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Raymond Guillentéguy en est le président depuis 1994. Avec son épouse Françoise, Raymond a développé ce club familial, qui accueille tous les types de joueurs : du loisir à la compétition internationale. Son fils Patxi, 35 ans, comptabilise 6 médailles mondiales. Sa fille, Julie, 38 ans, est joueuse et arbitre. Bref, la pala chez les Guillentéguy, c’est une affaire de famille.
« Je suis d’origine basque et j’ai grandi dans les Landes. Dans ma famille, on était tous sportifs. J’ai longtemps joué au basket et je me suis mis à la pelote à 26 ans », se souvient le président.
À 66 ans, le retraité de la SNCF a su insuffler un état d’esprit particulier à la pelote béglaise. En effet, la convivialité est le maitre mot du CAB pelote.
« On vient jouer, regarder les autres jouer et surtout pour le plaisir de se retrouver, discuter. C’est l’esprit de famille qui prévaut », confie Raymond.
Avec son fronton de mur à gauche, niché au cœur du stade Moga, derrière le terrain d’honneur du rugby, c’est le sud-ouest qui s’enracine en terres béglaises. « Beaucoup de rugbymen jouaient à la pala par tradition culturelle et pour se détendre », explique Raymond.
Si le club a formé plusieurs internationaux, Raymond reste très attaché à la formation et l’école de pelote qui compte une trentaine de jeunes. « On a une bonne base de formation, nous sommes reconnus pour ce savoir-faire. Nos installations (le fronton de mur à gauche, un petit fronton place libre et un mur à droite ludique) permettent de varier les niveaux et les plaisirs », explique le responsable qui a développé le sport adapté pour inclure tous les publics. Ici, on croise toutes les classes sociales, loin du sport élitiste.
Les anciens occupent leur créneau le jeudi matin pour continuer à s’entretenir. Et les licenciés peuvent réserver des créneaux pour jouer en individuel. Le club organise également des tournois de mars à juin qui sont ouverts au public. « Venez nous voir. C’est à la bonne franquette ! », lance Raymond.
Le désormais grand-père de trois petits enfants, ancien habitant du Dorat et aujourd’hui vivant à côté de l’Ehpad Manon Cormier, a vu Bègles changer. « J’ai toujours aimé le côté ville du sud de Bègles et la vie de quartier avec les relations entre voisins ».
À la ville comme sur un fronton, Raymond joue avec bienveillance et bonne humeur.