Démarches d'urbanisme : Urbanisme : construire et rénover

Vous avez un projet d'urbanisme ? Que vous soyez particulier, professionnel·le ou une entreprise, les services mutualisés de Bordeaux métropole vous accompagnent dans vos démarches. Un permis de construire ou de déclaration préalable, des procédures dématérialisées sont disponibles directement en ligne, 24h/24, 7 jours/7.

Publié le – Mis à jour le

Avant de débuter toute construction ou modification d’un bien immobilier, il est important de vérifier le Plan Local d’Urbanisme (PLU) en vigueur dans votre commune. Le PLU détermine les règles d’occupation du sol et les orientations en matière d’aménagement. Si votre projet nécessite une intervention spécifique, il est recommandé de contacter le service d’urbanisme de Bordeaux Métropole pour obtenir des informations personnalisées.

Quelle(s) démarche(s) pour mon projet ?

Pour les travaux de moindre importance, comme les petites extensions ou les aménagements intérieurs, une déclaration préalable de travaux est souvent requise. Pour des projets plus conséquents, comme la construction d’une maison individuelle, un permis de construire est généralement exigé. Ces démarches impliquent la constitution d’un dossier comprenant des plans, des formulaires administratifs et parfois des pièces complémentaires.

Les différents conseils ci-dessous permettent de mieux comprendre les règles d’urbanisme et de mieux identifier votre projet.

  1. Je consulte le règlement d’urbanisme : Les règles diffèrent selon la zone où se situe votre projet sur la commune. Elles sont définies dans le Plan Local d’Urbanisme de Bordeaux Métropole (PLU 3.1)
  2. Le Cadastre :  Il vous est possible d’obtenir des informations sur votre parcelle cadastrale depuis le site : https://www.cadastre.gouv.fr/
  3. Le certificat d’urbanisme : il est possible de demander un certificat d’urbanisme pour obtenir des informations sur le terrain faisant l’objet de travaux.

En fonction de la nature de mon projet, j’obtiens une autorisation d’urbanisme.
La délivrance d’une autorisation d’urbanisme permet à la commune de vérifier la conformité des travaux par rapport aux règles d’urbanisme. Selon l’importance des travaux, il faut déposer un permis (Permis de construire, Permis d’aménager…) ou une déclaration préalable de travaux.

Les différentes demandes d’Autorisation d’Occupation du Sol (AOS)

  • Demande préalable (DP) ou Permis de construire (PC)
  • Transfert de permis de construire ou de permis d’aménager
  • Permis de démolir
  • Permis d’aménagement permet de contrôler les aménagements affectant l’utilisation du sol d’un terrain (exemple : impact environnemental).

Guichet unique en ligne

Bordeaux Métropole propose un guichet unique en ligne pour les usagers disponible 24h/7j, facilitant ainsi la centralisation des démarches. Une plateforme en ligne dédiée aux démarches fournit les informations nécessaires et les formulaires téléchargeables.

  1. Je me connecte au portail de dépôt numérique et je créais un compte
  2. Je saisis en ligne le Cerfa correspondant à ma demande
  3. Je dépose les pièces composant mon dossier
  4. Je valide mon dépôt pour recevoir un récépissé indiquant le délai d’instruction.
  5. Je suis de l’état d’avancement de l’instruction de votre dossier.

Je dépose mon dossier

Attention, le dépôt d’un dossier papier en mairie reste possible. Mais contrairement au dépôt en ligne, il ne permet pas de disposer d’un suivi en temps réel de l’état d’avancement de l’instruction de votre dossier.

Une fois votre dossier validé, arrive l’étape tant attendue de la réalisation !

La durée de validité d’un permis de construire est de 3 ans. Ce délai peut être prorogé 2 fois pour une durée d’1 an.

