Espèces invasives

Les espèces invasives sont des espèces vivantes (faune ou flore) dont l’introduction dans un milieu qui n’est pas le leur est mauvaise pour l’environnement et la santé humaine. Elles sont aussi appelées EEE (Espèces Exotiques Envahissantes). La mairie de Bègles cherche à les éradiquer. Voici donc les différentes espèces envahissantes à Bègles, leurs dangers pour l’homme et comment y faire face.

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Le frelon asiatique

Arrivé en France en 2004 dans le Lot-et-Garonne, le frelon asiatique (vespa velutina), qui n’a pas de prédateur sur le territoire national, s’est très vite acclimaté et prolifère rapidement.

Quels sont les dangers pour l’homme ?

Contrairement à l’abeille qui laisse son dard planté dans la chair, le frelon asiatique peut piquer plusieurs fois. En cas de piqûres multiples, il y a des risques de troubles importants, car le venin est neurotoxique et cardiotoxique. Il est fortement conseillé de consulter très rapidement un médecin ou un pharmacien.

Comment se protéger du frelon asiatique ?

Il n’existe actuellement aucun piège réellement sélectif vis-à-vis du frelon asiatique. Les pièges traditionnels capturent une énorme quantité d’insectes autres que le frelon asiatique (de 90 % à 99 %) qui sont des pollinisateurs, des papillons ou des espèces rares ou protégées.

Pour des raisons de sécurité, signalez immédiatement à un·e professionnel·le tout essaim de frelons asiatiques situés à proximité des habitations, des lieux publics (parcs, jardins) ou des ruchers. 

N’utilisez pas de pesticides qui éliminent aussi les autres insectes utiles à la pollinisation et à l’équilibre de la biodiversité.

Laissez tout nid découvert en place à partir de la fin novembre, car à partir de cette date, la colonie abandonne le nid qui n’est jamais réutilisé. En effet, la colonie périt par le froid. Quant aux femelles fécondées, elles quittent le nid pour hiberner et n’y reviendront pas. Ce nid non détruit servira de garde-manger aux oiseaux et sera dégradé au fil du temps et des intempéries.

En Gironde, des groupements d’apiculteurs comme le GDSA 33 (Groupement de Défense Sanitaire des Abeilles) a mis en place un réseau de perchistes qui intervient sur toute la Gironde pour la destruction des nids de frelons asiatiques.

GDSA 33
Mairie de Talence, rue du Professeur Arnozan 33400 Talence
www.gdsa33.com

L’association ASALFA 33 peut aussi intervenir sur la commune de Bègles pour la destruction des nids de frelons asiatiques. L’opération est payante et peut être demandée sur simple appel téléphonique.

ASALFA 33
33350 Tabanac
Tél. : 06 95 81 70 69
asso.asalfa33@gmail.com
www.asalfa33.com

Le moustique tigre

La proximité de la Garonne et de la zone humide fait de Bègles un territoire particulièrement propice au développement des moustiques, et notamment du moustique tigre. L’aedes albopictus, également appelé moustique tigre, se développe en quatre étapes : œuf, larve, nymphe et adulte.

Le moustique tigre privilégie de petites quantités d’eau pour pondre ses œufs et se développer. Il grandit dans toutes sortes de récipients et réservoirs artificiels où l’eau stagne : vases, pots, fûts, bidons, bondes, rigoles, avaloirs pluviaux, gouttières, terrasses sur plots, jeux d’enfants, etc.

Le moustique tigre est silencieux et pique plutôt le jour. Il est de petite taille (moins de 0,5 centimètre). Il est rayé noir et blanc. 

Quels sont les dangers pour l’homme ?

Le moustique tigre peut être vecteur de nombreux virus comme ceux de la dengue, du zika ou du chikungunya. À ce jour, ces virus ne circulent pas activement en France métropolitaine. Néanmoins, la survenue de cas secondaires dits “autochtones” (contractés sans voyage) peut se déclarer suite au retour de cas importés.

Comment se protéger du moustique tigre ?

  • Éliminer les endroits où l’eau peut stagner.
  • Vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées des gouttières.
  • Couvrir les réservoirs d’eau.
  • Entretenir son jardin.
  • Porter des vêtements longs et protéger les pieds et les chevilles.
  • Utiliser des répulsifs cutanés.
  • Équiper de moustiquaires les portes et les fenêtres.

Vous pouvez aussi rejoindre la Brigade citoyenne du tigre, créée par la mairie de Bègles pour lutter contre le moustique tigre. Vous serez formé par le Centre de démoustication de Bordeaux Métropole afin de diffuser auprès de vos voisins, dans les quartiers, la connaissance « des gestes qui sauvent » en matière de prévention face aux moustiques.

Vous avez la possibilité participez à la surveillance du moustique tigre, présent dans plusieurs départements de Nouvelle-Aquitaine en signalant sa présence sur le site de Bordeaux métropole.

Lire aussi : Comment supprimer moustique tigre (Bordeaux Métropole)

Le papillon palmivore argentin

Le papillon palmivore argentin (paysandisia archon) est présent sur la commune de Bègles. Il a été signalé pour la première fois en juillet 2012. Le ravageur, détecté initialement à Talence et à Bordeaux, colonise progressivement la couronne bordelaise.

