Démarches d'urbanisme : Urbanisme : construire et rénover

Vous avez un projet d'urbanisme, que vous soyez particulier, professionnel·le ou une entreprise, les services mutualisés de Bordeaux métropole vous accompagnent dans vos démarches. Un permis de construire ou de déclaration préalable, des procédures dématérialisées sont disponibles directement en ligne, 24h/24, 7 jours/7.

Publié le – Mis à jour le

Avant de débuter toute construction ou modification d’un bien immobilier, il est important de vérifier le Plan Local d’Urbanisme (PLU) en vigueur dans votre commune. Le PLU détermine les règles d’occupation du sol et les orientations en matière d’aménagement. Si votre projet nécessite une intervention spécifique, il est recommandé de contacter le service d’urbanisme de Bordeaux Métropole pour obtenir des informations personnalisées.

Quelle(s) démarche(s) pour mon projet ?

Pour les travaux de moindre importance, comme les petites extensions ou les aménagements intérieurs, une déclaration préalable de travaux est souvent requise. Pour des projets plus conséquents, comme la construction d’une maison individuelle, un permis de construire est généralement exigé. Ces démarches impliquent la constitution d’un dossier comprenant des plans, des formulaires administratifs et parfois des pièces complémentaires.

Les différents conseils ci-dessous permettent de mieux comprendre les règles d’urbanisme et de mieux identifier votre projet.

  1. Je consulte le règlement d’urbanisme : Les règles différentes selon la zone où se situe votre projet sur la commune. Elles sont définies dans le Plan Local d’Urbanisme de Bordeaux Métropole (PLU 3.1)
  2. Le Cadastre :  Il vous est possible d’obtenir des informations sur votre parcelle cadastrale à l’accueil du service urbanisme, Mairie de Bègles, mais aussi depuis le site : https://www.cadastre.gouv.fr/
  3. Le certificat d’urbanisme : il est possible de demander un certificat d’urbanisme pour obtenir des informations sur le terrain faisant l’objet de travaux.

En fonction de la nature de mon projet, j’obtiens une autorisation d’urbanisme.
La délivrance d’une autorisation d’urbanisme permet à la commune de vérifier la conformité des travaux par rapport aux règles d’urbanisme. Selon l’importance des travaux, il faut déposer un permis (Permis de construire, Permis d’aménager…) ou une déclaration préalable de travaux.

Les différentes demandes d’Autorisation d’Occupation du Sol (AOS)

  • Demande préalable (DP) ou Permis de construire (PC)
  • Transfert de permis de construire ou de permis d’aménager
  • Permis de démolir
  • Permis d’aménagement permet de contrôler les aménagements affectant l’utilisation du sol d’un terrain (exemple : impact environnemental).

Guichet unique en ligne

Bordeaux Métropole propose un guichet unique en ligne pour les usagers disponible 24h/7j, facilitant ainsi la centralisation des démarches. Une plateforme en ligne dédiée aux démarches fournit les informations nécessaires et les formulaires téléchargeables.

  1. Je me connecte au portail de dépôt numérique et je créais un compte
  2. Je saisis en ligne le Cerfa correspondant à ma demande
  3. Je dépose les pièces composant mon dossier
  4. Je valide mon dépôt pour recevoir un récépissé indiquant le délai d’instruction.
  5. Je suis en temps réel de l’état d’avancement de l’instruction de votre dossier.

Je dépose mon dossier

Attention, le dépôt d’un dossier papier en mairie reste possible. Mais contrairement au dépôt en ligne, il ne permet pas de disposer d’un suivi en temps réel de l’état d’avancement de l’instruction de votre dossier.

Une fois votre dossier validé, arrive l’étape tant attendue de la réalisation !

La durée de validité d’un permis de construire est de 3 ans. Ce délai peut être prorogé 2 fois pour une durée d’1 an.

