domicile d’un avocat.

                                Elle doit être réalisée directement par un juge et non par la police ou la gendarmerie. Le  JLD  doit rendre une décision motivée permettant au juge de faire la perquisition. Le bâtonnier ou son délégué doit également être présent.

                                Cette procédure s’applique aux perquisitions des locaux de l’ordre des avocats ou des  CARPA . Elle concerne aussi le cabinet ou le domicile du bâtonnier.

                                Les saisies ne peuvent pas concerner des faits sans rapport avec l’enquête en cours. La perquisition ne doit pas porter atteinte au libre exercice de la profession d’avocat (assistance, représentation…). Les documents saisis ne doivent pas être couverts par le secret professionnel.

                                À savoir

                                le secret professionnel n’est pas opposable en cas de fraude fiscale, de corruption ou de blanchiment de ces délits et de financement du terrorisme.

                                  La perquisition des locaux d’un média ou le domicile privé d’un journaliste ou son véhicule professionnel doit être réalisée directement par un juge.

                                  La perquisition doit respecter le libre exercice de la profession de journaliste. Elle ne peut pas avoir pour but l’identification d’une source, ni retarder de manière injustifiée ou empêcher la diffusion de l’information. La personne présente sur le lieu de la perquisition peut s’opposer à la saisie d’un document ou de tout objet.

                                    La perquisition du cabinet d’un médecin, de l’étude d’un notaire ou d’un commissaire de justice doit être réalisée directement par un juge. Le responsable de l’ordre ou de l’organisation professionnelle concerné doit être présent.

                                      La perquisition des locaux abritant des éléments couverts par le secret de la défense nationale doit être réalisée directement par un juge. Elle se fait en présence du président de la Commission du secret de la défense nationale ou de son représentant.

                                        La perquisition des locaux d’un tribunal ou du domicile d’un juge doit être réalisée directement par un juge sur décision motivée. Elle doit se dérouler en présence du premier président de la cour d’appel ou du premier président de la Cour de cassation ou de son délégué.

                                          Les heures où peuvent avoir lieu une perquisition peuvent être différentes selon les types d’infractions ou les locaux perquisitionnés.

                                          Une perquisition doit commencer entre 6h et 21h. Une perquisition commencée avant 21h peut se finir après cette heure.

                                            En cas d’infraction liée à la criminalité organisée, au terrorisme, ou au trafic de stupéfiants, une perquisition peut débuter avant 6h et après 21h. Cet acte d’enquête s’appelle perquisition de nuit .

                                              En cas d’infraction liée au proxénétisme ou à la prostitution des mineurs, une perquisition peut être opérée à toute heure du jour et de la nuit.

                                                À savoir

                                                En cas de crime flagrant, une perquisition de nuit peut être autorisée par le  JLD  ou le juge d’instruction.

                                                L’occupant est celui qui habite ou travaille dans le lieu concerné (le locataire et non le propriétaire bailleur par exemple).

                                                Pour les locaux d’une entreprise, l’occupant est le dirigeant.

                                                À savoir

                                                si la perquisition vise un enfant mineur qui vit au domicile de ses parents, ce sont ces derniers qui doivent donner leur accord et sont présents. En l’absence des parents, l’ OPJ  doit désigner 2 témoins majeurs.

                                                Les règles diffèrent selon le type d’enquête.

                                                Flagrant délit

                                                L’accord et la présence de l’occupant ne sont pas obligatoires. L’ OPJ  peut employer la force pour entrer.

                                                En cas d’absence de l’occupant, si l’ OPJ  arrive à le contacter, il l’invite à désigner un représentant de son choix servant de témoin.

                                                Si l’ OPJ  ne peut pas joindre l’occupant absent, il choisit lui-même 2 témoins majeurs en dehors des policiers ou gendarmes relevant de son autorité administrative.

                                                Ces témoins peuvent être, par exemple, des voisins ou des passants. Ils doivent accepter sous peine d’une amende de 150 € .

                                                Enquête préliminaire

                                                L’accord doit obligatoirement être donné par écrit par l’occupant.