On repère la présence de l’insecte à différents symptômes sur les palmiers : perforation régulière des palmes, trous et galeries creusés à la base des palmes, présence d’amas de sciures sur et au pied du stipe (tronc), développement anormal des palmiers (dissymétrie), nanisme des palmiers juvéniles. Le tégument de la chrysalide (mue) reste accroché pendant plusieurs mois sur le stipe, puis finit par tomber au pied du palmier.

Quels sont les dangers pour l’homme ?

Ces larves ne représentent aucun danger pour l’homme.

Comment se protéger du papillon palmivore argentin ?

Pour prévenir l’apparition du papillon palmivore dans vos palmiers, voici quelques mesures à prendre :

  • En cas de présence signalée dans les environs, posez des filets pour ensacher la zone apicale du palmier située à son sommet et la protéger des insectes adultes.
  • Évitez toute blessure à vos palmiers durant la période possible de vol des papillons adultes. À défaut, protégez immédiatement et soigneusement les plaies avec un baume cicatrisant ou insectifuge.
  • Inspectez régulièrement l’aspect des palmes pour constater d’éventuelles dégradations.

En cas d’apparition de papillon palmivore, contactez les services suivants :

DRAAF (Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt)
SRAL (Service Régional de l’Alimentation)

FREDON Nouvelle-Aquitaine
71 avenue Edouard Bourlaux C20032 33882 Villenave d’Ornon
Tél. : 05 56 36 61 05
www.fredon.fr/nouvelle-aquitaine/

La chenille processionnaire

La chenille processionnaire est une espèce de lépidoptères. A l’âge adulte, elle se transforme donc en papillon. Sa larve prend la forme d’une chenille pouvant mesurer jusqu’à 40 millimètres de long. Son corps est parsemé de taches rouges et le ventre est jaune.

Quels sont les dangers pour l’homme ?

La chenille processionnaire est recouverte de poils de soie urticants et allergisants pour l’homme et l’animal. Les micro-poils présents sur le dos de l’insecte sont projetés en l’air lorsque la chenille se sent menacée. Composés de dards, ils libèrent une toxine urticante pouvant entraîner l’apparition de boutons durant trois à quatre jours environ. 

Extrêmement volatiles, ces poils urticants peuvent aussi être respirés ou entrer en contact avec les yeux et engendrer des troubles oculaires ou respiratoires. Une atteinte à l’œil et une pénétration dans le globe oculaire peut notamment avoir de graves conséquences si les micro-poils ne sont pas retirés rapidement. Ils peuvent entraîner l’apparition d’un nodule dans l’iris, d’un glaucome ou encore d’une cataracte.

Chez des personnes fragiles ou ayant des antécédents allergiques importants, la piqûre peut aller jusqu’au choc anaphylactique.

Le danger est également présent chez les animaux de compagnie. Un chien, un chat, un cheval ou encore un bovin qui aurait léché sa piqûre ou l’insecte risque une nécrose de sa langue s’il ne reçoit pas rapidement un traitement à base de corticoïdes.

Comment se protéger de la chenille processionnaire ?

Après une piqûre ou une suspicion de piqûre, il est recommandé de laver abondamment à l’eau, sans frotter, afin de ne pas casser les poils urticants, ce qui libèrerait davantage de toxine dans l’organisme.

Lors d’une promenade en forêt :

  • Ne pas s’approcher de ces chenilles ou de leurs cocons et surtout ne pas les toucher.
  • Ne pas se promener sous un arbre porteur d’un nid.
  • Porter des vêtements protecteurs dans les zones infestées (manches et pantalons longs).
  • Éviter de se frotter les yeux en cas d’exposition, mais aussi pendant et au retour d’une balade.
  • En cas de doute prendre une douche et changer d’habits en rentrant.

Après une première réaction allergique aux poils de chenilles, il faut éviter tout nouveau contact car des réactions immunitaires de plus en plus sévères sont à craindre.

L’écrevisse américaine

Introduite en Europe à la fin du XIXe siècle, l’écrevisse américaine est une espèce aquatique d’eau douce (plans d’eau, grandes rivières, etc.). De longueur maximum de 11 cm, elle est de couleur brune, voire gris foncé. 

L’écrevisse américaine est considérée comme nuisible (espèce envahissante). Elle menace les autres espèces et les amène à leur disparition. Elles sont dangereuses pour notre environnement car elles sont notamment porteuses de la peste de l’écrevisse. Elles en sont immunisées, mais en se mélangeant, elles contaminent les autres écrevisses. 

Quels sont les dangers pour l’homme ?

La peste de l’écrevisse n’est pas dangereuse pour l’homme. 

Comment se protéger de l’écrevisse américaine ?

L’écrevisse américaine est autorisée à la pêche. En revanche, il est strictement interdit de la transporter vivante. Leur capture est à faire avec précaution. Il ne faut pas les garder dans un seau d’eau, elles pourraient s’en échapper. Il est nécessaire de les tuer sur place et de ne pas les remettre à l’eau. 

On demande aux pêcheurs de désinfecter leur matériel car la maladie pourrait être transportée dans les différents cours d’eau.

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