Démarches d'urbanisme : Urbanisme : construire et rénover

Vous avez un projet d'urbanisme ? Que vous soyez particulier, professionnel·le ou une entreprise, les services mutualisés de Bordeaux métropole vous accompagnent dans vos démarches. Un permis de construire ou de déclaration préalable, des procédures dématérialisées sont disponibles directement en ligne, 24h/24, 7 jours/7.

Publié le – Mis à jour le

Avant de débuter toute construction ou modification d’un bien immobilier, il est important de vérifier le Plan Local d’Urbanisme (PLU) en vigueur dans votre commune. Le PLU détermine les règles d’occupation du sol et les orientations en matière d’aménagement. Si votre projet nécessite une intervention spécifique, il est recommandé de contacter le service d’urbanisme de Bordeaux Métropole pour obtenir des informations personnalisées.

Quelle(s) démarche(s) pour mon projet ?

Pour les travaux de moindre importance, comme les petites extensions ou les aménagements intérieurs, une déclaration préalable de travaux est souvent requise. Pour des projets plus conséquents, comme la construction d’une maison individuelle, un permis de construire est généralement exigé. Ces démarches impliquent la constitution d’un dossier comprenant des plans, des formulaires administratifs et parfois des pièces complémentaires.

Les différents conseils ci-dessous permettent de mieux comprendre les règles d’urbanisme et de mieux identifier votre projet.

  1. Je consulte le règlement d’urbanisme : Les règles diffèrent selon la zone où se situe votre projet sur la commune. Elles sont définies dans le Plan Local d’Urbanisme de Bordeaux Métropole (PLU 3.1)
  2. Le Cadastre :  Il vous est possible d’obtenir des informations sur votre parcelle cadastrale depuis le site : https://www.cadastre.gouv.fr/
  3. Le certificat d’urbanisme : il est possible de demander un certificat d’urbanisme pour obtenir des informations sur le terrain faisant l’objet de travaux.

En fonction de la nature de mon projet, j’obtiens une autorisation d’urbanisme.
La délivrance d’une autorisation d’urbanisme permet à la commune de vérifier la conformité des travaux par rapport aux règles d’urbanisme. Selon l’importance des travaux, il faut déposer un permis (Permis de construire, Permis d’aménager…) ou une déclaration préalable de travaux.

Les différentes demandes d’Autorisation d’Occupation du Sol (AOS)

  • Demande préalable (DP) ou Permis de construire (PC)
  • Transfert de permis de construire ou de permis d’aménager
  • Permis de démolir
  • Permis d’aménagement permet de contrôler les aménagements affectant l’utilisation du sol d’un terrain (exemple : impact environnemental).

Guichet unique en ligne

Bordeaux Métropole propose un guichet unique en ligne pour les usagers disponible 24h/7j, facilitant ainsi la centralisation des démarches. Une plateforme en ligne dédiée aux démarches fournit les informations nécessaires et les formulaires téléchargeables.

  1. Je me connecte au portail de dépôt numérique et je créais un compte
  2. Je saisis en ligne le Cerfa correspondant à ma demande
  3. Je dépose les pièces composant mon dossier
  4. Je valide mon dépôt pour recevoir un récépissé indiquant le délai d’instruction.
  5. Je suis de l’état d’avancement de l’instruction de votre dossier.

Je dépose mon dossier

Attention, le dépôt d’un dossier papier en mairie reste possible. Mais contrairement au dépôt en ligne, il ne permet pas de disposer d’un suivi en temps réel de l’état d’avancement de l’instruction de votre dossier.

Une fois votre dossier validé, arrive l’étape tant attendue de la réalisation !

La durée de validité d’un permis de construire est de 3 ans. Ce délai peut être prorogé 2 fois pour une durée d’1 an.

