Démarches d'urbanisme : Urbanisme : construire et rénover

Vous avez un projet d'urbanisme ? Que vous soyez particulier, professionnel·le ou une entreprise, les services mutualisés de Bordeaux métropole vous accompagnent dans vos démarches. Un permis de construire ou de déclaration préalable, des procédures dématérialisées sont disponibles directement en ligne, 24h/24, 7 jours/7.

Publié le – Mis à jour le

Avant de débuter toute construction ou modification d’un bien immobilier, il est important de vérifier le Plan Local d’Urbanisme (PLU) en vigueur dans votre commune. Le PLU détermine les règles d’occupation du sol et les orientations en matière d’aménagement. Si votre projet nécessite une intervention spécifique, il est recommandé de contacter le service d’urbanisme de Bordeaux Métropole pour obtenir des informations personnalisées.

Quelle(s) démarche(s) pour mon projet ?

Pour les travaux de moindre importance, comme les petites extensions ou les aménagements intérieurs, une déclaration préalable de travaux est souvent requise. Pour des projets plus conséquents, comme la construction d’une maison individuelle, un permis de construire est généralement exigé. Ces démarches impliquent la constitution d’un dossier comprenant des plans, des formulaires administratifs et parfois des pièces complémentaires.

Les différents conseils ci-dessous permettent de mieux comprendre les règles d’urbanisme et de mieux identifier votre projet.

  1. Je consulte le règlement d’urbanisme : Les règles diffèrent selon la zone où se situe votre projet sur la commune. Elles sont définies dans le Plan Local d’Urbanisme de Bordeaux Métropole (PLU 3.1)
  2. Le Cadastre :  Il vous est possible d’obtenir des informations sur votre parcelle cadastrale depuis le site : https://www.cadastre.gouv.fr/
  3. Le certificat d’urbanisme : il est possible de demander un certificat d’urbanisme pour obtenir des informations sur le terrain faisant l’objet de travaux.

En fonction de la nature de mon projet, j’obtiens une autorisation d’urbanisme.
La délivrance d’une autorisation d’urbanisme permet à la commune de vérifier la conformité des travaux par rapport aux règles d’urbanisme. Selon l’importance des travaux, il faut déposer un permis (Permis de construire, Permis d’aménager…) ou une déclaration préalable de travaux.

Les différentes demandes d’Autorisation d’Occupation du Sol (AOS)

  • Demande préalable (DP) ou Permis de construire (PC)
  • Transfert de permis de construire ou de permis d’aménager
  • Permis de démolir
  • Permis d’aménagement permet de contrôler les aménagements affectant l’utilisation du sol d’un terrain (exemple : impact environnemental).

Guichet unique en ligne

Bordeaux Métropole propose un guichet unique en ligne pour les usagers disponible 24h/7j, facilitant ainsi la centralisation des démarches. Une plateforme en ligne dédiée aux démarches fournit les informations nécessaires et les formulaires téléchargeables.

  1. Je me connecte au portail de dépôt numérique et je créais un compte
  2. Je saisis en ligne le Cerfa correspondant à ma demande
  3. Je dépose les pièces composant mon dossier
  4. Je valide mon dépôt pour recevoir un récépissé indiquant le délai d’instruction.
  5. Je suis de l’état d’avancement de l’instruction de votre dossier.

Je dépose mon dossier

Attention, le dépôt d’un dossier papier en mairie reste possible. Mais contrairement au dépôt en ligne, il ne permet pas de disposer d’un suivi en temps réel de l’état d’avancement de l’instruction de votre dossier.

Une fois votre dossier validé, arrive l’étape tant attendue de la réalisation !

La durée de validité d’un permis de construire est de 3 ans. Ce délai peut être prorogé 2 fois pour une durée d’1 an.

