Démarches d'urbanisme : Urbanisme : construire et rénover

Vous avez un projet d'urbanisme ? Que vous soyez particulier, professionnel·le ou une entreprise, les services mutualisés de Bordeaux métropole vous accompagnent dans vos démarches. Un permis de construire ou de déclaration préalable, des procédures dématérialisées sont disponibles directement en ligne, 24h/24, 7 jours/7.

Publié le – Mis à jour le

Avant de débuter toute construction ou modification d’un bien immobilier, il est important de vérifier le Plan Local d’Urbanisme (PLU) en vigueur dans votre commune. Le PLU détermine les règles d’occupation du sol et les orientations en matière d’aménagement. Si votre projet nécessite une intervention spécifique, il est recommandé de contacter le service d’urbanisme de Bordeaux Métropole pour obtenir des informations personnalisées.

Quelle(s) démarche(s) pour mon projet ?

Pour les travaux de moindre importance, comme les petites extensions ou les aménagements intérieurs, une déclaration préalable de travaux est souvent requise. Pour des projets plus conséquents, comme la construction d’une maison individuelle, un permis de construire est généralement exigé. Ces démarches impliquent la constitution d’un dossier comprenant des plans, des formulaires administratifs et parfois des pièces complémentaires.

Les différents conseils ci-dessous permettent de mieux comprendre les règles d’urbanisme et de mieux identifier votre projet.

  1. Je consulte le règlement d’urbanisme : Les règles diffèrent selon la zone où se situe votre projet sur la commune. Elles sont définies dans le Plan Local d’Urbanisme de Bordeaux Métropole (PLU 3.1)
  2. Le Cadastre :  Il vous est possible d’obtenir des informations sur votre parcelle cadastrale depuis le site : https://www.cadastre.gouv.fr/
  3. Le certificat d’urbanisme : il est possible de demander un certificat d’urbanisme pour obtenir des informations sur le terrain faisant l’objet de travaux.

En fonction de la nature de mon projet, j’obtiens une autorisation d’urbanisme.
La délivrance d’une autorisation d’urbanisme permet à la commune de vérifier la conformité des travaux par rapport aux règles d’urbanisme. Selon l’importance des travaux, il faut déposer un permis (Permis de construire, Permis d’aménager…) ou une déclaration préalable de travaux.

Les différentes demandes d’Autorisation d’Occupation du Sol (AOS)

  • Demande préalable (DP) ou Permis de construire (PC)
  • Transfert de permis de construire ou de permis d’aménager
  • Permis de démolir
  • Permis d’aménagement permet de contrôler les aménagements affectant l’utilisation du sol d’un terrain (exemple : impact environnemental).

Guichet unique en ligne

Bordeaux Métropole propose un guichet unique en ligne pour les usagers disponible 24h/7j, facilitant ainsi la centralisation des démarches. Une plateforme en ligne dédiée aux démarches fournit les informations nécessaires et les formulaires téléchargeables.

  1. Je me connecte au portail de dépôt numérique et je créais un compte
  2. Je saisis en ligne le Cerfa correspondant à ma demande
  3. Je dépose les pièces composant mon dossier
  4. Je valide mon dépôt pour recevoir un récépissé indiquant le délai d’instruction.
  5. Je suis de l’état d’avancement de l’instruction de votre dossier.

Je dépose mon dossier

Attention, le dépôt d’un dossier papier en mairie reste possible. Mais contrairement au dépôt en ligne, il ne permet pas de disposer d’un suivi en temps réel de l’état d’avancement de l’instruction de votre dossier.

Une fois votre dossier validé, arrive l’étape tant attendue de la réalisation !

La durée de validité d’un permis de construire est de 3 ans. Ce délai peut être prorogé 2 fois pour une durée d’1 an.