Pour vous permettre de réaliser les travaux dans les meilleures conditions, voici quelques règles à suivre :

  • Affichage légale : Dès qu’une autorisation d’urbanisme ou une décision de non-opposition vous est accordée, vous avez l’obligation d’afficher cette autorisation sur votre terrain. Cet affichage doit être visible depuis la rue pendant deux mois consécutifs minimum et doit être maintenu pendant toute la durée des travaux.
  • Pour permettre à vous et/ou aux différents corps de métier d’intervenir (benne, camion, échafaudage, etc.), il est nécessaire d’effectuer une demande de permission ou d’autorisation de voirie, de permis de stationnement, ou d’autorisation d’entreprendre des travaux et de la renvoyer, une fois complétée, à : espaces-publics@mairie-begles.fr
  • Respecter les horaires, à savoir les jours ouvrables : Correspond à tous les jours de la semaine, à l’exception du jour de repos hebdomadaire (généralement le dimanche) et des jours fériés habituellement non travaillés dans l’entreprise de 8h00 à 20h00 (ou de 7h30 à 19h30). Des dérogations par arrêté préfectoral ou municipal peuvent cependant être délivrées concernant les horaires des travaux, mais aussi les plages horaires d’utilisation de certains engins particulièrement bruyants.
  • Prévenir vos voisins : plus qu’un geste de courtoisie, c’est aussi une manière de se protéger contre une plainte éventuelle. Pour informer vos voisins, le meilleur moyen est de leur adresser un courrier. Votre lettre devra contenir des informations essentielles telles que le type de travaux et leur durée.

Bon à savoir

Le délai d’instruction est de 1 mois pour les déclarations préalables. Le délai de droit commun d’un permis de construire est de 2 mois pour les maisons individuelles, et de 3 mois pour tout autre permis (collectifs, entreprises…). Ces différents délais peuvent être plus long, si le projet se situe dans le périmètre des Bâtiments de France.

Dans les 15 jours qui suivent le dépôt du dossier et durant toute l’instruction, un avis de dépôt de demande de permis de construire précisant les caractéristiques essentielles de votre projet est affiché en mairie.

La durée de validité d’un permis de construire est de 3 ans. Ce délai peut être prorogé 2 fois pour une durée d’1 an.

Il vous est possible de consulter un dossier de permis de construire, sauf pendant sa période d’instruction, car à ce stade, il ne constitue qu’un document préparatoire, non communicable et non consultable :

  • Pour les dossiers déposés avant le 1er janvier 2022, la consultation s’effectue en mairie sur rendez-vous,
  • Pour les dossiers déposés après le 1er janvier 2022, la consultation s’effectue en ligne via le guichet unique

Permanences en mairie

Vous avez des questions, votre projet nécessite un accompagnement spécifique, vous pouvez prendre rendez-vous en mairie avec un·e instructeur·trice.

La prise de rendez-vous se fait uniquement par téléphone au 05 56 49 88 37

Est-on obligé d’aider son parent ou son beau-parent qui est dans le besoin ?

Oui, les enfants ont l’obligation d’aider un parent ou un beau-parent qui n’est pas en mesure d’assurer ses besoins fondamentaux (manger, se loger, se soigner, s’habiller…). On parle alors d’ obligation alimentaire . Elle se matérialise par une aide financière ou en nature. Cette aide varie en fonction des revenus et des charges de l’enfant (ou de la personne qui va la verser) et du parent qui va la recevoir. Nous vous donnons les informations à connaître.

    L’obligation alimentaire est une aide matérielle à donner à un parent ou un beau-parent qui est dans la difficulté pour assurer ses besoins fondamentaux (logement, nourriture, soins, dépenses courantes…).

    Elle peut être donnée sous forme d’une somme d’argent ou en (obligation d’héberger, de nourrir et d’entretenir…).

    La personne qui réclame l’obligation alimentaire est . Celle qui la verse est ou .

    Les enfants, les petits-enfants, etc. sont tenus de l’obligation alimentaire à l’égard de leurs père, mère ou de leurs autres  ascendants  dans le besoin.

    Le gendre ou la belle-fille a cette même obligation alimentaire envers son beau-parent du fait des obligations liées au mariage. C’est-à-dire qu’un époux peut être tenu d’aider le parent de son conjoint en cas de besoin.