Pour vous permettre de réaliser les travaux dans les meilleures conditions, voici quelques règles à suivre :

  • Affichage légale : Dès qu’une autorisation d’urbanisme ou une décision de non-opposition vous est accordée, vous avez l’obligation d’afficher cette autorisation sur votre terrain. Cet affichage doit être maintenu pendant toute la durée des travaux.
  • Pour permettre à vous et/ou aux différents corps de métier d’intervenir (benne, camion, échafaudage, etc.), il est nécessaire d’effectuer une demande de permission ou d’autorisation de voirie, de permis de stationnement, ou d’autorisation d’entreprendre des travaux et de la renvoyer, une fois complétée, à : espaces-publics@mairie-begles.fr
  • Respecter les horaires, à savoir les jours ouvrables : Correspond à tous les jours de la semaine, à l’exception du jour de repos hebdomadaire (généralement le dimanche) et des jours fériés habituellement non travaillés dans l’entreprise de 8h00 à 20h00 (ou de 7h30 à 19h30). Des dérogations par arrêté préfectoral ou municipal peuvent cependant être délivrées concernant les horaires des travaux, mais aussi les plages horaires d’utilisation de certains engins particulièrement bruyants.
  • Prévenir vos voisins : plus qu’un geste de courtoisie, c’est aussi une manière de se protéger contre une plainte éventuelle. Pour informer vos voisins, le meilleur moyen est de leur adresser un courrier. Votre lettre devra contenir des informations essentielles telles que le type de travaux et leur durée.

Bon à savoir

Le délai d’instruction est de 1 mois pour les déclarations préalables. Le délai de droit commun d’un permis de construire est de 2 mois pour les maisons individuelles, et de 3 mois pour tout autre permis (collectifs, entreprises…). Ces différents délais peuvent être plus long, si le projet se situe dans le périmètre des Bâtiments de France.

Dans les 15 jours qui suivent le dépôt du dossier et durant toute l’instruction, un avis de dépôt de demande de permis de construire précisant les caractéristiques essentielles de votre projet est affiché en mairie.

La durée de validité d’un permis de construire est de 3 ans. Ce délai peut être prorogé 2 fois pour une durée d’1 an.

Il vous est possible de consulter un dossier de permis de construire en mairie sauf pendant sa période d’instruction, car à ce stade, il ne constitue qu’un document préparatoire, non communicable et non consultable.

Permanences en mairie

Vous avez des questions, votre projet nécessite un accompagnement spécifique, vous pouvez prendre rendez-vous en mairie avec un·e instructeur·trice.

La prise de rendez-vous se fait uniquement par téléphone au 05 56 49 88 37

Faire appel d’un jugement civil ou pénal

Vous souhaitez faire rejuger une affaire pour laquelle une décision a été rendue ? Vous devez faire appel de la décision. L’affaire est alors examinée et rejugée par la cour d’appel. Nous vous donnons les informations à connaître.

Contestation d’un jugement

      Il est possible de faire appel d’une décision lorsque :

      • elle a tranché le litige ou certains points du litige c’est-à-dire que le juge a répondu aux demandes en y faisant droit ou non

      • elle est rendue en premier ressort

      Lorsque la décision est rendue en dernier ressort , l’appel n’est pas possible. C’est le cas pour les litiges dont le montant est inférieur à 5000  € . Le seul recours possible est alors le pourvoi en cassation.

      À savoir

      les voies de recours et les démarches sont toujours indiquées dans l’acte de signification de la décision par le commissaire de justice ou la notification par le greffe.

      Toutes les parties au procès ont la possibilité de faire appel, demandeur comme défendeur.

      Ce droit peut être exercé par une seule partie ou par toutes les parties.

      En matière gracieuse (c’est-à-dire les affaires où il n’y a pas d’adversaire comme par exemple une adoption), ce droit appartient à la personne concernée par la décision ou par les personnes à qui le jugement a été notifié. Le procureur de la République peut également faire appel de ces décisions.

      Le délai pour faire appel est d’1 mois pour les jugements civils.

      Cependant, ce délai est réduit pour certaines décisions.

      Il est de 15 jours dans les situations suivantes :

      • En matière gracieuse (adoption, changement de régime matrimonial, tutelles par exemple)

      • Ordonnances de référé ou en la forme des référés

      • Ordonnances de mesures provisoires en matière de divorce

      • Ordonnances de mise en état ou jugements pendant la mise en état

      • Décisions du juge de l’exécution

      • Ordonnances de rejet de requête

      Il est de 10 jours en matière de redressement ou de liquidation judiciaire.