Pour vous permettre de réaliser les travaux dans les meilleures conditions, voici quelques règles à suivre :

  • Affichage légale : Dès qu’une autorisation d’urbanisme ou une décision de non-opposition vous est accordée, vous avez l’obligation d’afficher cette autorisation sur votre terrain. Cet affichage doit être visible depuis la rue pendant deux mois consécutifs minimum et doit être maintenu pendant toute la durée des travaux.
  • Pour permettre à vous et/ou aux différents corps de métier d’intervenir (benne, camion, échafaudage, etc.), il est nécessaire d’effectuer une demande de permission ou d’autorisation de voirie, de permis de stationnement, ou d’autorisation d’entreprendre des travaux et de la renvoyer, une fois complétée, à : espaces-publics@mairie-begles.fr
  • Respecter les horaires, à savoir les jours ouvrables : Correspond à tous les jours de la semaine, à l’exception du jour de repos hebdomadaire (généralement le dimanche) et des jours fériés habituellement non travaillés dans l’entreprise de 8h00 à 20h00 (ou de 7h30 à 19h30). Des dérogations par arrêté préfectoral ou municipal peuvent cependant être délivrées concernant les horaires des travaux, mais aussi les plages horaires d’utilisation de certains engins particulièrement bruyants.
  • Prévenir vos voisins : plus qu’un geste de courtoisie, c’est aussi une manière de se protéger contre une plainte éventuelle. Pour informer vos voisins, le meilleur moyen est de leur adresser un courrier. Votre lettre devra contenir des informations essentielles telles que le type de travaux et leur durée.

Bon à savoir

Le délai d’instruction est de 1 mois pour les déclarations préalables. Le délai de droit commun d’un permis de construire est de 2 mois pour les maisons individuelles, et de 3 mois pour tout autre permis (collectifs, entreprises…). Ces différents délais peuvent être plus long, si le projet se situe dans le périmètre des Bâtiments de France.

Dans les 15 jours qui suivent le dépôt du dossier et durant toute l’instruction, un avis de dépôt de demande de permis de construire précisant les caractéristiques essentielles de votre projet est affiché en mairie.

La durée de validité d’un permis de construire est de 3 ans. Ce délai peut être prorogé 2 fois pour une durée d’1 an.

Il vous est possible de consulter un dossier de permis de construire, sauf pendant sa période d’instruction, car à ce stade, il ne constitue qu’un document préparatoire, non communicable et non consultable :

  • Pour les dossiers déposés avant le 1er janvier 2022, la consultation s’effectue en mairie sur rendez-vous,
  • Pour les dossiers déposés après le 1er janvier 2022, la consultation s’effectue en ligne via le guichet unique

Permanences en mairie

Vous avez des questions, votre projet nécessite un accompagnement spécifique, vous pouvez prendre rendez-vous en mairie avec un·e instructeur·trice.

La prise de rendez-vous se fait uniquement par téléphone au 05 56 49 88 37

Comment obtenir une expertise judiciaire ?

Lorsque la solution du litige dépend d’une analyse technique, une expertise judiciaire peut être demandée.

Cette expertise éclaire le juge sur une question purement technique et l’aide à rendre sa décision.

La demande d’expertise judiciaire peut être demandée avant ou au cours de la procédure.

    C’est un technicien spécialisé dans un domaine particulier (médical, construction immobilière, mécanique automobile…).

    L’expert judiciaire est chargé de donner un avis au juge sur des points techniques dont dépend la solution d’un litige (cause d’un accident, existence d’une malfaçon, analyse comptable, etc.).

    L’expert est inscrit sur une liste. Chaque année, la Cour de cassation établie une liste nationale et chaque cour d’appel établit sa propre liste d’experts judiciaires.

    Où s’adresser ?

     Expert judiciaire 

    L’expert est assermenté.

    Il existe des experts dans toutes les matières (médicale, comptabilité, architecture, mécanique, traducteur-interprète…).

    Le juge peut désigner un expert inscrit sur une liste d’une cour d’appel qui n’est pas dans son ressort. Il peut aussi désigner un professionnel non inscrit sur la liste des experts qui doit prêter serment.

    Vous pouvez demander une expertise au juge avant tout procès en engageant une procédure de référé ou au cours de la procédure.

    Avant d’engager un procès, vous pouvez saisir le juge d’une demande d’expertise. Elle permet d’établir la preuve de faits et de procéder à des analyses techniques. Cela permet d’éclairer le juge si une procédure est engagée pour trancher le litige (appelée procédure au fond ).

    Exemple

    L’expert peut établir que ce sont les eaux de ruissellement de votre voisin qui ont endommagé votre mur qui s’est écroulé. Il indique quels sont les travaux (et leur coût) à réaliser pour solutionner ce litige.

    La demande d’expertise se fait en référé.