    La personne adoptée en la forme simple, a une obligation alimentaire envers ses parents adoptifs mais pas à l’égard de leur ascendance (grands-parents). L’adoption simple ne créant pas de lien de parenté entre l’adopté et la famille de l’adoptant, il n’existe pas d’obligation alimentaire entre eux.

    La personne adoptée en la forme plénière a une obligation alimentaire à l’égard de ses parents, grands-parents… de la famille adoptive car l’adoption crée un lien de parenté avec la famille de l’adoptant. L’adopté n’a, en revanche, plus d’obligation envers sa famille d’origine.

    L’maintient le lien de filiation à l’égard du parent d’origine et de sa famille, et par conséquent, l’obligation alimentaire.

    L’enfant dont le père ou la mère a manqué gravement à ses obligations à son égard (violences, abandon de famille…) peut être dispensé, totalement ou partiellement, de l’obligation alimentaire par le juge aux affaires familiales ( Jaf ).

    En cas de condamnation du père ou de la mère pour un crime commis sur l’enfant ou sur l’un de ses ascendants, descendants, frères ou soeurs, le  Jaf  peut dispenser totalement l’enfant de cette obligation alimentaire.

    L’enfant admis comme ne doit pas d’aliment à ses parents biologiques.

    À l’occasion d’une demande d’aide sociale, les personnes suivantes peuvent être dispensées de cette obligation alimentaire par la collectivité publique :

    • Enfant qui a été retiré de son milieu familial par décision judiciaire durant une période d’au moins 36 mois cumulés et avant ses 18 ans

    • Enfant dont le père ou la mère a été condamné comme auteur, co-auteur ou complice d’un crime ou d’une agression sexuelle commis sur l’autre parent. Cette dispense porte uniquement sur l’aide demandée par le parent condamné.

    • Petit-enfant, dans le cadre d’une demande d’aide sociale à l’hébergement (ASH) pour le compte de l’un de ses grands-parents.

    À noter

    Cette dispense s’étend aux descendants des enfants et des petits enfants.

    Pour être dispensée, la personne concernée doit prouver qu’elle remplit les conditions légales ou que le parent a gravement manqué à ses obligations à son égard. La preuve de ce manquement peut être un jugement, des attestations, des documents des services sociaux…

    L’obligé alimentaire doit adresser une demande de dispense sur papier libre selon le cas :

    • Au service administratif qui lui réclame l’obligation alimentaire si la demande d’aliments vient de ce service

    • Ou au tribunal judiciaire dont dépend le domicile du parent ou du beau-parent , si un  Jaf  est saisi d’une demande en obligation alimentaire.

    Où s’adresser ?

     Tribunal judiciaire 

    L’avocat n’est pas obligatoire dans cette procédure.

    Si une partie souhaite avoir un avocat mais qu’elle n’a pas suffisamment de revenus, elle peut demander à bénéficier de l’aide juridictionnelle.

    Le parent ou le beau-parent qui demande l’aide, doit démontrer qu’il est dans le besoin, c’est-à-dire qu’il ne peut pas faire face à ses besoins fondamentaux (logement, nourriture, soins, vêtements). Avant de solliciter le juge, le parent ou beau-parent doit d’abord faire une demande à l’amiable.

    Le parent ou le beau-parent qui est dans le besoin peut tenter d’établir un accord écrit avec ses enfants ou la personne qui doit lui verser l’aide financière.

    Il peut adresser un courrier à l’autre partie l’invitant à trouver un accord ou demandant l’intervention d’un médiateur familial.

    Où s’adresser ?

     Médiateur familial 

    L’accord peut être homologué par le  Jaf  pour lui donner force exécutoire.

    L’homologation de l’accord peut être demandée par courrier au juge.

    Le juge compétent est celui dont dépend le domicile du parent ou beau-parent qui demande l’obligation alimentaire.

    Où s’adresser ?

     Tribunal judiciaire 

      Si aucun accord n’est trouvé entre les parties, le parent ou le beau-parent peut saisir le  Jaf  .

      La demande se fait soit sur papier libre, soit à l’aide du formulaire Cerfa 15454, soit par assignation.

      La requête doit être envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception ou déposée au tribunal judiciaire.