Pour vous permettre de réaliser les travaux dans les meilleures conditions, voici quelques règles à suivre :

  • Affichage légale : Dès qu’une autorisation d’urbanisme ou une décision de non-opposition vous est accordée, vous avez l’obligation d’afficher cette autorisation sur votre terrain. Cet affichage doit être visible depuis la rue pendant deux mois consécutifs minimum et doit être maintenu pendant toute la durée des travaux.
  • Pour permettre à vous et/ou aux différents corps de métier d’intervenir (benne, camion, échafaudage, etc.), il est nécessaire d’effectuer une demande de permission ou d’autorisation de voirie, de permis de stationnement, ou d’autorisation d’entreprendre des travaux et de la renvoyer, une fois complétée, à : espaces-publics@mairie-begles.fr
  • Respecter les horaires, à savoir les jours ouvrables : Correspond à tous les jours de la semaine, à l’exception du jour de repos hebdomadaire (généralement le dimanche) et des jours fériés habituellement non travaillés dans l’entreprise de 8h00 à 20h00 (ou de 7h30 à 19h30). Des dérogations par arrêté préfectoral ou municipal peuvent cependant être délivrées concernant les horaires des travaux, mais aussi les plages horaires d’utilisation de certains engins particulièrement bruyants.
  • Prévenir vos voisins : plus qu’un geste de courtoisie, c’est aussi une manière de se protéger contre une plainte éventuelle. Pour informer vos voisins, le meilleur moyen est de leur adresser un courrier. Votre lettre devra contenir des informations essentielles telles que le type de travaux et leur durée.

Bon à savoir

Le délai d’instruction est de 1 mois pour les déclarations préalables. Le délai de droit commun d’un permis de construire est de 2 mois pour les maisons individuelles, et de 3 mois pour tout autre permis (collectifs, entreprises…). Ces différents délais peuvent être plus long, si le projet se situe dans le périmètre des Bâtiments de France.

Dans les 15 jours qui suivent le dépôt du dossier et durant toute l’instruction, un avis de dépôt de demande de permis de construire précisant les caractéristiques essentielles de votre projet est affiché en mairie.

La durée de validité d’un permis de construire est de 3 ans. Ce délai peut être prorogé 2 fois pour une durée d’1 an.

Il vous est possible de consulter un dossier de permis de construire, sauf pendant sa période d’instruction, car à ce stade, il ne constitue qu’un document préparatoire, non communicable et non consultable :

  • Pour les dossiers déposés avant le 1er janvier 2022, la consultation s’effectue en mairie sur rendez-vous,
  • Pour les dossiers déposés après le 1er janvier 2022, la consultation s’effectue en ligne via le guichet unique

Permanences en mairie

Vous avez des questions, votre projet nécessite un accompagnement spécifique, vous pouvez prendre rendez-vous en mairie avec un·e instructeur·trice.

La prise de rendez-vous se fait uniquement par téléphone au 05 56 49 88 37

Saisie sur salaire (ou “saisie des rémunérations”)

La saisie sur rémunération (ou saisie sur salaire) consiste à prélever une partie du salaire d’un salarié, quel que soit son contrat de travail, pour rembourser sa dette. Le salarié ne reçoit plus qu’une partie de son salaire. Mais la somme versée au salarié ne peut pas être inférieure au montant du solde bancaire insaisissable (SBI) .

    Remplir les conditions

    Le créancier doit obligatoirement avoir un titre exécutoire constatant une créance liquide (montant chiffré et non contesté par le débiteur) et exigible (paiement arrivée à échéance).

    Le créancier voulant obtenir le versement d’une pension alimentaire impayée peut recourir à cette procédure. Toutefois, il peut préférer engager une procédure de paiement direct (procédure pour récupérer les impayés survenus à partir de la demande et jusqu’à 6 mois avant la demande).

    Faire appel au juge

    Quel est le juge compétent ?