    La procédure de référé permet uniquement de mettre en œuvre l’expertise rapidement. Elle ne permet pas de juger le litige entre les parties.

    L’avocat est obligatoire si le montant du litige est supérieur à 10 000 € .

    Où s’adresser ?

     Avocat 

    Vous devez saisir le tribunal par assignation.

    Si le juge ordonne une expertise, il rend une décision qui précise les points suivants :

    • Expert désigné

    • Missions de l’expert (questions auxquelles l’expert doit répondre)

    • Montant de la consignation (somme d’argent versée à titre d’avance sur les honoraires de l’expert)

    • Délai dans lequel l’expert doit déposer son rapport

    Le juge indique quel magistrat est chargé de suivre les opérations d’expertise ou si lui-même s’occupe de ce contrôle.

    En fonction des conclusions de l’expertise, vous pouvez décider de :

    • Tenter une conciliation avec la partie adverse pour solutionner le litige

    • Ne pas engager de procédure au fond (si l’expertise n’est pas favorable pour vous)

    • Engager une procédure au fond pour demander la mise en œuvre des conclusions de l’expertise et une indemnisation pour le préjudice subi.

      Le juge peut ordonner une expertise s’il estime qu’il ne dispose pas d’éléments suffisants pour prendre sa décision et qu’il a besoin de l’avis technique d’un professionnel.

      Vous pouvez vous aussi demander au juge une expertise pour établir la preuve de faits qui l’aide à prendre sa décision.

      Dans ce cas, on parle d’une décision avant dire droit.

      Si le juge décide d’une expertise, il rend une décision qui précise les points suivants :

      • Expert désigné

      • Missions de l’expert (questions auxquelles l’expert doit répondre)

      • Montant de la consignation (somme d’argent versée à titre d’avance sur les honoraires de l’expert)

      • Délai dans lequel l’expert doit déposer son rapport

      Le juge indique également quel magistrat est chargé de suivre les opérations d’expertise ou si lui-même s’occupe de ce contrôle.

        Comment est désigné l’expert ?

        Le juge peut désigner un ou plusieurs experts en fonction de la complexité du dossier.

        L’expert peut prendre l’initiative d’avoir l’avis d’un autre technicien (appelé sapiteur ) pour l’aider dans l’accomplissement de sa mission.

        Vous pouvez suggérer un nom d’expert, mais la décision finale appartient au juge.

        Vous pouvez refuser un expert si vous estimez qu’il pourrait ne pas être impartial. Par exemple s’il a des relations amicales, familiales ou professionnelles avec votre adversaire ou sa famille.

        La décision fixe le délai dans lequel l’expert devra déposer son rapport.

        Il peut également fixer un délai dans lequel l’expert devra déposer un pré-rapport.

        L’expert peut demander au juge de prolonger ce délai en cas de besoin.

        Quelles sont les missions de l’expert ?

        Le juge décrit précisément les opérations que doit mener l’expert et les questions auxquelles il doit répondre.

        Il indique les éléments ou les faits sur lesquels l’expert doit se prononcer. Il peut par exemple lui demander de déterminer l’origine des dégâts, qui est le responsable selon lui et quelle est la solution technique pour mettre fin au litige.

        L’expert ne donne qu’un avis technique, il ne donne aucune appréciation juridique.

        Qu’est-ce que la consignation ?

        Le juge fixe le montant d’une consignation et le délai dans laquelle cette consignation doit être versée. La consignation est une somme d’argent versée à titre de provision au greffe du tribunal. Cette provision est une avance à valoir sur la rémunération de l’expert aussi proche que possible de sa rémunération définitive.

        Le juge désigne la ou les parties qui doivent consigner la provision. S’il y a plusieurs parties, le juge indique la part de chacune.

        Il aménage les échéances du versement de la consignation s’il y a lieu (par exemple si le montant prévisible des honoraires de l’expert sont très élevés ou en cas de situation financière difficile d’une partie).

        Vous devez payer la consignation dans les conditions et délais fixés par le juge. L’expert ne commencera sa mission qu’une fois averti par le greffe du paiement de la somme, sauf si le juge lui impose de commencer son expertise immédiatement.

        Si la consignation n’est pas versée, la désignation de l’expert sera annulée et l’expertise n’aura pas lieu. Toutefois, vous pouvez demander au juge de revenir sur cette annulation si vous faites valoir un motif légitime (par exemple, hospitalisation).