      Le créancier d’aliments peut saisir le  Jaf  dont dépend son domicile ou celui du lieu où réside le débiteur d’aliments.

      Où s’adresser ?

       Tribunal judiciaire 

      Pour savoir qui peut représenter ou assister un majeur protégé

      Le créancier d’aliments doit être :

      • Représenté par son tuteur s’il s’agit d’un majeur en tutelle

      • Assisté par son curateur s’il s’agit d’un majeur en curatelle

      • Représenté ou assisté (en fonction de l’étendue des missions) par la personne habilitée dans le cas d’une habilitation familiale.

      Dans le cadre de l’exécution d’un mandat de protection future, le majeur conserve la possibilité de faire sa demande lui-même.

      S’il y a plusieurs débiteurs d’aliments possibles, le créancier d’aliments doit d’abord solliciter son époux s’il est marié, puis ses enfants. En revanche, il n’y a pas de hiérarchie entre un descendant et un gendre ou une belle-fille : ils sont tenus de la même manière à l’obligation alimentaire.

      L’avocat n’est pas obligatoire dans cette procédure.

      Si une partie souhaite avoir un avocat mais qu’elle n’a pas suffisamment de revenus, elle peut demander à bénéficier de l’aide juridictionnelle.

      Le montant de l’obligation alimentaire est fixée en fonction des besoins du créancier d’aliments et des ressources du débiteur d’aliments.

      Pour le créancier d’aliments

      Ses besoins varient selon son âge, son état de santé, ses charges de famille, son lieu d’habitation.

      Les revenus pris en compte sont les suivants :

      • Revenus du travail (salaire, retraite, allocations chômage, indemnité versée par la sécurité sociale, bénéfice agricole…)

      • Aides sociales (allocation adulte handicapé, allocation logement, revenu de solidarité active…)

      • Revenus du capital comme des revenus locatifs, des sommes issues d’un placement financier…

      Ses charges sont aussi prises en compte pour le calcul de l’obligation alimentaire. Il s’agit par notamment :

      • Dépenses de la vie courante (logement, nourriture, impôts, frais de transport…)

      • Crédits…

      À savoir

      Lorsqu’un époux est dans le besoin, il doit d’abord demander un devoir de secours à l’autre époux avant de demander l’obligation alimentaire à son enfant.

      Les motifs de la demande d’obligation alimentaire importent peu. Que les causes soient accidentelles (chômage de longue durée, maladie, handicap…) ou fautives (mauvaise gestion du patrimoine, dettes de jeu…), le parent ou le beau-parent peut demander une obligation alimentaire.

      Celui qui s’abstient volontairement de travailler alors qu’il en est capable ou qui ne se donne pas la peine d’exploiter son patrimoine foncier, peut se voir refuser sa demande d’obligation alimentaire.

      Pour le débiteur d’aliments

      L’ensemble des revenus et des charges du débiteur d’aliments est pris en compte (enfants encore à charge, crédit immobilier de sa résidence principale…)

      Ses ressources doivent être suffisantes pour lui permettre de subvenir également à ses propres besoins et ceux des personnes vivant à son foyer.

      Les revenus pris en compte sont les suivants :

      • Revenus du travail (salaire, retraite, allocation chômage, indemnité versée par la sécurité sociale, bénéfice agricole…)

      • Aides sociales (allocation adulte handicapé, allocation logement, revenu de solidarité active…)

      • Revenus du capital (revenu locatif, intérêt issu d’un placement financier…).

      Les revenus de l‘époux du débiteur d’aliments sont pris en compte seulement si cet époux est convoqué devant le  Jaf  et qu’une obligation alimentaire est demandée au couple.

      Les revenus du partenaire pacsé ou du concubin ne sont pas pris en compte pour le calcul du l’obligation alimentaire.

      À savoir

      Les revenus du partenaire de Pacs ou du concubin peuvent être pris en considération dans la mesure où ils réduisent les charges du débiteur d’aliments. Par exemple, le loyer et les charges courantes (nourriture, factures…) sont payés par les 2 partenaires ou concubins. Ils ont un revenu disponible plus important qu’une personne qui assume seule le paiement de ces charges.