    Le juge compétent est le juge de l’exécution du tribunal judiciaire dont dépend le domicile du débiteur. Si le débiteur réside à l’étranger ou n’a pas de domicile connu, il s’agit du juge de l’exécution du tribunal judiciaire dont dépend le domicile de l’employeur du débiteur.

    Qui peut saisir le juge ?

    Le créancier peut lui-même saisir le juge, ou faire appel à un avocat, ou à un huissier de justice (à présent appelé commissaire de justice) ou notaire du ressort du tribunal compétent, ou à toute autre personne qui a une procuration.

    Où s’adresser ?

     Avocat 

    Où s’adresser ?

     Notaire 

    Comment saisir le juge ?

    Pour saisir le juge, il faut déposer ou envoyer par courrier au secrétariat-greffe du tribunal une requête, accompagnée d’une copie du titre exécutoire.

    La requête peut être rédigée sur papier libre ou être faite avec le formulaire cerfa n°15708 :

  • Demander une saisie sur salaire (ou saisie des rémunérations)
  • La requête doit obligatoirement mentionner les informations suivantes :

    • Nom, prénoms, profession, domicile, nationalité, date et lieu de naissance du créancier

    • Nom et domicile de la personne contre laquelle la demande est formée, ou, s’il s’agit d’une personne morale, sa dénomination et son siège social

    • Objet de la demande

    • Nom et adresse de l’employeur du débiteur

    • Décompte distinct des sommes réclamées en principal (c’est-à-dire le montant initialement dû), des frais et intérêts échus et l’indication du taux des intérêts

    • Indications concernant le versement des sommes saisies

    Convocation à l’audience

    Le créancier et le débiteur sont convoqués au moins 15 jours avant la date de l’audience de conciliation.

    À savoir

    Lors de l’audience, il est possible de se faire représenter notamment par un avocat (démarche payante).

    Durant l’audience

    Le juge de l’exécution tente de mettre d’accord le créancier et le débiteur, notamment en accordant des délais de paiement ou en prévoyant un remboursement par paiements partiels.

    Si le débiteur ne comparaît pas, le juge peut ordonner la saisie, à moins qu’il estime qu’une nouvelle convocation est nécessaire.

    À la fin de l’audience

    L’audience se conclut de façon différente, selon qu’un accord a ou non été trouvé entre le créancier et le débiteur :

    Un procès verbal de conciliation est rédigé. Il est signé par le créancier et le débiteur. La saisie sur salaire n’a pas lieu.

    Mais si le débiteur ne respecte pas les engagements qu’il a pris lors de l’audience, le créancier pourra demander au secrétariat-greffe du tribunal de procéder à la saisie sans nouvelle tentative de conciliation.

    Où s’adresser ?

     Tribunal judiciaire 

      2 issues sont possibles, selon que le débiteur a ou non contesté la procédure durant l’audience :

      Un procès-verbal de non-conciliation est rédigé.

      Il indique le montant de la créance pour laquelle la saisie pourra être effectuée par le directeur des services de greffe judiciaires.

      Dans les 8 jours qui suivent l’audience, un acte de saisie est envoyé par lettre recommandée avec avis de réception à l’employeur du débiteur. Le débiteur reçoit par lettre simple une copie de l’acte de saisie.

        Un procès-verbal de non-conciliation est rédigé.

        Le juge de l’exécution statue sur la contestation, immédiatement ou lors d’une audience ultérieure.

        Le jugement permet au directeur des services de greffe judiciaires de faire établir l’acte de saisie.

        Dans les 8 jours qui suivent l’expiration des délais de de recours contre le jugement, le greffier du tribunal envoie un par lettre recommandée avec avis de réception à l’employeur du débiteur. Le débiteur en reçoit une copie par lettre simple.

            L’acte de saisie est envoyé par lettre recommandée avec avis de réception à l’employeur du débiteur. Si le débiteur travaille en intérim, l’avis de saisie est adressé à l’entreprise de travail temporaire.

            Le débiteur reçoit une copie de l’avis de saisie par lettre simple.