        Tout au long de sa mission d’expertise, l’expert pourra demander le paiement d’une consignation complémentaire. Il peut faire cette demande au vu des actes qu’il a effectués ou qu’il doit encore effectuer, s’il estime que la consignation est insuffisante pour couvrir ses honoraires.

        Si vous n’avez pas suffisamment de revenus pour régler les honoraires de l’expert, vous pouvez demander à bénéficier de l’aide juridictionnelle.

        À savoir

        certaines assistances juridiques fournies par les assureurs peuvent couvrir les frais d’expertise.

        Déroulement des opérations d’expertise

        Les parties doivent participer aux opérations d’expertise.

        L’expert doit convoquer les parties et leurs avocats à une réunion pour prendre connaissance du dossier et écouter les arguments de chacun. Il réalise les constations en leur présence.

        L’absence de convocation des parties par l’expert peut entraîner la nullité de l’expertise.

        Le greffe transmet le dossier de procédure à l’expert qui peut également se faire communiquer par les parties tous les documents qu’il juge utiles. Si ces dernières ne communiquent pas ces documents, il peut demander au juge d’en ordonner la production éventuellement sous astreinte.

        L’expert fixe un délai aux parties pour qu’elles lui communiquent leurs observations par écrit. Passé ce délai, il n’est pas obligé de les prendre en compte.

        L’expertise se déroule dans le respect du principe du contradictoire. Si une partie évoque des documents ou fait des observations à l’expert, celles-ci doivent être impérativement communiquées à l’ensemble des parties. De même, l’expert doit communiquer les documents sur lesquels il va faire son expertise.

        L’expert peut demander au juge la désignation d’un autre expert ou d’un technicien (appelé sapiteur ) s’il le juge utile pour l’aider dans son analyse. Ce sapiteur doit être compétent dans une autre spécialité que celle de l’expert. L’avis du sapiteur est joint au rapport de l’expert.

        Il peut également demander au juge de modifier sa mission.

        Il peut entendre des tiers si besoin.

        L’expert doit informer le juge de l’avancée de ses opérations.

        À savoir

        le juge peut assister aux opérations d’expertise. Un procès-verbal des constatations et des explications des parties est rédigé et signé par le juge.

        Que se passe-t-il après l’expertise ?

        Lorsque l’expert a fini sa mission, il établit un pré-rapport pour permettre aux parties d’adresser des dires. Les parties doivent respecter le délai fixé par l’expert pour faire leurs observations sur ce pré-rapport.

        Après avoir tenu compte de ces dires, il établit un rapport définitif. Ce rapport est communiqué à toutes les parties.

        Les parties peuvent demander une contre-expertise si elles contestent tout ou partie du rapport.

        Le juge peut demander à l’expert d’exposer verbalement son avis à l’audience.

        Le rapport d’expertise n’est qu’un élément du dossier, le juge n’est pas lié par les conclusions de l’expert pour rendre sa décision.

        Avec le dépôt du rapport, l’expert joint sa demande de rémunération qu’il doit communiquer également à toutes les parties.

        Les parties ont 15 jours pour donner leurs observations écrites à ce sujet.

        Passé ce délai, le juge fixe la rémunération de l’expert en fonction des actes accomplis, du respect des délais et du travail fourni.

        Il autorise l’expert à se faire remettre le montant de la consignation à hauteur de sa rémunération. Il ordonne éventuellement le versement de sommes complémentaires ou le remboursement du trop-perçu aux parties qui ont consignées.

        Le jugement, qui règle le litige, détermine la partie qui doit payer définitivement les frais d’expert. Ceux-ci sont compris dans les dépens, c’est-à-dire dans les frais liées à la procédure en justice.

        Si vous avez demandé une expertise au cours du procès (appelée décision avant dire droit ), vous ne pouvez pas faire appel immédiatement de la décision qui ordonne ou refuse l’expertise. Vous devez attendre la décision finale qui juge le litige, c’est-à-dire un jugement au fond.

        Il y a une exception : si vous justifiez d’un motif grave et légitime, vous pouvez faire appel avec l’autorisation du premier président de la cour d’appel.