                                                Il existe une exception pour les infractions punies de plus de 3 ans de prison. Si les nécessités de l’enquête l’exigent, le  JLD  peut autoriser une perquisition sans l’accord de l’occupant.

                                                La perquisition se déroule en présence de l’occupant mais ce dernier peut être absent.

                                                Si l’ OPJ  arrive à contacter l’occupant absent, il l’invite à désigner un représentant de son choix servant de témoin.

                                                Si l’ OPJ  ne peut pas joindre l’occupant absent, il choisit lui-même 2 témoins majeurs en dehors des policiers ou gendarmes relevant de son autorité administrative.

                                                Ces témoins peuvent être par exemple des voisins ou des passants. Ils doivent accepter sous peine d’une amende de 150 € .

                                                Lorsqu’une personne faisant l’objet de la perquisition se trouve gardée à vue ou détenue pour une infraction liée à la criminalité organisée, sa présence lors des opérations peut poser problème. Si son transport sur place paraît devoir être évité, le  JLD  sur demande du procureur de la République doit donner son accord pour que la perquisition se déroule en son absence. La perquisition se réalise alors en présence de 2 témoins ou d’un représentant de la personne.

                                                À savoir

                                                lorsque les perquisitions ont pour but de prévenir une atteinte grave à la sécurité des personnes et des biens, la fouille des véhicules et l’inspection visuelle des bagages sont autorisées. Cela concerne les infractions liées au terrorisme, aux stupéfiants, aux armes, aux explosifs et les vols aggravés ou le recel.

                                                Information judiciaire

                                                L’accord de l’occupant n’est pas exigé. L OPJ  peut employer la force pour rentrer.

                                                Si la perquisition a lieu au domicile de la personne mise en examen par le juge d’instruction, elle doit être présente ou désigner un représentant. Sinon, l’ OPJ  désigne 2 témoins.

                                                Si la perquisition a lieu dans un domicile autre que celui de la personne mise en examen, la personne chez laquelle elle s’effectue est invitée à y assister.

                                                Si elle est absente ou refuse, la perquisition se déroule en présence de 2 de ses parents ou alliés présents sur les lieux ou en présence de 2 témoins.

                                                Saisie des preuves

                                                Les preuves saisies sont rassemblées, listées et placées sous scellés pour être utilisées dans le cadre de la procédure pénale.

                                                Les données informatiques peuvent être saisies directement à la source (saisie d’un disque dur) ou copiées sur un support physique (clé USB par exemple).

                                                Il est également possible d’accéder à distance à des données se situant en dehors du lieu de la perquisition à l’aide d’un ordinateur se trouvant sur place. Par exemple, pour consulter des courriers électroniques, un compte client sur un site internet ou des fichiers sur un serveur.

                                                Demande d’annulation des preuves

                                                Si la personne visée par la perquisition n’a pas fait l’objet de poursuites dans les 6 mois qui ont suivis, elle peut demander son annulation au  JLD .

                                                La demande doit se faire par déclaration au greffe de la juridiction où la perquisition a été réalisée ou devant celle où la procédure a été ouverte. La demande peut être présentée dans un délai d’un an à compter de la date à laquelle elle en a eu connaissance.

                                                Où s’adresser ?

                                                 Tribunal judiciaire 

                                                Les personnes présentes peuvent être obligées de rester sur place le temps de la perquisition si elles sont en mesure de fournir des renseignements sur les preuves saisies. Elles n’ont pas le droit à l’assistance d’un avocat.

                                                Si une personne est placée en garde à vue, la perquisition se déroule sans son avocat.

                                                La personne qui a subi un préjudice matériel peut faire une demande d’indemnisation au ministère de la Justice pour obtenir réparation.

                                                Où s’adresser ?

                                                 Ministère de la justice 

                                                Attention

                                                La personne qui demande l’indemnisation doit être tiers à la procédure justifiant la perquisition, c’est-à-dire qu’elle ne doit pas être le mis en cause ni la partie civile. 

                                                Exemple

                                                le propriétaire d’un logement qu’il loue dont la porte a été forcée dans le cadre d’une perquisition peut obtenir, sous certaines conditions, une indemnisation pour les dégradations subies.

                                              Contact