            L’acte de saisie mentionne notamment les informations suivantes :

            • Nom, prénoms et domicile du débiteur et du créancier ou, s’il s’agit d’une personne morale, sa dénomination et son siège social

            • Décompte des sommes pour lesquelles la saisie est pratiquée (principal, frais et intérêts échus) et indication du taux des intérêts

            • Mode de calcul de la fraction saisissable et comment s’effectue son règlement

            À noter

            En aucun cas, le créancier ne peut s’adresser directement à l’employeur pour demander une saisie. Mais, s’il s’agit d’une pension alimentaire, l’acte de saisie peut être fait directement par un commissaire de justice (anciennement huissier de justice et commissaire-priseur judiciaire).

            L’employeur est informé par notification (lettre recommandée avec avis de réception) d’un acte de saisie (ou avis de saisie).

            Dans les 15 jours, il doit informer le tribunal :

            • De la situation de son salarié dans l’entreprise (CDD ou CDI, par exemple)

            • Et des éventuelles autres saisies en cours concernant ce salarié

            À savoir

            L’employeur qui n’informerait pas le greffe du tribunal encourt jusqu’à 10 000 € d’amende. Il peut également être condamné à verser des dommages et intérêts.

            Tous les mois, l’employeur doit verser au greffe du tribunal la somme saisissable, sans interruption jusqu’à la fin de saisie notifiée par le greffier. L’employeur qui ne ferait pas ces versements peut être condamné à rembourser personnellement la dette de son salarié.

            À tout moment, l’employeur doit informer le tribunal d’un changement pouvant suspendre ou mettre fin à la saisie (congé maladie du salarié concerné, par exemple), dans un délai de 8 jours.

            La plupart du temps, le montant du revenu saisissable se calcule à partir du cumul des  salaires nets  perçus au cours des 12 mois précédant l’acte de saisie .

            À noter

            Lorsque le salarié reçoit des salaires de plusieurs employeurs, le revenu saisissable est calculé sur l’ensemble de ces sommes.

            Mais le revenu saisissable se compose également des sommes suivantes :

            • Allocations complémentaires servies en cas de réduction d’horaire (chômage, partiel, passage temporaire à mi-temps)

            • Allocation de retour à l’emploi (ARE)

            • Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa)

            • Indemnités chômage (allocations, aides ainsi que toute autre prestation versées par France Travail – anciennement Pôle emploi -)

            • Indemnité de départ volontaire à la retraite

            • Indemnités journalières de maladie, de maternité et d’accident du travail

            • Pensions et rentes viagères d’invalidité

            • Pensions de retraite et pensions de réversion

            Par ailleurs, les prestations familiales peuvent être saisies seulement dans certains cas et pour le paiement de certaines créances seulement.

            En revanche, certaines sommes ne font pas partie du revenu saisissable :

            • Allocation aux adultes handicapés (AAH) et majoration pour la vie autonome (MVA), sauf pour le paiement des frais d’entretien de la personne handicapée

            • Allocation personnalisée d’autonomie (Apa)

            • Allocation de solidarité spécifique (ASS)

            • Indemnités en capital ou rentes pour accident de travail

            • Indemnités de départ consécutif à la situation économique de l’entreprise

            • Indemnités de licenciement

            • Indemnités de mise à la retraite

            • Indemnités représentatives de frais professionnels

            • Indemnités de rupture conventionnelle

            • Prime d’activité

            • Primes de participation et d’intéressement

            • Revenu de solidarité active (RSA)

            Calcul du montant maximum de la saisie

            Seule une fraction du revenu saisissable peut être retenue par l’employeur.

            Cette part saisissable est déterminée par un  barème  défini pour un débiteur vivant seul.