        Exemple

        Votre demande d’expertise a été refusée et cela peut entraîner de graves conséquences (écroulement d’un bâtiment, pollution d’un cours d’eau…), vous pouvez faire appel de cette décision en justifiant d’un motif grave et légitime.

        Comment faire appel sur une décision avant dire droit pour motif grave et légitime ?

        Si vous voulez faire appel de la décision avant dire droit, vous devez saisir le premier président de la cour d’appel en délivrant une assignation à votre adversaire. Elle doit être délivrée dans le mois de la décision contestée.

          Vous pouvez faire appel de l’ordonnance de référé qui ordonne ou qui refuse une expertise avant le procès.

            Si l’une des parties rencontre des difficultés au cours de l’expertise (délai très long, absence de communication de documents…), le juge peut en être informé.

            Le juge ayant désigné l’expert ou le juge chargé du contrôle des expertises demande des explications à l’expert et à la partie concernée.

            En cas de problème de communication de documents par une partie, l’expert peut en informer le juge. Celui-ci peut contraindre la partie à produire ces documents éventuellement sous astreinte.

            Si l’expert ne peut pas poursuivre sa mission (par exemple en raison de problème de santé), le juge peut désigner un autre expert chargé de continuer la mission.

          Comment obtenir une expertise judiciaire ?

          Lorsque la solution du litige dépend d’une analyse technique, une expertise judiciaire peut être demandée.

          Cette expertise éclaire le juge sur une question purement technique et l’aide à rendre sa décision.

          La demande d’expertise judiciaire peut être demandée avant ou au cours de la procédure.

            C’est un technicien spécialisé dans un domaine particulier (médical, construction immobilière, mécanique automobile…).

            L’expert judiciaire est chargé de donner un avis au juge sur des points techniques dont dépend la solution d’un litige (cause d’un accident, existence d’une malfaçon, analyse comptable, etc.).

            L’expert est inscrit sur une liste. Chaque année, la Cour de cassation établie une liste nationale et chaque cour d’appel établit sa propre liste d’experts judiciaires.

            Où s’adresser ?

             Expert judiciaire 

            L’expert est assermenté.

            Il existe des experts dans toutes les matières (médicale, comptabilité, architecture, mécanique, traducteur-interprète…).

            Le juge peut désigner un expert inscrit sur une liste d’une cour d’appel qui n’est pas dans son ressort. Il peut aussi désigner un professionnel non inscrit sur la liste des experts qui doit prêter serment.

            Vous pouvez demander une expertise au juge avant tout procès en engageant une procédure de référé ou au cours de la procédure.

            Avant d’engager un procès, vous pouvez saisir le juge d’une demande d’expertise. Elle permet d’établir la preuve de faits et de procéder à des analyses techniques. Cela permet d’éclairer le juge si une procédure est engagée pour trancher le litige (appelée procédure au fond ).

            Exemple

            L’expert peut établir que ce sont les eaux de ruissellement de votre voisin qui ont endommagé votre mur qui s’est écroulé. Il indique quels sont les travaux (et leur coût) à réaliser pour solutionner ce litige.

            La demande d’expertise se fait en référé.

            La procédure de référé permet uniquement de mettre en œuvre l’expertise rapidement. Elle ne permet pas de juger le litige entre les parties.

            L’avocat est obligatoire si le montant du litige est supérieur à 10 000 € .

            Où s’adresser ?

             Avocat 

            Vous devez saisir le tribunal par assignation.

            Si le juge ordonne une expertise, il rend une décision qui précise les points suivants :

            • Expert désigné

            • Missions de l’expert (questions auxquelles l’expert doit répondre)

            • Montant de la consignation (somme d’argent versée à titre d’avance sur les honoraires de l’expert)

            • Délai dans lequel l’expert doit déposer son rapport

            Le juge indique quel magistrat est chargé de suivre les opérations d’expertise ou si lui-même s’occupe de ce contrôle.

            En fonction des conclusions de l’expertise, vous pouvez décider de :

            • Tenter une conciliation avec la partie adverse pour solutionner le litige

            • Ne pas engager de procédure au fond (si l’expertise n’est pas favorable pour vous)

            • Engager une procédure au fond pour demander la mise en œuvre des conclusions de l’expertise et une indemnisation pour le préjudice subi.