      Les charges prises en considération sont les suivantes :

      • Charges de famille (enfant, conjoint ou concubin à charge, pension alimentaire, prestation compensatoire…)

      • Dépenses de la vie courante (logement, nourriture, impôts, frais de transport…)

      • Crédits…

      Les charges assumées par le conjoint, le partenaire de Pacs ou le concubin du débiteur d’aliments ne sont pas déduites.

      Il est possible de faire appel si l’une des parties veut contester la décision rendue par le  Jaf  .

      L’avocat est obligatoire pour faire appel et suivre la procédure devant la cour d’appel.

      À savoir

      La décision fixant l’obligation alimentaire est exécutoire par provision, c’est-à-dire qu’elle doit être exécutée même si un appel est interjeté.

      Le débiteur d’aliments peut demander la révision ou la suppression de l’obligation alimentaire, si ses revenus diminuent (chômage…) ou ses charges augmentent (naissance d’un enfant…),.

      Si le créancier d’aliments se marie avec un époux ayant suffisamment de revenus, l’obligation alimentaire peut être modifiée.

      L’obligation alimentaire peut être également révisée ou supprimée lorsque le comportement du créancier d’aliments est déclaré indigne, c’est-à-dire qu’il a manqué gravement à ses obligations envers son enfant. Cette indignité peut ne pas avoir été évoquée dans la procédure initiale ou être apparue après la décision.

      Dans ces cas, le débiteur d’aliments peut saisir le JAF pour demander la modification de la décision initiale.

      Le tribunal compétent est celui du domicile du créancier d’aliments.

      Lorsque la situation du créancier d’aliments s’aggrave, il peut également demander la révision de l’obligation alimentaire.

      Le créancier d’aliments peut invoquer l’amélioration de la situation du débiteur d’aliments pour faire réviser le montant de l’obligation alimentaire si celle-ci ne couvre pas tous ses besoins.

      Il doit saisir soit le tribunal dont dépend son domicile, soit le tribunal dont dépend le domicile du débiteur d’aliments.

      La demande de révision ou de suppression se fait sur papier libre ou en utilisant le formulaire CERFA 15454.

    • Requête en obligation alimentaire – Saisine du juge aux affaires familiales

      L’enfant ou tout obligé alimentaire qui ne verse pas la pension alimentaire pendant plus de 2 mois à un parent ou beau-parent commet le délit d’abandon de famille.

      Le parent ou le beau-parent peut .

      L’auteur des faits s’expose à une peine d’emprisonnement de 2 ans et de 15 000 € d’amende.

      En principe, l’obligation d’aliment n’est pas limité dans le temps.

      Cette obligation prend fin dans l’un des cas suivants :

      • En cas de décès du créancier ou du débiteur d’aliments

      • Pour le gendre ou la belle-fille en cas de divorce avec le débiteur d’aliments

      • Pour le gendre ou la belle-fille si son conjoint décède (débiteur d’aliments) et s’il n’y pas d’enfant en commun ou lorsque ceux-ci sont décédés

      • En cas de condamnation du père ou de la mère pour un crime commis sur le débiteur d’aliments ou sur l’un de ses ascendants, descendants, frères ou soeurs,  Jaf  peut le dispenser totalement de cette obligation alimentaire.

    Autorité parentale

      Est-on obligé d’aider son parent ou son beau-parent qui est dans le besoin ?

      Oui, les enfants ont l’obligation d’aider un parent ou un beau-parent qui n’est pas en mesure d’assurer ses besoins fondamentaux (manger, se loger, se soigner, s’habiller…). On parle alors d’ obligation alimentaire . Elle se matérialise par une aide financière ou en nature. Cette aide varie en fonction des revenus et des charges de l’enfant (ou de la personne qui va la verser) et du parent qui va la recevoir. Nous vous donnons les informations à connaître.

        L’obligation alimentaire est une aide matérielle à donner à un parent ou un beau-parent qui est dans la difficulté pour assurer ses besoins fondamentaux (logement, nourriture, soins, dépenses courantes…).