      Le délai d’appel est augmenté de 1 mois pour la partie qui demeure en outre-mer lorsque la décision a été prise en métropole. Il en est de même pour les décisions prises en outre-mer pour la personne demeurant en métropole.

      Le délai d’appel est augmenté de 2 mois pour la personne demeurant à l’étranger.

      Le délai d’appel commence à partir de la signification de la décision par un commissaire de justice, de sa notification par le greffe ou à compter du prononcé de la décision à une audience publique.

      À savoir

      la déclaration d’appel est déclarée irrecevable si les délais n’ont pas été respectés. L’affaire ne sera pas réexaminée par la cour d’appel.

      Attention

      la partie qui a comparu ne peut pas faire appel après un délai de deux ans à compter de la date de la décision.

      Si vous voulez bénéficier de l’aide juridictionnelle pour faire appel, vous devez déposer cette demande pendant le délai d’appel. Cette demande aura pour effet d’interrompre le délai pour faire appel. Un nouveau délai, de même durée que le délai initial, va recommencer à courir à compter de la décision définitive d’admission ou de rejet du bénéfice de l’aide juridictionnelle.

      À savoir

      si vous avez bénéficié de l’aide juridictionnelle lors de la procédure et que la partie adverse fait appel, l’aide juridictionnelle vous est accordée de droit si vous en faites la demande.

      La représentation par avocat est obligatoire.

      Il existe toutefois des exceptions pour les procédures suivantes :

      • Protection des majeurs (tutelle, curatelle, habilitation familiale…)

      • Contentieux prud’homal (la représentation peut être assurée par un défenseur syndical)

      • Surendettement

      • Placement d’un enfant par le juge des enfants

      • Autorité parentale (délégation et retrait partiel ou total)

      • Affaire relevant du tribunal paritaire des baux ruraux

      • Affaire relevant du pôle social (sécurité sociale, incapacité…)

      Si vous souhaitez être assisté par un avocat pour vos démarches et que vos ressources sont insuffisantes, vous pouvez bénéficier de l’aide juridictionnelle Vous devez en faire la demande au cours du délai d’appel, cette demande aura pour effet d’interrompre le délai. Un nouveau délai, de même durée que le délai initial, va recommencer à courir à compter de la décision définitive d’admission ou de rejet du bénéfice de l’aide juridictionnelle.

      À savoir

      devant la cour d’appel vous pouvez faire appel à un autre avocat que celui que vous aviez en première instance.

      L’avocat est obligatoire pour faire appel. C’est lui qui se charge des démarches.

      La déclaration d’appel est faite au greffe de la cour d’appel, accompagnée d’une copie de la décision attaquée.

      Où s’adresser ?

       Cour d’appel 

        Vous pouvez directement faire appel sans avoir recours à un avocat. Vous pouvez remplir le formulaire cerfa n°15774.

        La déclaration doit être faite au greffe du juge des contentieux de la protection.

        Où s’adresser ?

         Tribunal judiciaire 

        À savoir

        les voies de recours et les démarches sont toujours indiquées dans l’acte de signification par commissaire de justice ou la notification par le greffe.

        Vous pouvez remplir le formulaire cerfa n°15774.

        La déclaration doit être faite au greffe de la cour d’appel du ressort du tribunal qui a rendu la décision. La cour d’appel peut être située dans une autre ville que le tribunal (par exemple : pour un jugement rendu par le tribunal judiciaire de Lille, c’est la cour d’appel de Douai qui est compétente).

        Où s’adresser ?

         Cour d’appel 

        À savoir

        les voies de recours et les démarches sont toujours indiquées dans l’acte de signification par commissaire de justice ou la notification par le greffe.

        À savoir

        il est possible de faire appel de l’intégralité de la décision ou de limiter l’appel à certaines décisions du jugement.

        L’affaire est entièrement rejugée par la cour d’appel.

        La cour d’appel rejuge l’ensemble du jugement.

        Elle peut confirmer la décision du tribunal en tout ou en partie .

        Elle peut infirmer (c’est-à-dire annuler) la décision prononcée par les premiers juges en tout ou en partie .

        On ne peut pas soumettre une nouvelle demande à la cour d’appel sauf si la nouvelle demande est la conséquence ou le complément de la demande initiale.