              Le juge peut ordonner une expertise s’il estime qu’il ne dispose pas d’éléments suffisants pour prendre sa décision et qu’il a besoin de l’avis technique d’un professionnel.

              Vous pouvez vous aussi demander au juge une expertise pour établir la preuve de faits qui l’aide à prendre sa décision.

              Dans ce cas, on parle d’une décision avant dire droit.

              Si le juge décide d’une expertise, il rend une décision qui précise les points suivants :

              • Expert désigné

              • Missions de l’expert (questions auxquelles l’expert doit répondre)

              • Montant de la consignation (somme d’argent versée à titre d’avance sur les honoraires de l’expert)

              • Délai dans lequel l’expert doit déposer son rapport

              Le juge indique également quel magistrat est chargé de suivre les opérations d’expertise ou si lui-même s’occupe de ce contrôle.

                Comment est désigné l’expert ?

                Le juge peut désigner un ou plusieurs experts en fonction de la complexité du dossier.

                L’expert peut prendre l’initiative d’avoir l’avis d’un autre technicien (appelé sapiteur ) pour l’aider dans l’accomplissement de sa mission.

                Vous pouvez suggérer un nom d’expert, mais la décision finale appartient au juge.

                Vous pouvez refuser un expert si vous estimez qu’il pourrait ne pas être impartial. Par exemple s’il a des relations amicales, familiales ou professionnelles avec votre adversaire ou sa famille.

                La décision fixe le délai dans lequel l’expert devra déposer son rapport.

                Il peut également fixer un délai dans lequel l’expert devra déposer un pré-rapport.

                L’expert peut demander au juge de prolonger ce délai en cas de besoin.

                Quelles sont les missions de l’expert ?

                Le juge décrit précisément les opérations que doit mener l’expert et les questions auxquelles il doit répondre.

                Il indique les éléments ou les faits sur lesquels l’expert doit se prononcer. Il peut par exemple lui demander de déterminer l’origine des dégâts, qui est le responsable selon lui et quelle est la solution technique pour mettre fin au litige.

                L’expert ne donne qu’un avis technique, il ne donne aucune appréciation juridique.

                Qu’est-ce que la consignation ?

                Le juge fixe le montant d’une consignation et le délai dans laquelle cette consignation doit être versée. La consignation est une somme d’argent versée à titre de provision au greffe du tribunal. Cette provision est une avance à valoir sur la rémunération de l’expert aussi proche que possible de sa rémunération définitive.

                Le juge désigne la ou les parties qui doivent consigner la provision. S’il y a plusieurs parties, le juge indique la part de chacune.

                Il aménage les échéances du versement de la consignation s’il y a lieu (par exemple si le montant prévisible des honoraires de l’expert sont très élevés ou en cas de situation financière difficile d’une partie).

                Vous devez payer la consignation dans les conditions et délais fixés par le juge. L’expert ne commencera sa mission qu’une fois averti par le greffe du paiement de la somme, sauf si le juge lui impose de commencer son expertise immédiatement.

                Si la consignation n’est pas versée, la désignation de l’expert sera annulée et l’expertise n’aura pas lieu. Toutefois, vous pouvez demander au juge de revenir sur cette annulation si vous faites valoir un motif légitime (par exemple, hospitalisation).

                Tout au long de sa mission d’expertise, l’expert pourra demander le paiement d’une consignation complémentaire. Il peut faire cette demande au vu des actes qu’il a effectués ou qu’il doit encore effectuer, s’il estime que la consignation est insuffisante pour couvrir ses honoraires.

                Si vous n’avez pas suffisamment de revenus pour régler les honoraires de l’expert, vous pouvez demander à bénéficier de l’aide juridictionnelle.

                À savoir

                certaines assistances juridiques fournies par les assureurs peuvent couvrir les frais d’expertise.

                Déroulement des opérations d’expertise

                Les parties doivent participer aux opérations d’expertise.

                L’expert doit convoquer les parties et leurs avocats à une réunion pour prendre connaissance du dossier et écouter les arguments de chacun. Il réalise les constations en leur présence.

                L’absence de convocation des parties par l’expert peut entraîner la nullité de l’expertise.

                Le greffe transmet le dossier de procédure à l’expert qui peut également se faire communiquer par les parties tous les documents qu’il juge utiles. Si ces dernières ne communiquent pas ces documents, il peut demander au juge d’en ordonner la production éventuellement sous astreinte.