        Elle peut être donnée sous forme d’une somme d’argent ou en (obligation d’héberger, de nourrir et d’entretenir…).

        La personne qui réclame l’obligation alimentaire est . Celle qui la verse est ou .

        Les enfants, les petits-enfants, etc. sont tenus de l’obligation alimentaire à l’égard de leurs père, mère ou de leurs autres  ascendants  dans le besoin.

        Le gendre ou la belle-fille a cette même obligation alimentaire envers son beau-parent du fait des obligations liées au mariage. C’est-à-dire qu’un époux peut être tenu d’aider le parent de son conjoint en cas de besoin.

        La personne adoptée en la forme simple, a une obligation alimentaire envers ses parents adoptifs mais pas à l’égard de leur ascendance (grands-parents). L’adoption simple ne créant pas de lien de parenté entre l’adopté et la famille de l’adoptant, il n’existe pas d’obligation alimentaire entre eux.

        La personne adoptée en la forme plénière a une obligation alimentaire à l’égard de ses parents, grands-parents… de la famille adoptive car l’adoption crée un lien de parenté avec la famille de l’adoptant. L’adopté n’a, en revanche, plus d’obligation envers sa famille d’origine.

        L’maintient le lien de filiation à l’égard du parent d’origine et de sa famille, et par conséquent, l’obligation alimentaire.

        L’enfant dont le père ou la mère a manqué gravement à ses obligations à son égard (violences, abandon de famille…) peut être dispensé, totalement ou partiellement, de l’obligation alimentaire par le juge aux affaires familiales ( Jaf ).

        En cas de condamnation du père ou de la mère pour un crime commis sur l’enfant ou sur l’un de ses ascendants, descendants, frères ou soeurs, le  Jaf  peut dispenser totalement l’enfant de cette obligation alimentaire.

        L’enfant admis comme ne doit pas d’aliment à ses parents biologiques.

        À l’occasion d’une demande d’aide sociale, les personnes suivantes peuvent être dispensées de cette obligation alimentaire par la collectivité publique :

        • Enfant qui a été retiré de son milieu familial par décision judiciaire durant une période d’au moins 36 mois cumulés et avant ses 18 ans

        • Enfant dont le père ou la mère a été condamné comme auteur, co-auteur ou complice d’un crime ou d’une agression sexuelle commis sur l’autre parent. Cette dispense porte uniquement sur l’aide demandée par le parent condamné.

        • Petit-enfant, dans le cadre d’une demande d’aide sociale à l’hébergement (ASH) pour le compte de l’un de ses grands-parents.

        À noter

        Cette dispense s’étend aux descendants des enfants et des petits enfants.

        Pour être dispensée, la personne concernée doit prouver qu’elle remplit les conditions légales ou que le parent a gravement manqué à ses obligations à son égard. La preuve de ce manquement peut être un jugement, des attestations, des documents des services sociaux…

        L’obligé alimentaire doit adresser une demande de dispense sur papier libre selon le cas :

        • Au service administratif qui lui réclame l’obligation alimentaire si la demande d’aliments vient de ce service

        • Ou au tribunal judiciaire dont dépend le domicile du parent ou du beau-parent , si un  Jaf  est saisi d’une demande en obligation alimentaire.

        Où s’adresser ?

         Tribunal judiciaire 

        L’avocat n’est pas obligatoire dans cette procédure.

        Si une partie souhaite avoir un avocat mais qu’elle n’a pas suffisamment de revenus, elle peut demander à bénéficier de l’aide juridictionnelle.

        Le parent ou le beau-parent qui demande l’aide, doit démontrer qu’il est dans le besoin, c’est-à-dire qu’il ne peut pas faire face à ses besoins fondamentaux (logement, nourriture, soins, vêtements). Avant de solliciter le juge, le parent ou beau-parent doit d’abord faire une demande à l’amiable.

        Le parent ou le beau-parent qui est dans le besoin peut tenter d’établir un accord écrit avec ses enfants ou la personne qui doit lui verser l’aide financière.

        Il peut adresser un courrier à l’autre partie l’invitant à trouver un accord ou demandant l’intervention d’un médiateur familial.