        En cas d’appel, la décision rendue par le premier juge est exécutoire sauf disposition contraire prévue par la décision ou la loi. Cela signifie que vous pouvez obtenir l’exécution du jugement contesté, même si vous faites appel (par exemple, le paiement de dommages-intérêts, la restitution d’un objet).

        À savoir

        il est possible de demander par référé au premier président de la cour d’appel de suspendre l’exécution provisoire.

        À savoir

        En cas d’appel abusif (par exemple qui a pour but de retarder l’exécution du jugement), vous pouvez être condamné à une amende d’un maximum de 10 000 € et à verser des dommages-intérêts à l’autre partie.

        Si vous souhaitez contester la décision rendue en appel, vous pouvez faire un pourvoi en cassation.

        Le pourvoi n’empêche pas l’exécution de la décision.

        Où s’adresser ?

         Cour de cassation 

        Toutes les parties à une procédure d’appel doivent payer un timbre fiscal d’un montant de 225 € dès lors que le recours à un avocat est obligatoire.

        Ce timbre fiscal électronique s’achète en ligne ou auprès des bureaux de tabac équipés pour le vendre.

        À savoir

        les bénéficiaires de l’aide juridictionnelle sont dispensés de ce timbre.

        Toutes les décisions rendues par les juridictions pénales peuvent faire l’objet d’un appel :

        • Tribunal de police pour les décisions rendues pour les contraventions de 5e classe, décisions prononçant une peine de suspension du permis de conduire, décisions prononçant un peine d’amende supérieure à 150 € , décisions rendues suite à la saisine du directeur régional de l’administration chargée des forêts

        • Tribunal correctionnel

        • Cour d’assises

        • Juge d’instruction

        • Juge de l’application des peines

        • juge des liberté et de la détention

        L’appel peut porter sur tout ou une partie de la décision.

        À savoir

        si la décision a été rendue par défaut (c’est-à-dire quand le prévenu est absent et n’a pas eu connaissance de sa convocation), la voie de recours est l’opposition. L’affaire sera alors rejugée par la tribunal qui a prononcé la décision.

        Toutes les parties au procès ont la possibilité de faire appel :

        • Prévenu ou accusé s’il s’agit d’un arrêt de la cour d’assises

        • Personne civilement responsable

        • Partie civile

        • Procureur de la République

        • Administrations publiques qui exercent l’action publique ( par exemple les douanes)

        • Procureur général près la cour d’appel

        Ce droit peut être exercé par une seule partie ou par toutes les parties.

        À savoir

        la personne civilement responsable et la partie civile peuvent faire appel de la décision uniquement sur les intérêts civils

        Le délai d’appel est de 10 jours.

        Le délai court à compter du prononcé de la décision à l’audience.

        Si les parties n’étaient ni présentes ni représentées par un avocat à l’audience, le délai court à compter de la signification de la décision.

        À savoir

        en cas d’appel d’une des parties dans le délai de10 jours, les autres parties ont un délai supplémentaire de 5 jours pour faire appel.

        Il n’est pas nécessaire d’avoir recours à un avocat pour faire appel d’une décision pénale. Vous pouvez vous présenter seul devant la cour d’appel.

        À savoir

        Si vous avez de faibles revenus, vous pouvez demander l’aide juridictionnelle pour être assisté par un avocat aux audiences de la cour d’appel.

        L’appel est formé parqui a rendu la décision (ou au greffe de la maison d’arrêt si la personne est détenue).

        L’avocat n’est pas obligatoire pour faire appel.

        Où s’adresser ?

         Tribunal judiciaire 

        Le prévenu peut faire appel de toutes les condamnations civiles et pénales ou limiter son appel aux seules condamnations civiles ou aux seules condamnations pénales.

        La partie civile et le civilement responsable peuvent faire appel uniquement des dispositions civiles du jugement. Ils ne peuvent pas faire appel de la relaxe ou de la peine infligée à l’auteur des fait.

        Le procureur de la République ou le procureur général peuvent faire appel uniquement des dispositions pénales de la décision.

        Les effets de l’appel diffèrent selon que l’appel concerne les condamnations pénales ou les condamnations civiles ou l’intégralité de la décision.

        Lorsque l’appel ne porte que sur la condamnation pénale, la peine n’est pas mise à exécution.

        La cour d’appel rejuge l’affaire.