            Montant maximum de la saisie pour chaque tranche de ressources mensuelles saisissables

            Total des ressources mensuelles saisissables

            Part saisissable

            Montant maximum de la saisie

            (montant cumulé)

            1re tranche

            Jusqu’à 364,17 €

            1/20e

            18,21 €

            2e tranche

            Au-delà de 364,17 € et jusqu’à 710,00 €

            1/10e

            52,79 €

            3e tranche

            Au-delà de 710,00 € et jusqu’à 1 057,50 €

            1/5e

            122,29 €

            4e tranche

            Au-delà de 1 057,50 € et jusqu’à 1 401,67 €

            1/4

            208,33 €

            5e tranche

            Au-delà de 1 401,67 € et jusqu’à 1 747,50 €

            1/3

            323,61 €

            6e tranche

            Au delà de 1 747,50 € et jusqu’à 2 100,00 €

            2/3

            558,61 €

            7e tranche

            Au-delà de 2 100,00 €

            100 %

            558,61 €

            + la totalité des sommes au-delà de 2 100,00 €

            Exemple
            • Pour le débiteur dont le total des ressources mensuelles saisissables est de  1 500 € , le montant de la saisie peut aller jusqu’à 323,61 € – (( 1 747,50 €1 500 € ) x 1/3) = 241,11 € par mois.

            • Pour le débiteur dont le total des ressources mensuelles saisissables est de  2 500 € , le montant de la saisie peut aller jusqu’à 558,61 € + (2 500 – 2 100,00 € ) = 958,61 € par mois.

            Le montant des tranches sont majorés, pour chaque personne à la charge du débiteur, de 140,83 € .

            Les personnes à la charge du débiteur sont, sur présentation de justificatifs, les suivantes :

            • Époux, partenaire de  Pacs  ou concubin dont les ressources sont inférieures à 635,71 €

            • Enfants à charge (qui vivent avec lui ou pour lesquels il paie une pension alimentaire)

            • Ascendant dont les ressources sont inférieures à 635,71 € et qui vit avec lui ou pour lequel il paie une pension alimentaire.

            À savoir

            Il est obligatoire de laisser à la disposition du débiteur le solde bancaire insaisissable (SBI), c’est-à-dire au moins 635,71 € .

            Estimation du montant de la saisie

            Il est possible d’estimer le montant maximum saisissable en utilisant un simulateur :

            Attention

            La nature et le montant de la somme saisie doivent être mentionnés sur la fiche de paie, sous peine de sanctions à l’encontre de l’employeur.

            Le revenu saisissable peut être saisi dans sa totalité, à l’exception du .

            Le SBI correspond à la somme minimum qui doit être laissée au débiteur.

            Cette somme est au minimum égale à 635,71 € .

            Attention

            La nature et le montant de la somme saisie doivent être mentionnés sur la fiche de paie, sous peine de sanctions à l’encontre de l’employeur.

              La mainlevée de la saisie peut intervenir :

              • Soit après qu’un accord écrit entre le débiteur et le créancier a été transmis au greffe du tribunal

              • Soit après que le juge a constaté que la dette est entièrement remboursée.

                Pour cela, le débiteur doit déposer sa demande ou l’envoyer par lettre recommandée au greffe du tribunal.

              La mainlevée de la saisie est notifiée à l’employeur du débiteur dans les 8 jours qui suivent la décision du juge.

            Saisie sur salaire (ou “saisie des rémunérations”)

            La saisie sur rémunération (ou saisie sur salaire) consiste à prélever une partie du salaire d’un salarié, quel que soit son contrat de travail, pour rembourser sa dette. Le salarié ne reçoit plus qu’une partie de son salaire. Mais la somme versée au salarié ne peut pas être inférieure au montant du solde bancaire insaisissable (SBI) .

              Remplir les conditions

              Le créancier doit obligatoirement avoir un titre exécutoire constatant une créance liquide (montant chiffré et non contesté par le débiteur) et exigible (paiement arrivée à échéance).