Pour vous permettre de réaliser les travaux dans les meilleures conditions, voici quelques règles à suivre :

  • Affichage légale : Dès qu’une autorisation d’urbanisme ou une décision de non-opposition vous est accordée, vous avez l’obligation d’afficher cette autorisation sur votre terrain. Cet affichage doit être visible depuis la rue pendant deux mois consécutifs minimum et doit être maintenu pendant toute la durée des travaux.
  • Pour permettre à vous et/ou aux différents corps de métier d’intervenir (benne, camion, échafaudage, etc.), il est nécessaire d’effectuer une demande de permission ou d’autorisation de voirie, de permis de stationnement, ou d’autorisation d’entreprendre des travaux et de la renvoyer, une fois complétée, à : espaces-publics@mairie-begles.fr
  • Respecter les horaires, à savoir les jours ouvrables : Correspond à tous les jours de la semaine, à l’exception du jour de repos hebdomadaire (généralement le dimanche) et des jours fériés habituellement non travaillés dans l’entreprise de 8h00 à 20h00 (ou de 7h30 à 19h30). Des dérogations par arrêté préfectoral ou municipal peuvent cependant être délivrées concernant les horaires des travaux, mais aussi les plages horaires d’utilisation de certains engins particulièrement bruyants.
  • Prévenir vos voisins : plus qu’un geste de courtoisie, c’est aussi une manière de se protéger contre une plainte éventuelle. Pour informer vos voisins, le meilleur moyen est de leur adresser un courrier. Votre lettre devra contenir des informations essentielles telles que le type de travaux et leur durée.

Bon à savoir

Le délai d’instruction est de 1 mois pour les déclarations préalables. Le délai de droit commun d’un permis de construire est de 2 mois pour les maisons individuelles, et de 3 mois pour tout autre permis (collectifs, entreprises…). Ces différents délais peuvent être plus long, si le projet se situe dans le périmètre des Bâtiments de France.

Dans les 15 jours qui suivent le dépôt du dossier et durant toute l’instruction, un avis de dépôt de demande de permis de construire précisant les caractéristiques essentielles de votre projet est affiché en mairie.

La durée de validité d’un permis de construire est de 3 ans. Ce délai peut être prorogé 2 fois pour une durée d’1 an.

Il vous est possible de consulter un dossier de permis de construire, sauf pendant sa période d’instruction, car à ce stade, il ne constitue qu’un document préparatoire, non communicable et non consultable :

  • Pour les dossiers déposés avant le 1er janvier 2022, la consultation s’effectue en mairie sur rendez-vous,
  • Pour les dossiers déposés après le 1er janvier 2022, la consultation s’effectue en ligne via le guichet unique

Permanences en mairie

Vous avez des questions, votre projet nécessite un accompagnement spécifique, vous pouvez prendre rendez-vous en mairie avec un·e instructeur·trice.

La prise de rendez-vous se fait uniquement par téléphone au 05 56 49 88 37

Quels sont les modes de preuve dans un procès civil ?

À l’occasion d’un procès civil, la personne qui invoque un fait ou l’existence d’un droit, doit en apporter la preuve. La preuve permet de justifier la demande d’une partie ou de contredire les arguments de l’adversaire. Une preuve permet au juge de prendre sa décision. La preuve se fait par tous moyens. Il peut s’agir d’un écrit, d’un témoignage, etc. Nous vous donnons les informations à ce sujet.

    La preuve est souvent un document écrit (contrat, titre de propriété, facture…). L’original du document doit être produit. Il permet de prouver l’existence de l’engagement des parties ou du droit d’une personne.

    L’écrit sur support électronique a la même valeur qu’un écrit papier.

    Quand la réalité d’un fait ou d’une situation doit être prouver, la preuve se fait par tout moyen (SMS, courriers électroniques, captures d’écran, photographies…).

    La transcription dans un procès-verbal par un commissaire de justice d’un enregistrement sonore peut être présenté comme preuve dans une procédure.

    Le rapport d’un détective privé est également un mode de preuve recevable par le tribunal.

    Toute preuve apportée dans une procédure civile doit avoir été recueillie de manière loyale.

    Cette preuve ne doit pas porter atteinte à la vie privée ou au secret professionnel (dossier médical par exemple).

    Elle ne doit pas avoir été obtenue par la fraude, la violence ou le vol. Par exemple, en matière de divorce, les messages adressés par un époux à un tiers ne sont admis que si l’époux y avait librement accès (réseaux sociaux, smartphone, profils en ligne, absence de mot de passe ou mot de passe connu…).

    Toute personne doit être informée et consentir avant l’enregistrement d’une discussion (par téléphone, vidéo ou face à face…).

    Les traceurs GPS et les mouchards informatiques par exemple, ne sont pas des preuves loyales, tout comme les enregistrements (audio, vidéo…) sans consentement.