        Elle peut confirmer la décision des premiers juges , la peine qui s’applique alors est celle qui a été prononcé dans le jugement qui a fait l’objet de l’appel.

        Elle peut infirmer (c’est-à-dire annuler) la décision prononcée par les premiers juges et prononcer une autre peine qui sera moindre ou plus importante.

        Si le jugement a condamné le prévenu à des dommages et intérêts , la partie civile peut mettre à exécution le jugement et récupérer les sommes qui lui ont été attribuées.

        À savoir

        Si le procureur n’a pas fait appel de la décision, la cour d’appel ne peut pas condamner à une peine plus importante que celle qui a été prononcée dans le jugement attaqué. Si la personne est détenue, la détention peut être maintenue par décision motivée.

          Lorsque l’appel ne porte que sur les intérêts civils, la cour d’appel ne rejuge pas la condamnation pénale.

          L’exécution de la décision sur intérêts civils est suspendue. La partie civile ne peut pas récupérer les dommages et intérêts sauf si la décision précise que la décision est exécutoire par provision.

          En cas de mise à exécution et d’une condamnation par la cour d’appel à des dommages et intérêts moindre, la partie civile doit rembourser le trop perçu.

          La partie civile ne peut pas faire de nouvelles demandes devant la cour d’appel mais elle peut réévaluer le montant des sommes qu’elle réclame.

          À savoir

          il est possible de demander par référé au premier président de la cour d’appel de suspendre l’exécution provisoire si elle risque d’entraîner des conséquences manifestement excessives.

          De même lorsque l’exécution provisoire a été refusée ou n’a pas été demandée, elle peut être accordée, en cas d’appel, par le premier président statuant en référé.

            La cour d’appel rejuge l’ensemble des dispositions du jugement.

            Elle peut confirmer la décision des premiers juges .

            Elle peut infirmer (c’est-à-dire annuler) la décision prononcée par les premiers juges.

            La partie civile peut mettre à exécution le jugement et récupérer les sommes qui lui ont été attribuées si la décision prévoit l’exécution provisoire de celle-ci.

            Il est possible de demander par référé au premier président de la cour d’appel de suspendre l’exécution provisoire si elle risque d’entraîner des conséquences manifestement excessives.

            Lorsque l’exécution provisoire a été refusée ou n’a pas été demandée, elle peut être accordée, en cas d’appel, par le premier président statuant en référé.

            À savoir

            si le procureur n’a pas fait appel de la décision, la cour d’appel ne peut pas condamner à une peine plus importante que celle qui a été prononcée dans le jugement attaqué. Si la personne est détenue, la détention peut être maintenue par décision motivée.

              Il est possible de contester la décision de la cour d’appel en faisant un pourvoi en cassation.

              Les magistrats de la cour de cassation ne rejugent pas l’affaire, mais vérifient que la loi a bien été appliquée.

              La procédure est gratuite.

              La personne condamnée doit s’acquitter de droits fixes de procédure ( 169 € ). Ces droits sont dus même si l’aide juridictionnelle a été accordée.

              Faire appel d’un jugement civil ou pénal

              Vous souhaitez faire rejuger une affaire pour laquelle une décision a été rendue ? Vous devez faire appel de la décision. L’affaire est alors examinée et rejugée par la cour d’appel. Nous vous donnons les informations à connaître.

              Contestation d’un jugement

                  Il est possible de faire appel d’une décision lorsque :

                  • elle a tranché le litige ou certains points du litige c’est-à-dire que le juge a répondu aux demandes en y faisant droit ou non

                  • elle est rendue en premier ressort

                  Lorsque la décision est rendue en dernier ressort , l’appel n’est pas possible. C’est le cas pour les litiges dont le montant est inférieur à 5000  € . Le seul recours possible est alors le pourvoi en cassation.

                  À savoir

                  les voies de recours et les démarches sont toujours indiquées dans l’acte de signification de la décision par le commissaire de justice ou la notification par le greffe.

                  Toutes les parties au procès ont la possibilité de faire appel, demandeur comme défendeur.

                  Ce droit peut être exercé par une seule partie ou par toutes les parties.