              Le créancier voulant obtenir le versement d’une pension alimentaire impayée peut recourir à cette procédure. Toutefois, il peut préférer engager une procédure de paiement direct (procédure pour récupérer les impayés survenus à partir de la demande et jusqu’à 6 mois avant la demande).

              Faire appel au juge

              Quel est le juge compétent ?

              Le juge compétent est le juge de l’exécution du tribunal judiciaire dont dépend le domicile du débiteur. Si le débiteur réside à l’étranger ou n’a pas de domicile connu, il s’agit du juge de l’exécution du tribunal judiciaire dont dépend le domicile de l’employeur du débiteur.

              Qui peut saisir le juge ?

              Le créancier peut lui-même saisir le juge, ou faire appel à un avocat, ou à un huissier de justice (à présent appelé commissaire de justice) ou notaire du ressort du tribunal compétent, ou à toute autre personne qui a une procuration.

              Où s’adresser ?

               Avocat 

              Où s’adresser ?

               Notaire 

              Comment saisir le juge ?

              Pour saisir le juge, il faut déposer ou envoyer par courrier au secrétariat-greffe du tribunal une requête, accompagnée d’une copie du titre exécutoire.

              La requête peut être rédigée sur papier libre ou être faite avec le formulaire cerfa n°15708 :

            • Demander une saisie sur salaire (ou saisie des rémunérations)
            • La requête doit obligatoirement mentionner les informations suivantes :

              • Nom, prénoms, profession, domicile, nationalité, date et lieu de naissance du créancier

              • Nom et domicile de la personne contre laquelle la demande est formée, ou, s’il s’agit d’une personne morale, sa dénomination et son siège social

              • Objet de la demande

              • Nom et adresse de l’employeur du débiteur

              • Décompte distinct des sommes réclamées en principal (c’est-à-dire le montant initialement dû), des frais et intérêts échus et l’indication du taux des intérêts

              • Indications concernant le versement des sommes saisies

              Convocation à l’audience

              Le créancier et le débiteur sont convoqués au moins 15 jours avant la date de l’audience de conciliation.

              À savoir

              Lors de l’audience, il est possible de se faire représenter notamment par un avocat (démarche payante).

              Durant l’audience

              Le juge de l’exécution tente de mettre d’accord le créancier et le débiteur, notamment en accordant des délais de paiement ou en prévoyant un remboursement par paiements partiels.

              Si le débiteur ne comparaît pas, le juge peut ordonner la saisie, à moins qu’il estime qu’une nouvelle convocation est nécessaire.

              À la fin de l’audience

              L’audience se conclut de façon différente, selon qu’un accord a ou non été trouvé entre le créancier et le débiteur :

              Un procès verbal de conciliation est rédigé. Il est signé par le créancier et le débiteur. La saisie sur salaire n’a pas lieu.

              Mais si le débiteur ne respecte pas les engagements qu’il a pris lors de l’audience, le créancier pourra demander au secrétariat-greffe du tribunal de procéder à la saisie sans nouvelle tentative de conciliation.

              Où s’adresser ?

               Tribunal judiciaire 

                2 issues sont possibles, selon que le débiteur a ou non contesté la procédure durant l’audience :

                Un procès-verbal de non-conciliation est rédigé.

                Il indique le montant de la créance pour laquelle la saisie pourra être effectuée par le directeur des services de greffe judiciaires.

                Dans les 8 jours qui suivent l’audience, un acte de saisie est envoyé par lettre recommandée avec avis de réception à l’employeur du débiteur. Le débiteur reçoit par lettre simple une copie de l’acte de saisie.

                  Un procès-verbal de non-conciliation est rédigé.

                  Le juge de l’exécution statue sur la contestation, immédiatement ou lors d’une audience ultérieure.

                  Le jugement permet au directeur des services de greffe judiciaires de faire établir l’acte de saisie.