    Le juge vérifie les conditions d’obtention des preuves, avant de les retenir comme moyen de preuve.

    Au cours d’une procédure en justice, les parties doivent produire les preuves nécessaires à leur défense. Les modes de preuve sont nombreux.

    Acte authentique

    L’acte authentique est un acte établi par un officier public et ministériel (commissaire de justice, notaire…).

    Par exemple, une attestation de propriété établie par un notaire prouve qui est le propriétaire d’une maison.

    Où s’adresser ?

     Notaire 

    Le constat établi par un commissaire de justice permet de prouver la réalité d’une situation (nuisance sonore, dégradation sur une voiture, départ d’un conjoint du domicile conjugal…). Ce document décrit les constations matérielles que le commissaire de justice aura personnellement faites.

    L’acte authentique est difficilement contestable. Il faut prouver que la constatation n’a pas été faite par l’officier public ou qu’il n’a pas rédigé l’acte.

    Lorsque une partie invoque la fausseté d’un acte authentique, elle peut engager une procédure d’ inscription en faux devant le tribunal.

    Acte sous signature privée

    C’est un écrit rédigé sans forme particulière, par les parties ou par un tiers.

    Il doit être daté, signé et il engage ceux qui l’ont établi.

    Il peut, par exemple, prendre les formes suivantes :

    • Testament olographe dont la validité peut être contestée

    • Reconnaissance de dette signée par le débiteur, pour réclamer un paiement

    • Contrat de location, pour réclamer des quittances de loyer ou le paiement du loyer.

    La partie qui réclame l’exécution d’un contrat doit apporter la preuve de l’existence du contrat et de son contenu. Cette preuve peut être apportée par l’écrit en original indiquant les obligations de chacune des parties et comportant les signatures.

    L’acte sous signature privée peut aussi être contresigné par un avocat. Il apporte alors la preuve de l’écriture et de la signature des parties, et est plus difficilement contestable.

    Le juge évalue la force probante de ces écrits, c’est-à-dire leur valeur en tant que preuve.

    Témoignage écrit ou oral

    Le témoignage écrit ou oral d’un tiers peut être utilisé à l’occasion d’une procédure.

    L’attestation du témoin contient l’énoncé des faits auxquels il a assistés ou qu’il a personnellement constatés. Elle est écrite, datée et signée de sa main. Une photocopie de son document d’identité comportant sa signature doit être jointe à son attestation.

    Un modèle est disponible en ligne :

  • Modèle d’attestation de témoin
  • La validité du témoignage est évaluée par le juge.

    Parfois le témoignage d’un tiers ne peut pas être utilisé. Par exemple, une personne placée en tutelle ne peut pas témoigner, elle ne peut faire qu’une déclaration.

    Un document écrit est ainsi obligatoire pour prouver tout acte juridique portant sur une somme supérieure à 1 500 € .

    Attention

    celui qui témoigne de faits matériellement inexacts s’expose à une peine d’1 an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende en cas de dépôt de plainte.

    Preuve par l’indice

    Des indices peuvent être apportés à partir desquels le juge peut établir son .

    Il peut s’agir de déclaration d’une personne qui ne peut pas être entendue en tant que témoin (personne en tutelle, mineur, enfant des époux lors d’un divorce).

    L‘attitude d’une partie peut aussi être un commencement de preuve ou d’aveu pour le juge. Par exemple, la partie qui refuse de se soumettre à une expertise génétique ou de répondre à la convocation du tribunal.

    Le juge évalue la force probante de cet indice, c’est-à-dire sa valeur en tant que preuve.

    Le juge joue un rôle important dans la recherche de preuve quand une partie n’arrive pas à l’obtenir par elle-même.

    Mesures d’instructions confiées à un technicien par le juge

    Le juge peut désigner toute personne de son choix pour l’éclairer sur une question qui nécessite une explication technique. Il peut s’agir, par exemple, d’un constat d’un commissaire de justice, d’une consultation auprès d’un professionnel ou d’un rapport d’un expert.

    Ce technicien est bien souvent un expert judiciaire.

    Ces mesures d’instruction peuvent être ordonnées à tout moment de la procédure, dans une décision de justice. On parle alors d’une décision avant dire droit car le juge ne tranche pas encore le litige.