        Où s’adresser ?

         Médiateur familial 

        L’accord peut être homologué par le  Jaf  pour lui donner force exécutoire.

        L’homologation de l’accord peut être demandée par courrier au juge.

        Le juge compétent est celui dont dépend le domicile du parent ou beau-parent qui demande l’obligation alimentaire.

        Où s’adresser ?

         Tribunal judiciaire 

          Si aucun accord n’est trouvé entre les parties, le parent ou le beau-parent peut saisir le  Jaf  .

          La demande se fait soit sur papier libre, soit à l’aide du formulaire Cerfa 15454, soit par assignation.

          La requête doit être envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception ou déposée au tribunal judiciaire.

          Le créancier d’aliments peut saisir le  Jaf  dont dépend son domicile ou celui du lieu où réside le débiteur d’aliments.

          Où s’adresser ?

           Tribunal judiciaire 

          Pour savoir qui peut représenter ou assister un majeur protégé

          Le créancier d’aliments doit être :

          • Représenté par son tuteur s’il s’agit d’un majeur en tutelle

          • Assisté par son curateur s’il s’agit d’un majeur en curatelle

          • Représenté ou assisté (en fonction de l’étendue des missions) par la personne habilitée dans le cas d’une habilitation familiale.

          Dans le cadre de l’exécution d’un mandat de protection future, le majeur conserve la possibilité de faire sa demande lui-même.

          S’il y a plusieurs débiteurs d’aliments possibles, le créancier d’aliments doit d’abord solliciter son époux s’il est marié, puis ses enfants. En revanche, il n’y a pas de hiérarchie entre un descendant et un gendre ou une belle-fille : ils sont tenus de la même manière à l’obligation alimentaire.

          L’avocat n’est pas obligatoire dans cette procédure.

          Si une partie souhaite avoir un avocat mais qu’elle n’a pas suffisamment de revenus, elle peut demander à bénéficier de l’aide juridictionnelle.

          Le montant de l’obligation alimentaire est fixée en fonction des besoins du créancier d’aliments et des ressources du débiteur d’aliments.

          Pour le créancier d’aliments

          Ses besoins varient selon son âge, son état de santé, ses charges de famille, son lieu d’habitation.

          Les revenus pris en compte sont les suivants :

          • Revenus du travail (salaire, retraite, allocations chômage, indemnité versée par la sécurité sociale, bénéfice agricole…)

          • Aides sociales (allocation adulte handicapé, allocation logement, revenu de solidarité active…)

          • Revenus du capital comme des revenus locatifs, des sommes issues d’un placement financier…

          Ses charges sont aussi prises en compte pour le calcul de l’obligation alimentaire. Il s’agit par notamment :

          • Dépenses de la vie courante (logement, nourriture, impôts, frais de transport…)

          • Crédits…

          À savoir

          Lorsqu’un époux est dans le besoin, il doit d’abord demander un devoir de secours à l’autre époux avant de demander l’obligation alimentaire à son enfant.

          Les motifs de la demande d’obligation alimentaire importent peu. Que les causes soient accidentelles (chômage de longue durée, maladie, handicap…) ou fautives (mauvaise gestion du patrimoine, dettes de jeu…), le parent ou le beau-parent peut demander une obligation alimentaire.

          Celui qui s’abstient volontairement de travailler alors qu’il en est capable ou qui ne se donne pas la peine d’exploiter son patrimoine foncier, peut se voir refuser sa demande d’obligation alimentaire.

          Pour le débiteur d’aliments

          L’ensemble des revenus et des charges du débiteur d’aliments est pris en compte (enfants encore à charge, crédit immobilier de sa résidence principale…)

          Ses ressources doivent être suffisantes pour lui permettre de subvenir également à ses propres besoins et ceux des personnes vivant à son foyer.

          Les revenus pris en compte sont les suivants :

          • Revenus du travail (salaire, retraite, allocation chômage, indemnité versée par la sécurité sociale, bénéfice agricole…)

          • Aides sociales (allocation adulte handicapé, allocation logement, revenu de solidarité active…)

          • Revenus du capital (revenu locatif, intérêt issu d’un placement financier…).