                  Dans les 8 jours qui suivent l’expiration des délais de de recours contre le jugement, le greffier du tribunal envoie un par lettre recommandée avec avis de réception à l’employeur du débiteur. Le débiteur en reçoit une copie par lettre simple.

                      L’acte de saisie est envoyé par lettre recommandée avec avis de réception à l’employeur du débiteur. Si le débiteur travaille en intérim, l’avis de saisie est adressé à l’entreprise de travail temporaire.

                      Le débiteur reçoit une copie de l’avis de saisie par lettre simple.

                      L’acte de saisie mentionne notamment les informations suivantes :

                      • Nom, prénoms et domicile du débiteur et du créancier ou, s’il s’agit d’une personne morale, sa dénomination et son siège social

                      • Décompte des sommes pour lesquelles la saisie est pratiquée (principal, frais et intérêts échus) et indication du taux des intérêts

                      • Mode de calcul de la fraction saisissable et comment s’effectue son règlement

                      À noter

                      En aucun cas, le créancier ne peut s’adresser directement à l’employeur pour demander une saisie. Mais, s’il s’agit d’une pension alimentaire, l’acte de saisie peut être fait directement par un commissaire de justice (anciennement huissier de justice et commissaire-priseur judiciaire).

                      L’employeur est informé par notification (lettre recommandée avec avis de réception) d’un acte de saisie (ou avis de saisie).

                      Dans les 15 jours, il doit informer le tribunal :

                      • De la situation de son salarié dans l’entreprise (CDD ou CDI, par exemple)

                      • Et des éventuelles autres saisies en cours concernant ce salarié

                      À savoir

                      L’employeur qui n’informerait pas le greffe du tribunal encourt jusqu’à 10 000 € d’amende. Il peut également être condamné à verser des dommages et intérêts.

                      Tous les mois, l’employeur doit verser au greffe du tribunal la somme saisissable, sans interruption jusqu’à la fin de saisie notifiée par le greffier. L’employeur qui ne ferait pas ces versements peut être condamné à rembourser personnellement la dette de son salarié.

                      À tout moment, l’employeur doit informer le tribunal d’un changement pouvant suspendre ou mettre fin à la saisie (congé maladie du salarié concerné, par exemple), dans un délai de 8 jours.

                      La plupart du temps, le montant du revenu saisissable se calcule à partir du cumul des  salaires nets  perçus au cours des 12 mois précédant l’acte de saisie .

                      À noter

                      Lorsque le salarié reçoit des salaires de plusieurs employeurs, le revenu saisissable est calculé sur l’ensemble de ces sommes.

                      Mais le revenu saisissable se compose également des sommes suivantes :

                      • Allocations complémentaires servies en cas de réduction d’horaire (chômage, partiel, passage temporaire à mi-temps)

                      • Allocation de retour à l’emploi (ARE)

                      • Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa)

                      • Indemnités chômage (allocations, aides ainsi que toute autre prestation versées par France Travail – anciennement Pôle emploi -)

                      • Indemnité de départ volontaire à la retraite

                      • Indemnités journalières de maladie, de maternité et d’accident du travail

                      • Pensions et rentes viagères d’invalidité

                      • Pensions de retraite et pensions de réversion

                      Par ailleurs, les prestations familiales peuvent être saisies seulement dans certains cas et pour le paiement de certaines créances seulement.

                      En revanche, certaines sommes ne font pas partie du revenu saisissable :

                      • Allocation aux adultes handicapés (AAH) et majoration pour la vie autonome (MVA), sauf pour le paiement des frais d’entretien de la personne handicapée

                      • Allocation personnalisée d’autonomie (Apa)

                      • Allocation de solidarité spécifique (ASS)

                      • Indemnités en capital ou rentes pour accident de travail

                      • Indemnités de départ consécutif à la situation économique de l’entreprise

                      • Indemnités de licenciement

                      • Indemnités de mise à la retraite

                      • Indemnités représentatives de frais professionnels

                      • Indemnités de rupture conventionnelle

                      • Prime d’activité

                      • Primes de participation et d’intéressement

                      • Revenu de solidarité active (RSA)

                      Calcul du montant maximum de la saisie

                      Seule une fraction du revenu saisissable peut être retenue par l’employeur.