    Le juge n’est pas obligé de suivre les constatations ou les conclusions du technicien dans sa prise de décision.

    Vérification personnelle par le juge

    Le juge peut procéder à des vérifications par lui-même, en présence des parties.

    S’il l’estime nécessaire, il peut faire des constations en se déplaçant sur les lieux, comme en matière de bornage par exemple. Un procès-verbal est établi. Il est porté à la connaissance des parties.

    S’il existe une contestation concernant un acte sous signature privée, le juge peut vérifier l’écriture ou la signature de celui qui a rédigé l’acte. Il peut ordonner aux parties de produire tous documents pour comparer et leur demander d’écrire, sous sa dictée, des lignes d’écriture.

    Comparution personnelle des parties demandée par le juge

    Le juge peut faire comparaître personnellement les parties ou l’une d’elles. Il fixe les lieux, jours et heures de la comparution personnelle, à moins qu’il ne l’ordonne le jour même de l’audience.

    Les parties sont interrogées en présence l’une de l’autre, à moins que les circonstances n’exigent qu’elles le soient séparément. Elles doivent être confrontées si l’une des parties le demande.

    La partie peut être interrogée en présence d’un technicien et confrontée aux témoins.

    La partie répond en personne aux questions qui lui sont posées. Un procès-verbal de ses déclarations, de son absence de comparution ou de son refus de répondre est rédigé. Ce procès-verbal est signé par la partie interrogée.

    À savoir

    le témoin qui ne se présente pas, sans motif légitime, ou qui refuse de parler ou de prêter serment, peut être condamné à une amende civile de 10 000 € maximum.

    Audition des tiers par le juge

    Le juge peut procéder à l’audition d’une personne qui a connaissance du litige et qui peut donner des informations utiles. Il peut, par exemple, entendre le témoin d’un accident de la circulation, pour l’éclairer sur les circonstances de la collision.

    Demande de production de pièce par le juge

    Quand une partie connait l’existence d’une preuve mais qu’elle ne la détient pas, le juge peut ordonner la délivrance du document par une injonction d’avoir à produire tel acte ou document.

    Par exemple, le juge peut enjoindre l’administration fiscale à délivrer un document constatant le patrimoine financier d’une partie.

    Cette injonction peut mentionner un délai et les conditions de communication. Elle peut être assortie d’une astreinte. La décision du juge est exécutoire immédiatement.

    À savoir

    En cas de difficulté ou d’empêchement légitime (par exemple, un document couvert par le secret professionnel), le juge peut modifier ou revenir sur sa décision. Le tiers peut faire appel de la décision modifiée dans les 15 jours de son prononcé.

    Serment judiciaire devant le juge

    Le serment est une déclaration solennelle faite personnellement devant un juge, qui peut parfois être ordonnée par lui, en l’absence d’autres preuves.

    Le juge fixe le jour, l’heure et le lieu où le serment est reçu.

    Pour la partie qui ne peut pas se déplacer à l’audience, le serment peut être reçu :

    • Devant un juge commis et un greffier qui se rendent chez la partie à l’occasion d’une audience foraine

    • Devant le tribunal du lieu de résidence de la partie.

    Dans tous les cas, le serment est fait en présence de l’autre partie.

    À savoir

    celui qui affirme sous serment judiciaire des faits qu’il savait faux, s’expose à une peine de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende en cas de dépôt de plainte.

Quels sont les modes de preuve dans un procès civil ?

À l’occasion d’un procès civil, la personne qui invoque un fait ou l’existence d’un droit, doit en apporter la preuve. La preuve permet de justifier la demande d’une partie ou de contredire les arguments de l’adversaire. Une preuve permet au juge de prendre sa décision. La preuve se fait par tous moyens. Il peut s’agir d’un écrit, d’un témoignage, etc. Nous vous donnons les informations à ce sujet.

    La preuve est souvent un document écrit (contrat, titre de propriété, facture…). L’original du document doit être produit. Il permet de prouver l’existence de l’engagement des parties ou du droit d’une personne.

    L’écrit sur support électronique a la même valeur qu’un écrit papier.

    Quand la réalité d’un fait ou d’une situation doit être prouver, la preuve se fait par tout moyen (SMS, courriers électroniques, captures d’écran, photographies…).