                  En matière gracieuse (c’est-à-dire les affaires où il n’y a pas d’adversaire comme par exemple une adoption), ce droit appartient à la personne concernée par la décision ou par les personnes à qui le jugement a été notifié. Le procureur de la République peut également faire appel de ces décisions.

                  Le délai pour faire appel est d’1 mois pour les jugements civils.

                  Cependant, ce délai est réduit pour certaines décisions.

                  Il est de 15 jours dans les situations suivantes :

                  • En matière gracieuse (adoption, changement de régime matrimonial, tutelles par exemple)

                  • Ordonnances de référé ou en la forme des référés

                  • Ordonnances de mesures provisoires en matière de divorce

                  • Ordonnances de mise en état ou jugements pendant la mise en état

                  • Décisions du juge de l’exécution

                  • Ordonnances de rejet de requête

                  Il est de 10 jours en matière de redressement ou de liquidation judiciaire.

                  Le délai d’appel est augmenté de 1 mois pour la partie qui demeure en outre-mer lorsque la décision a été prise en métropole. Il en est de même pour les décisions prises en outre-mer pour la personne demeurant en métropole.

                  Le délai d’appel est augmenté de 2 mois pour la personne demeurant à l’étranger.

                  Le délai d’appel commence à partir de la signification de la décision par un commissaire de justice, de sa notification par le greffe ou à compter du prononcé de la décision à une audience publique.

                  À savoir

                  la déclaration d’appel est déclarée irrecevable si les délais n’ont pas été respectés. L’affaire ne sera pas réexaminée par la cour d’appel.

                  Attention

                  la partie qui a comparu ne peut pas faire appel après un délai de deux ans à compter de la date de la décision.

                  Si vous voulez bénéficier de l’aide juridictionnelle pour faire appel, vous devez déposer cette demande pendant le délai d’appel. Cette demande aura pour effet d’interrompre le délai pour faire appel. Un nouveau délai, de même durée que le délai initial, va recommencer à courir à compter de la décision définitive d’admission ou de rejet du bénéfice de l’aide juridictionnelle.

                  À savoir

                  si vous avez bénéficié de l’aide juridictionnelle lors de la procédure et que la partie adverse fait appel, l’aide juridictionnelle vous est accordée de droit si vous en faites la demande.

                  La représentation par avocat est obligatoire.

                  Il existe toutefois des exceptions pour les procédures suivantes :

                  • Protection des majeurs (tutelle, curatelle, habilitation familiale…)

                  • Contentieux prud’homal (la représentation peut être assurée par un défenseur syndical)

                  • Surendettement

                  • Placement d’un enfant par le juge des enfants

                  • Autorité parentale (délégation et retrait partiel ou total)

                  • Affaire relevant du tribunal paritaire des baux ruraux

                  • Affaire relevant du pôle social (sécurité sociale, incapacité…)

                  Si vous souhaitez être assisté par un avocat pour vos démarches et que vos ressources sont insuffisantes, vous pouvez bénéficier de l’aide juridictionnelle Vous devez en faire la demande au cours du délai d’appel, cette demande aura pour effet d’interrompre le délai. Un nouveau délai, de même durée que le délai initial, va recommencer à courir à compter de la décision définitive d’admission ou de rejet du bénéfice de l’aide juridictionnelle.

                  À savoir

                  devant la cour d’appel vous pouvez faire appel à un autre avocat que celui que vous aviez en première instance.

                  L’avocat est obligatoire pour faire appel. C’est lui qui se charge des démarches.

                  La déclaration d’appel est faite au greffe de la cour d’appel, accompagnée d’une copie de la décision attaquée.

                  Où s’adresser ?

                   Cour d’appel 

                    Vous pouvez directement faire appel sans avoir recours à un avocat. Vous pouvez remplir le formulaire cerfa n°15774.

                    La déclaration doit être faite au greffe du juge des contentieux de la protection.

                    Où s’adresser ?

                     Tribunal judiciaire 

                    À savoir

                    les voies de recours et les démarches sont toujours indiquées dans l’acte de signification par commissaire de justice ou la notification par le greffe.

                    Vous pouvez remplir le formulaire cerfa n°15774.

                    La déclaration doit être faite au greffe de la cour d’appel du ressort du tribunal qui a rendu la décision. La cour d’appel peut être située dans une autre ville que le tribunal (par exemple : pour un jugement rendu par le tribunal judiciaire de Lille, c’est la cour d’appel de Douai qui est compétente).