                      Cette part saisissable est déterminée par un  barème  défini pour un débiteur vivant seul.

                      Montant maximum de la saisie pour chaque tranche de ressources mensuelles saisissables

                      Total des ressources mensuelles saisissables

                      Part saisissable

                      Montant maximum de la saisie

                      (montant cumulé)

                      1re tranche

                      Jusqu’à 364,17 €

                      1/20e

                      18,21 €

                      2e tranche

                      Au-delà de 364,17 € et jusqu’à 710,00 €

                      1/10e

                      52,79 €

                      3e tranche

                      Au-delà de 710,00 € et jusqu’à 1 057,50 €

                      1/5e

                      122,29 €

                      4e tranche

                      Au-delà de 1 057,50 € et jusqu’à 1 401,67 €

                      1/4

                      208,33 €

                      5e tranche

                      Au-delà de 1 401,67 € et jusqu’à 1 747,50 €

                      1/3

                      323,61 €

                      6e tranche

                      Au delà de 1 747,50 € et jusqu’à 2 100,00 €

                      2/3

                      558,61 €

                      7e tranche

                      Au-delà de 2 100,00 €

                      100 %

                      558,61 €

                      + la totalité des sommes au-delà de 2 100,00 €

                      Exemple
                      • Pour le débiteur dont le total des ressources mensuelles saisissables est de  1 500 € , le montant de la saisie peut aller jusqu’à 323,61 € – (( 1 747,50 €1 500 € ) x 1/3) = 241,11 € par mois.

                      • Pour le débiteur dont le total des ressources mensuelles saisissables est de  2 500 € , le montant de la saisie peut aller jusqu’à 558,61 € + (2 500 – 2 100,00 € ) = 958,61 € par mois.

                      Le montant des tranches sont majorés, pour chaque personne à la charge du débiteur, de 140,83 € .

                      Les personnes à la charge du débiteur sont, sur présentation de justificatifs, les suivantes :

                      • Époux, partenaire de  Pacs  ou concubin dont les ressources sont inférieures à 635,71 €

                      • Enfants à charge (qui vivent avec lui ou pour lesquels il paie une pension alimentaire)

                      • Ascendant dont les ressources sont inférieures à 635,71 € et qui vit avec lui ou pour lequel il paie une pension alimentaire.

                      À savoir

                      Il est obligatoire de laisser à la disposition du débiteur le solde bancaire insaisissable (SBI), c’est-à-dire au moins 635,71 € .

                      Estimation du montant de la saisie

                      Il est possible d’estimer le montant maximum saisissable en utilisant un simulateur :

                      Attention

                      La nature et le montant de la somme saisie doivent être mentionnés sur la fiche de paie, sous peine de sanctions à l’encontre de l’employeur.

                      Le revenu saisissable peut être saisi dans sa totalité, à l’exception du .

                      Le SBI correspond à la somme minimum qui doit être laissée au débiteur.

                      Cette somme est au minimum égale à 635,71 € .

                      Attention

                      La nature et le montant de la somme saisie doivent être mentionnés sur la fiche de paie, sous peine de sanctions à l’encontre de l’employeur.

                        La mainlevée de la saisie peut intervenir :

                        • Soit après qu’un accord écrit entre le débiteur et le créancier a été transmis au greffe du tribunal

                        • Soit après que le juge a constaté que la dette est entièrement remboursée.

                          Pour cela, le débiteur doit déposer sa demande ou l’envoyer par lettre recommandée au greffe du tribunal.

                        La mainlevée de la saisie est notifiée à l’employeur du débiteur dans les 8 jours qui suivent la décision du juge.

                      Contact