                L’expert fixe un délai aux parties pour qu’elles lui communiquent leurs observations par écrit. Passé ce délai, il n’est pas obligé de les prendre en compte.

                L’expertise se déroule dans le respect du principe du contradictoire. Si une partie évoque des documents ou fait des observations à l’expert, celles-ci doivent être impérativement communiquées à l’ensemble des parties. De même, l’expert doit communiquer les documents sur lesquels il va faire son expertise.

                L’expert peut demander au juge la désignation d’un autre expert ou d’un technicien (appelé sapiteur ) s’il le juge utile pour l’aider dans son analyse. Ce sapiteur doit être compétent dans une autre spécialité que celle de l’expert. L’avis du sapiteur est joint au rapport de l’expert.

                Il peut également demander au juge de modifier sa mission.

                Il peut entendre des tiers si besoin.

                L’expert doit informer le juge de l’avancée de ses opérations.

                À savoir

                le juge peut assister aux opérations d’expertise. Un procès-verbal des constatations et des explications des parties est rédigé et signé par le juge.

                Que se passe-t-il après l’expertise ?

                Lorsque l’expert a fini sa mission, il établit un pré-rapport pour permettre aux parties d’adresser des dires. Les parties doivent respecter le délai fixé par l’expert pour faire leurs observations sur ce pré-rapport.

                Après avoir tenu compte de ces dires, il établit un rapport définitif. Ce rapport est communiqué à toutes les parties.

                Les parties peuvent demander une contre-expertise si elles contestent tout ou partie du rapport.

                Le juge peut demander à l’expert d’exposer verbalement son avis à l’audience.

                Le rapport d’expertise n’est qu’un élément du dossier, le juge n’est pas lié par les conclusions de l’expert pour rendre sa décision.

                Avec le dépôt du rapport, l’expert joint sa demande de rémunération qu’il doit communiquer également à toutes les parties.

                Les parties ont 15 jours pour donner leurs observations écrites à ce sujet.

                Passé ce délai, le juge fixe la rémunération de l’expert en fonction des actes accomplis, du respect des délais et du travail fourni.

                Il autorise l’expert à se faire remettre le montant de la consignation à hauteur de sa rémunération. Il ordonne éventuellement le versement de sommes complémentaires ou le remboursement du trop-perçu aux parties qui ont consignées.

                Le jugement, qui règle le litige, détermine la partie qui doit payer définitivement les frais d’expert. Ceux-ci sont compris dans les dépens, c’est-à-dire dans les frais liées à la procédure en justice.

                Si vous avez demandé une expertise au cours du procès (appelée décision avant dire droit ), vous ne pouvez pas faire appel immédiatement de la décision qui ordonne ou refuse l’expertise. Vous devez attendre la décision finale qui juge le litige, c’est-à-dire un jugement au fond.

                Il y a une exception : si vous justifiez d’un motif grave et légitime, vous pouvez faire appel avec l’autorisation du premier président de la cour d’appel.

                Exemple

                Votre demande d’expertise a été refusée et cela peut entraîner de graves conséquences (écroulement d’un bâtiment, pollution d’un cours d’eau…), vous pouvez faire appel de cette décision en justifiant d’un motif grave et légitime.

                Comment faire appel sur une décision avant dire droit pour motif grave et légitime ?

                Si vous voulez faire appel de la décision avant dire droit, vous devez saisir le premier président de la cour d’appel en délivrant une assignation à votre adversaire. Elle doit être délivrée dans le mois de la décision contestée.

                  Vous pouvez faire appel de l’ordonnance de référé qui ordonne ou qui refuse une expertise avant le procès.

                    Si l’une des parties rencontre des difficultés au cours de l’expertise (délai très long, absence de communication de documents…), le juge peut en être informé.

                    Le juge ayant désigné l’expert ou le juge chargé du contrôle des expertises demande des explications à l’expert et à la partie concernée.

                    En cas de problème de communication de documents par une partie, l’expert peut en informer le juge. Celui-ci peut contraindre la partie à produire ces documents éventuellement sous astreinte.

                    Si l’expert ne peut pas poursuivre sa mission (par exemple en raison de problème de santé), le juge peut désigner un autre expert chargé de continuer la mission.

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