    La transcription dans un procès-verbal par un commissaire de justice d’un enregistrement sonore peut être présenté comme preuve dans une procédure.

    Le rapport d’un détective privé est également un mode de preuve recevable par le tribunal.

    Toute preuve apportée dans une procédure civile doit avoir été recueillie de manière loyale.

    Cette preuve ne doit pas porter atteinte à la vie privée ou au secret professionnel (dossier médical par exemple).

    Elle ne doit pas avoir été obtenue par la fraude, la violence ou le vol. Par exemple, en matière de divorce, les messages adressés par un époux à un tiers ne sont admis que si l’époux y avait librement accès (réseaux sociaux, smartphone, profils en ligne, absence de mot de passe ou mot de passe connu…).

    Toute personne doit être informée et consentir avant l’enregistrement d’une discussion (par téléphone, vidéo ou face à face…).

    Les traceurs GPS et les mouchards informatiques par exemple, ne sont pas des preuves loyales, tout comme les enregistrements (audio, vidéo…) sans consentement.

    Le juge vérifie les conditions d’obtention des preuves, avant de les retenir comme moyen de preuve.

    Au cours d’une procédure en justice, les parties doivent produire les preuves nécessaires à leur défense. Les modes de preuve sont nombreux.

    Acte authentique

    L’acte authentique est un acte établi par un officier public et ministériel (commissaire de justice, notaire…).

    Par exemple, une attestation de propriété établie par un notaire prouve qui est le propriétaire d’une maison.

    Où s’adresser ?

     Notaire 

    Le constat établi par un commissaire de justice permet de prouver la réalité d’une situation (nuisance sonore, dégradation sur une voiture, départ d’un conjoint du domicile conjugal…). Ce document décrit les constations matérielles que le commissaire de justice aura personnellement faites.

    L’acte authentique est difficilement contestable. Il faut prouver que la constatation n’a pas été faite par l’officier public ou qu’il n’a pas rédigé l’acte.

    Lorsque une partie invoque la fausseté d’un acte authentique, elle peut engager une procédure d’ inscription en faux devant le tribunal.

    Acte sous signature privée

    C’est un écrit rédigé sans forme particulière, par les parties ou par un tiers.

    Il doit être daté, signé et il engage ceux qui l’ont établi.

    Il peut, par exemple, prendre les formes suivantes :

    • Testament olographe dont la validité peut être contestée

    • Reconnaissance de dette signée par le débiteur, pour réclamer un paiement

    • Contrat de location, pour réclamer des quittances de loyer ou le paiement du loyer.

    La partie qui réclame l’exécution d’un contrat doit apporter la preuve de l’existence du contrat et de son contenu. Cette preuve peut être apportée par l’écrit en original indiquant les obligations de chacune des parties et comportant les signatures.

    L’acte sous signature privée peut aussi être contresigné par un avocat. Il apporte alors la preuve de l’écriture et de la signature des parties, et est plus difficilement contestable.

    Le juge évalue la force probante de ces écrits, c’est-à-dire leur valeur en tant que preuve.

    Témoignage écrit ou oral

    Le témoignage écrit ou oral d’un tiers peut être utilisé à l’occasion d’une procédure.

    L’attestation du témoin contient l’énoncé des faits auxquels il a assistés ou qu’il a personnellement constatés. Elle est écrite, datée et signée de sa main. Une photocopie de son document d’identité comportant sa signature doit être jointe à son attestation.

    Un modèle est disponible en ligne :

  • Modèle d’attestation de témoin
  • La validité du témoignage est évaluée par le juge.

    Parfois le témoignage d’un tiers ne peut pas être utilisé. Par exemple, une personne placée en tutelle ne peut pas témoigner, elle ne peut faire qu’une déclaration.

    Un document écrit est ainsi obligatoire pour prouver tout acte juridique portant sur une somme supérieure à 1 500 € .

    Attention

    celui qui témoigne de faits matériellement inexacts s’expose à une peine d’1 an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende en cas de dépôt de plainte.

    Preuve par l’indice

    Des indices peuvent être apportés à partir desquels le juge peut établir son .

    Il peut s’agir de déclaration d’une personne qui ne peut pas être entendue en tant que témoin (personne en tutelle, mineur, enfant des époux lors d’un divorce).

