Se loger : Habiter autrement

La ville de Bègles accueille sur son territoire plusieurs quartiers et habitats alternatifs qui répondent aux enjeux climatiques et à une volonté de mieux vivre ensemble. En effet, les bâtiments sont à l’origine d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit donc de repenser la manière de construire l’habitat pour répondre à ces défis. Bègles a été précurseur dans ce domaine.

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L’habitat participatif

Consacré par la loi ALUR (Accès au Logement et un Urbanisme Rénové) de mars 2014, l’habitat participatif constitue une alternative intéressante à la location et à l’accession à la propriété classique. Le principe : les futurs propriétaires et les professionnels de l’habitat conçoivent de manière collaborative leur habitat collectif pour bien vivre ensemble, chacun chez soi.

L’habitat participatif repose sur les principes suivants :

  • des habitants au centre des décisions,
  • un logement sur-mesure (taille, orientation, surface, disposition des pièces, etc.),
  • un projet architectural respectueux de l’environnement,
  • des espaces communs mutualisés entre les habitants et définis ensemble,
  • des relations conviviales et solidaires entre voisins,
  • un coût au mètre carré jusqu’à 30 % inférieur au marché.

Bègles accueille sur son territoire plusieurs habitats participatifs

La résidence La Ruche

Inaugurée en juillet 2016, la Ruche, située 102 avenue du Professeur Bergonié, est une résidence en habitat participatif, la première sur la métropole bordelaise. Les 11 foyers qui y habitent ont coparticipé avec les architectes à la construction du bâtiment qui a été réalisée avec des matériaux biosourcés (paille et bois).

La Ruche se caractérise par une mixité intergénérationnelle et sociale. L’aménagement de l’habitat permet aux habitants de partager des moments conviviaux et aux enfants de jouer ensemble.

Le parc des Sècheries

Installées dans les anciennes sècheries de morues du XIXe siècle, le parc des Sècheries est un quartier construit milieu d’un parc arboré de 9 hectares. C’est un projet urbain singulier et innovant. Conçues en 2009, les Sècheries proposent 350 logements, dont 34 logements sociaux, 46 logements en accession sociale et 270 logements en accession libre. 8 architectes et 5 paysagistes ont participé au projet. 

Le parc des Sècheries est caractérisé par :

  • Des espaces communs à partager

Toutes les résidences s’ouvrent sur le parc où les habitants peuvent jouer, jardiner, se reposer, pique-niquer, etc. Dans chaque résidence, des espaces collectifs sont partagés : toits terrasses, salles, etc. Une ludothèque et une bricothèque ont été aménagées. 

  • Des logements en résidence, conçus comme des maisons et évolutifs

Tous les logements sont équipés de terrasses, jardins individuels et collectifs, celliers individuels, avec une possibilité d’évolutivité, etc. Tous les logements (T3 entre 64 et 74 m²) peuvent évoluer en T4 en fonction des besoins. 

  • Des logements moins chers de 5 à 10 % par rapport aux prix du marché.

Aux Sècheries, chaque habitant peut proposer des animations ou des évolutions des espaces communs : ajout d’équipements (barbecue, balançoire, etc.) dans le parc, fêtes de quartier, cours de yoga, création d’un espace pour les chiens, etc.

L’écoquartier de Terre Sud

L’écoquartier de Terre Sud, à proximité du parc de Mussonville, a été un des premiers écoquartiers de la métropole bordelaise. Il est labellisé “EcoQuartier” par le Ministère de la Transition Ecologique. Débuté en juillet 2010, il s’est achevé en 2022 avec la construction de 1 000 logements créés dans le respect de la mixité sociale (1/3 accession sociale, 1/3 locatif conventionné, 1/3 accession libre). 

Ancré dans le Delta Vert de la commune, l’écoquartier Terre Sud respecte les exigences de qualité urbaine, paysagère et architecturale, de traitement de la chaîne de l’eau, de sobriété énergétique, d’intermodalité et de tri des déchets. 

Les modes de déplacements doux ont été privilégiés, appuyés par la desserte du tram C et la construction de deux parkings silo à voitures desservant l’ensemble du quartier. 

Les zones humides ont été protégées. Des jardins collectifs ont été aménagés.

Une des réalisations phare de l’écoquartier Terre Sud est l’immeuble Les Hauts Plateaux, rue Louis Denis Mallet, un habitat modulable et participatif. Sous la houlette de l’architecte Christophe Hutin, il propose pour chaque résident, un espace habitation et une terrasse végétalisée qui peuvent évoluer au rythme de l’occupant. Cette résidence innovante répond aux demandes de la Ville : résoudre les problématiques liées à l’étalement urbain avec une nouvelle forme d’habitat, plus évolutive et plus accessible.

 

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