                    Où s’adresser ?

                     Cour d’appel 

                    À savoir

                    les voies de recours et les démarches sont toujours indiquées dans l’acte de signification par commissaire de justice ou la notification par le greffe.

                    À savoir

                    il est possible de faire appel de l’intégralité de la décision ou de limiter l’appel à certaines décisions du jugement.

                    L’affaire est entièrement rejugée par la cour d’appel.

                    La cour d’appel rejuge l’ensemble du jugement.

                    Elle peut confirmer la décision du tribunal en tout ou en partie .

                    Elle peut infirmer (c’est-à-dire annuler) la décision prononcée par les premiers juges en tout ou en partie .

                    On ne peut pas soumettre une nouvelle demande à la cour d’appel sauf si la nouvelle demande est la conséquence ou le complément de la demande initiale.

                    En cas d’appel, la décision rendue par le premier juge est exécutoire sauf disposition contraire prévue par la décision ou la loi. Cela signifie que vous pouvez obtenir l’exécution du jugement contesté, même si vous faites appel (par exemple, le paiement de dommages-intérêts, la restitution d’un objet).

                    À savoir

                    il est possible de demander par référé au premier président de la cour d’appel de suspendre l’exécution provisoire.

                    À savoir

                    En cas d’appel abusif (par exemple qui a pour but de retarder l’exécution du jugement), vous pouvez être condamné à une amende d’un maximum de 10 000 € et à verser des dommages-intérêts à l’autre partie.

                    Si vous souhaitez contester la décision rendue en appel, vous pouvez faire un pourvoi en cassation.

                    Le pourvoi n’empêche pas l’exécution de la décision.

                    Où s’adresser ?

                     Cour de cassation 

                    Toutes les parties à une procédure d’appel doivent payer un timbre fiscal d’un montant de 225 € dès lors que le recours à un avocat est obligatoire.

                    Ce timbre fiscal électronique s’achète en ligne ou auprès des bureaux de tabac équipés pour le vendre.

                    À savoir

                    les bénéficiaires de l’aide juridictionnelle sont dispensés de ce timbre.

                    Toutes les décisions rendues par les juridictions pénales peuvent faire l’objet d’un appel :

                    • Tribunal de police pour les décisions rendues pour les contraventions de 5e classe, décisions prononçant une peine de suspension du permis de conduire, décisions prononçant un peine d’amende supérieure à 150 € , décisions rendues suite à la saisine du directeur régional de l’administration chargée des forêts

                    • Tribunal correctionnel

                    • Cour d’assises

                    • Juge d’instruction

                    • Juge de l’application des peines

                    • juge des liberté et de la détention

                    L’appel peut porter sur tout ou une partie de la décision.

                    À savoir

                    si la décision a été rendue par défaut (c’est-à-dire quand le prévenu est absent et n’a pas eu connaissance de sa convocation), la voie de recours est l’opposition. L’affaire sera alors rejugée par la tribunal qui a prononcé la décision.

                    Toutes les parties au procès ont la possibilité de faire appel :

                    • Prévenu ou accusé s’il s’agit d’un arrêt de la cour d’assises

                    • Personne civilement responsable

                    • Partie civile

                    • Procureur de la République

                    • Administrations publiques qui exercent l’action publique ( par exemple les douanes)

                    • Procureur général près la cour d’appel

                    Ce droit peut être exercé par une seule partie ou par toutes les parties.

                    À savoir

                    la personne civilement responsable et la partie civile peuvent faire appel de la décision uniquement sur les intérêts civils

                    Le délai d’appel est de 10 jours.

                    Le délai court à compter du prononcé de la décision à l’audience.

                    Si les parties n’étaient ni présentes ni représentées par un avocat à l’audience, le délai court à compter de la signification de la décision.

                    À savoir

                    en cas d’appel d’une des parties dans le délai de10 jours, les autres parties ont un délai supplémentaire de 5 jours pour faire appel.

                    Il n’est pas nécessaire d’avoir recours à un avocat pour faire appel d’une décision pénale. Vous pouvez vous présenter seul devant la cour d’appel.