    L‘attitude d’une partie peut aussi être un commencement de preuve ou d’aveu pour le juge. Par exemple, la partie qui refuse de se soumettre à une expertise génétique ou de répondre à la convocation du tribunal.

    Le juge évalue la force probante de cet indice, c’est-à-dire sa valeur en tant que preuve.

    Le juge joue un rôle important dans la recherche de preuve quand une partie n’arrive pas à l’obtenir par elle-même.

    Mesures d’instructions confiées à un technicien par le juge

    Le juge peut désigner toute personne de son choix pour l’éclairer sur une question qui nécessite une explication technique. Il peut s’agir, par exemple, d’un constat d’un commissaire de justice, d’une consultation auprès d’un professionnel ou d’un rapport d’un expert.

    Ce technicien est bien souvent un expert judiciaire.

    Ces mesures d’instruction peuvent être ordonnées à tout moment de la procédure, dans une décision de justice. On parle alors d’une décision avant dire droit car le juge ne tranche pas encore le litige.

    Le juge n’est pas obligé de suivre les constatations ou les conclusions du technicien dans sa prise de décision.

    Vérification personnelle par le juge

    Le juge peut procéder à des vérifications par lui-même, en présence des parties.

    S’il l’estime nécessaire, il peut faire des constations en se déplaçant sur les lieux, comme en matière de bornage par exemple. Un procès-verbal est établi. Il est porté à la connaissance des parties.

    S’il existe une contestation concernant un acte sous signature privée, le juge peut vérifier l’écriture ou la signature de celui qui a rédigé l’acte. Il peut ordonner aux parties de produire tous documents pour comparer et leur demander d’écrire, sous sa dictée, des lignes d’écriture.

    Comparution personnelle des parties demandée par le juge

    Le juge peut faire comparaître personnellement les parties ou l’une d’elles. Il fixe les lieux, jours et heures de la comparution personnelle, à moins qu’il ne l’ordonne le jour même de l’audience.

    Les parties sont interrogées en présence l’une de l’autre, à moins que les circonstances n’exigent qu’elles le soient séparément. Elles doivent être confrontées si l’une des parties le demande.

    La partie peut être interrogée en présence d’un technicien et confrontée aux témoins.

    La partie répond en personne aux questions qui lui sont posées. Un procès-verbal de ses déclarations, de son absence de comparution ou de son refus de répondre est rédigé. Ce procès-verbal est signé par la partie interrogée.

    À savoir

    le témoin qui ne se présente pas, sans motif légitime, ou qui refuse de parler ou de prêter serment, peut être condamné à une amende civile de 10 000 € maximum.

    Audition des tiers par le juge

    Le juge peut procéder à l’audition d’une personne qui a connaissance du litige et qui peut donner des informations utiles. Il peut, par exemple, entendre le témoin d’un accident de la circulation, pour l’éclairer sur les circonstances de la collision.

    Demande de production de pièce par le juge

    Quand une partie connait l’existence d’une preuve mais qu’elle ne la détient pas, le juge peut ordonner la délivrance du document par une injonction d’avoir à produire tel acte ou document.

    Par exemple, le juge peut enjoindre l’administration fiscale à délivrer un document constatant le patrimoine financier d’une partie.

    Cette injonction peut mentionner un délai et les conditions de communication. Elle peut être assortie d’une astreinte. La décision du juge est exécutoire immédiatement.

    À savoir

    En cas de difficulté ou d’empêchement légitime (par exemple, un document couvert par le secret professionnel), le juge peut modifier ou revenir sur sa décision. Le tiers peut faire appel de la décision modifiée dans les 15 jours de son prononcé.

    Serment judiciaire devant le juge

    Le serment est une déclaration solennelle faite personnellement devant un juge, qui peut parfois être ordonnée par lui, en l’absence d’autres preuves.

    Le juge fixe le jour, l’heure et le lieu où le serment est reçu.

    Pour la partie qui ne peut pas se déplacer à l’audience, le serment peut être reçu :

    • Devant un juge commis et un greffier qui se rendent chez la partie à l’occasion d’une audience foraine

    • Devant le tribunal du lieu de résidence de la partie.

    Dans tous les cas, le serment est fait en présence de l’autre partie.

    À savoir

    celui qui affirme sous serment judiciaire des faits qu’il savait faux, s’expose à une peine de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende en cas de dépôt de plainte.

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