          Les revenus de l‘époux du débiteur d’aliments sont pris en compte seulement si cet époux est convoqué devant le  Jaf  et qu’une obligation alimentaire est demandée au couple.

          Les revenus du partenaire pacsé ou du concubin ne sont pas pris en compte pour le calcul du l’obligation alimentaire.

          À savoir

          Les revenus du partenaire de Pacs ou du concubin peuvent être pris en considération dans la mesure où ils réduisent les charges du débiteur d’aliments. Par exemple, le loyer et les charges courantes (nourriture, factures…) sont payés par les 2 partenaires ou concubins. Ils ont un revenu disponible plus important qu’une personne qui assume seule le paiement de ces charges.

          Les charges prises en considération sont les suivantes :

          • Charges de famille (enfant, conjoint ou concubin à charge, pension alimentaire, prestation compensatoire…)

          • Dépenses de la vie courante (logement, nourriture, impôts, frais de transport…)

          • Crédits…

          Les charges assumées par le conjoint, le partenaire de Pacs ou le concubin du débiteur d’aliments ne sont pas déduites.

          Il est possible de faire appel si l’une des parties veut contester la décision rendue par le  Jaf  .

          L’avocat est obligatoire pour faire appel et suivre la procédure devant la cour d’appel.

          À savoir

          La décision fixant l’obligation alimentaire est exécutoire par provision, c’est-à-dire qu’elle doit être exécutée même si un appel est interjeté.

          Le débiteur d’aliments peut demander la révision ou la suppression de l’obligation alimentaire, si ses revenus diminuent (chômage…) ou ses charges augmentent (naissance d’un enfant…),.

          Si le créancier d’aliments se marie avec un époux ayant suffisamment de revenus, l’obligation alimentaire peut être modifiée.

          L’obligation alimentaire peut être également révisée ou supprimée lorsque le comportement du créancier d’aliments est déclaré indigne, c’est-à-dire qu’il a manqué gravement à ses obligations envers son enfant. Cette indignité peut ne pas avoir été évoquée dans la procédure initiale ou être apparue après la décision.

          Dans ces cas, le débiteur d’aliments peut saisir le JAF pour demander la modification de la décision initiale.

          Le tribunal compétent est celui du domicile du créancier d’aliments.

          Lorsque la situation du créancier d’aliments s’aggrave, il peut également demander la révision de l’obligation alimentaire.

          Le créancier d’aliments peut invoquer l’amélioration de la situation du débiteur d’aliments pour faire réviser le montant de l’obligation alimentaire si celle-ci ne couvre pas tous ses besoins.

          Il doit saisir soit le tribunal dont dépend son domicile, soit le tribunal dont dépend le domicile du débiteur d’aliments.

          La demande de révision ou de suppression se fait sur papier libre ou en utilisant le formulaire CERFA 15454.

        • Requête en obligation alimentaire – Saisine du juge aux affaires familiales

          L’enfant ou tout obligé alimentaire qui ne verse pas la pension alimentaire pendant plus de 2 mois à un parent ou beau-parent commet le délit d’abandon de famille.

          Le parent ou le beau-parent peut .

          L’auteur des faits s’expose à une peine d’emprisonnement de 2 ans et de 15 000 € d’amende.

          En principe, l’obligation d’aliment n’est pas limité dans le temps.

          Cette obligation prend fin dans l’un des cas suivants :

          • En cas de décès du créancier ou du débiteur d’aliments

          • Pour le gendre ou la belle-fille en cas de divorce avec le débiteur d’aliments

          • Pour le gendre ou la belle-fille si son conjoint décède (débiteur d’aliments) et s’il n’y pas d’enfant en commun ou lorsque ceux-ci sont décédés

          • En cas de condamnation du père ou de la mère pour un crime commis sur le débiteur d’aliments ou sur l’un de ses ascendants, descendants, frères ou soeurs,  Jaf  peut le dispenser totalement de cette obligation alimentaire.

        Autorité parentale

          Contact