                    À savoir

                    Si vous avez de faibles revenus, vous pouvez demander l’aide juridictionnelle pour être assisté par un avocat aux audiences de la cour d’appel.

                    L’appel est formé parqui a rendu la décision (ou au greffe de la maison d’arrêt si la personne est détenue).

                    L’avocat n’est pas obligatoire pour faire appel.

                    Où s’adresser ?

                     Tribunal judiciaire 

                    Le prévenu peut faire appel de toutes les condamnations civiles et pénales ou limiter son appel aux seules condamnations civiles ou aux seules condamnations pénales.

                    La partie civile et le civilement responsable peuvent faire appel uniquement des dispositions civiles du jugement. Ils ne peuvent pas faire appel de la relaxe ou de la peine infligée à l’auteur des fait.

                    Le procureur de la République ou le procureur général peuvent faire appel uniquement des dispositions pénales de la décision.

                    Les effets de l’appel diffèrent selon que l’appel concerne les condamnations pénales ou les condamnations civiles ou l’intégralité de la décision.

                    Lorsque l’appel ne porte que sur la condamnation pénale, la peine n’est pas mise à exécution.

                    La cour d’appel rejuge l’affaire.

                    Elle peut confirmer la décision des premiers juges , la peine qui s’applique alors est celle qui a été prononcé dans le jugement qui a fait l’objet de l’appel.

                    Elle peut infirmer (c’est-à-dire annuler) la décision prononcée par les premiers juges et prononcer une autre peine qui sera moindre ou plus importante.

                    Si le jugement a condamné le prévenu à des dommages et intérêts , la partie civile peut mettre à exécution le jugement et récupérer les sommes qui lui ont été attribuées.

                    À savoir

                    Si le procureur n’a pas fait appel de la décision, la cour d’appel ne peut pas condamner à une peine plus importante que celle qui a été prononcée dans le jugement attaqué. Si la personne est détenue, la détention peut être maintenue par décision motivée.

                      Lorsque l’appel ne porte que sur les intérêts civils, la cour d’appel ne rejuge pas la condamnation pénale.

                      L’exécution de la décision sur intérêts civils est suspendue. La partie civile ne peut pas récupérer les dommages et intérêts sauf si la décision précise que la décision est exécutoire par provision.

                      En cas de mise à exécution et d’une condamnation par la cour d’appel à des dommages et intérêts moindre, la partie civile doit rembourser le trop perçu.

                      La partie civile ne peut pas faire de nouvelles demandes devant la cour d’appel mais elle peut réévaluer le montant des sommes qu’elle réclame.

                      À savoir

                      il est possible de demander par référé au premier président de la cour d’appel de suspendre l’exécution provisoire si elle risque d’entraîner des conséquences manifestement excessives.

                      De même lorsque l’exécution provisoire a été refusée ou n’a pas été demandée, elle peut être accordée, en cas d’appel, par le premier président statuant en référé.

                        La cour d’appel rejuge l’ensemble des dispositions du jugement.

                        Elle peut confirmer la décision des premiers juges .

                        Elle peut infirmer (c’est-à-dire annuler) la décision prononcée par les premiers juges.

                        La partie civile peut mettre à exécution le jugement et récupérer les sommes qui lui ont été attribuées si la décision prévoit l’exécution provisoire de celle-ci.

                        Il est possible de demander par référé au premier président de la cour d’appel de suspendre l’exécution provisoire si elle risque d’entraîner des conséquences manifestement excessives.

                        Lorsque l’exécution provisoire a été refusée ou n’a pas été demandée, elle peut être accordée, en cas d’appel, par le premier président statuant en référé.

                        À savoir

                        si le procureur n’a pas fait appel de la décision, la cour d’appel ne peut pas condamner à une peine plus importante que celle qui a été prononcée dans le jugement attaqué. Si la personne est détenue, la détention peut être maintenue par décision motivée.

                          Il est possible de contester la décision de la cour d’appel en faisant un pourvoi en cassation.

                          Les magistrats de la cour de cassation ne rejugent pas l’affaire, mais vérifient que la loi a bien été appliquée.

                          La procédure est gratuite.

                          La personne condamnée doit s’acquitter de droits fixes de procédure ( 169 € ). Ces droits sont dus même si l’aide juridictionnelle a été accordée.

                          Contact